Aaron arrive juste après elle. Elle est heureuse de l'avoir à ses côtés, même si ça ne se ressent pas forcément au niveau de son visage, expression crispée oblige. Elle lui adresse un petit signe de tête en guise de salut avant de reporter son attention sur Cupidon, qui leur annonce que quelqu'un a transgressé les règles. Immédiatement elle cogite, se demande qui c'est. Elle sait pas trop ce qui s'est passé cette fois mais elle doute qu'un candidat ait été assez imprudent pour reproduire le même schéma que Jaheim. La stupeur se peint sur son visage lorsqu'on leur annonce que c'est Mallaury qui part. Alors quoi, c'est lui ? Le type sans doute le plus droit de la maison ? Elle ne le voit pas rompre quelque règle que ce soit, et elle est étonnée. « Je sais pas.. Peut être ? ». Elle répond à Aaron qui lui demande si elle croit que ça signifie que deux candidats vont rester au lieu d'un ce soir. « Eryk. Hadrien. ». Elle répond à Felice. Mais elle n'a pas le temps d'y réfléchir d'avantage, parce que soudainement son partenaire apparait dans son champ de vision. Elle sait pas comment réagir, hésite à partir, à se planquer derrière le canapé. C'est ridicule et bête à pleurer mais elle ne peut pas empêcher cette partie d'elle d'avoir envie de se sauver. Plus facile de fuir que de se confronter. « Je besoin de toi. ». Elle comprend pas la rousse, ou alors elle se force à ne pas comprendre et ses yeux fuient ceux de son partenaire jusqu'à ce que ses doigts viennent se glisser sur sa joue ce qui lui fait l'effet d'une décharge électrique. Alors elle détourne pas son regard, parce que c'est dur et que la fuite c'est un jeu difficile qui commence à l'épuiser. « Je besoin de toi, Pia. Pas juste ici, dehors, je besoin de toi. Et je pas accepter les choses être comme ça, et si on sortir ce soir, tous les deux ? Ça faire trois ans je pas rencontrer quelqu'un comme toi, et ça être la première fois je rencontre quelqu'un qui pas me juger pour ... tu sais. ». Elle sait pas quoi dire, déglutit. Elle oublie tout Pia, le plateau, le prime et les coups de fil de Cupidon. Il y a juste Andreja et elle et se malaise dans sa poitrine qui est là, tapi, et qui s'est nourri de son dépit toute cette semaine. « Tu être trop importante pour moi, pour que je laisser les choses comme ça ... ». Elle l'écoute parler sans parvenir à décrocher une seule parole sensée jusque là. Elle finit par secouer là tête quand son partenaire achève de parler. « Moi aussi, j'ai besoin de toi. ». Elle finit par lâcher. « Et t'es important pour moi. Trop. ». Trop important, et c'est pour ça que ça lui fait si mal. « Moi ça fait pas trois ans que j'ai pas rencontré quelqu'un comme toi. J'ai jamais rencontré quelqu'un comme toi. ». Elle inspire profondément, comme pour prendre une dose d'oxygène avant de plonger. « Mais t'es pas seul, Andreja. T'es pas seul et même quand je serai plus là, tu le seras pas non plus. ». Elle sait pas s'exprimer de manière explicite, Pia, mais il sait qu'elle parle de Tilda, de Lou et de tout ceux qu'il a rencontré dans cette aventure et qui sauront l'aimer, le soutenir, probablement mieux qu'elle l'a jamais fait et qu'elle ne le fera jamais.

Je m'assois aux côtés d'Alistair alors que le prime commence à peine. Je sens que la soirée va être longue et il semble partager mon avis. « On est trop enthousiaste tous les deux, ça fait peur. » Je remarque avant qu'il ne me demande si j'essaye de séduire Zoey. Je ne comprends pas tout de suite de quoi il parle, mais je souris dès que j'ai tilté. « Bah je trouve que je vaux plus qu'un 6.5 sur 10 quand même, alors je fais des efforts. » C'est sur que c'est plus classe que l'espèce de tunique verte, courte et un peu informe que je portais la semaine dernière, et si l'animatrice pouvait le remarquer ce serait bien, mais si ça se trouve on aura pas droit à sa rubrique ce soir. Les autres arrivent tous au fur et à mesure, quelques uns se dirigent vers nous, dont Andreja, Gaëtane et Adnan. Je les salue par un sourire et des « Hey. » ou bien des « Salut. » alors qu'ils s'installent et entament la conversation. Adnan se dit stresser, et c'est vrai qu'il en a l'air, mais c'est souvent le cas. Je passe une main dans son dos. « Mais faut pas stresser, y a pas de raisons. » Je dis pour essayer de le rassurer un peu. Ce serait plus simple si je savais pourquoi il était angoissé, mais lui même ne le sait pas, alors je doute de pouvoir faire quoi que ce soit. Cupidon intervient alors pour nous annoncer deux choses. La première, que les candidats éliminés peuvent dès maintenant faire dans le nid pour les dernières semaines de jeu. La seconde, que l'un d'entre nous à désobéit à l'une des règles du nid. J'avoue m'être d'avantage sentie concernée par la première annonce. Je me demande qui va revenir, comme tout le monde, mais surtout s'il va revenir, déjà parce qu'il m'a beaucoup, beaucoup manqué, ensuite parce qu'on se fait trop chier sans lui, on rit plus assez et surtout parce que sinon je sais pas comment je vais faire pour lui rendre sa veste, et ouais. J'aimerais bien voir revenir certains autres candidats aussi, comme McKayla, ce petit rayon de soleil, ou Sacha, la commère, ou Isaac parce que j'aimais bien qu'il m'embête en fait, ou Maddy parce que je pense qu'on aurait pu être sacrément copine, mais si ça se trouve, aucun d'entre eux ne reviendra. Et puis on apprend que Mallaury est exclu. Heu... « Quoi ? » Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il a fait ? On nous donne même pas d'explications. Le pauvre, il doit être sur le cul, j'ose même pas imaginer comment je me sentirais si ça m'arrivait. Ah, je sais pas quoi faire, ni quoi dire. Je suis, je sais pas, choquée, perturbée, un peu amer aussi. Ça me laisse vraiment sans voix, je vais avoir du mal à me concentrer sur autre chose que ça pendant un moment je pense. C'est à n'y rien comprendre, franchement. Mais si la production en a décidé ainsi, on ne peut semble-t-il rien y faire, malheureusement. En tout cas, après ça, le plateau reste bien silencieux, et ça se comprend, on est tous un peu abasourdi par cette décision soudaine. Comme d'habitude, j'essaye de voir le bon côté des choses et de me dire qu'il y a plus de chances qu'Andreja reste en compétition ce soir du coup, même si c'est un sacré concurrent, je trouve. Alix reprend les rennes du prime en dévoilant des statistiques auxquels je comprends rien, je repère mon nom et celui de certains autres qui m'intéressent mais je sais même pas vraiment ce que je regarde. Puis vient le moment de l'activité des étoiles, je suis pas sûre d'avoir bien compris le principe mais ça m'a un peu occupée alors c'était bien quand même. Et là, et là... Je sais pas, je dois avoir des hallucinations, je crois, je sais pas. Il est là, tout beau dans son costume, il a l'air heureux. Bon, faut avouer que l'ambiance y est pas, il arrive pas vraiment au bon moment, mais bon, c'est lui, c'est Eryk. L'information met un petit moment à grimper jusqu'à mon cerveau puis là ça fait : hiiiiii[...]iii ! Et je me lève sans prendre soin de m'excuser auprès des autres. Rien à foutre sur le moment, honnêtement, y a tellement plus important qui vient de débarquer. Je saute pas à son cou quand même, ça fait genre la fille, voilà quoi, puis ma jupe est trop serrée je peux pas trop bouger dedans. « Il se passe que tu nous as trop manqué et qu'on est tous éblouie et bouche bée devant ta classe naturelle. » Rien que ça, oui. « J'aime trop te voir en costume, ça te va super bien. » Ouais, il a la classe, sans rire. Mais bon, faut peut-être pas trop que je dise des trucs comme ça, après il va prendre la grosse tête, ce serait nul. « Et t'as vu, je suis tombée dans les filets ni de Percy, ni d'Isaac. » Il m'avait dit un truc comme ça après son élimination, avant de partir, et voilà c'est pas arrivé, je suis fière de moi. « Oh, et j'ai pris bien soin de ta veste, t'inquiète pas, je l'ai portée presque toutes les nuits, et quand j'avais froid, surtout quand j'avais froid la nuit, tu vois. Et du coup je l'ai mise à laver pas mal de fois aussi... » Parce que je suis pas parfaite, désolée, moi aussi je transpire et ça sent pas toujours la rose, bah non. « Bon par contre, j'ai été trop jalouse de Paloma. Désolée. » Je dis en le pensant vraiment. Enfin je suis désolée de l'avoir "déçu", si seulement il en vraiment quelque chose à faire, après pour l'espagnol, je réglerai probablement ça plus tard. Je me tais deux secondes, parce que là je sais pas, j'ai trop parlé d'un coup je crois. « Tu m'as trop manqué. » Ouais, quand même. Et même que j'en ai rien à faire d'avoir eu le moins d'étoiles dans la catégorie : chance de remporter l'aventure; c'est débile, ça veut rien dire, je m'en fiche.

Il était là, pendu aux lèvres de la rouquine avec qui il partageait non seulement son lit mais aussi presque tout le reste depuis dix semaines. Il attendait et il ne savait pas trop s'il craignait ou s'il espérait, s'il avait un moyen d'arranger les choses ou si il était en train de les envenimer ... Mais il ne pouvait pas laisser les choses ainsi, pas alors qu'ils étaient nominés tous les deux. Il attendait sa réponse presque comme on attendait une sentence, si ce n'était pas ironique dans son cas, alors qu'il s'y connaissait, en sentences, et pas du même calibre. Il avait senti son coeur rater un battement lorsqu'elle avait commencé à parler, et si sa main n'avait pas quittée la joue de la jeune femme elle s'était peut-être mise à trembler un peu, imperceptiblement, sans qu'il ne parvienne à s'en empêcher. « Il toujours y avoir un Pia et Andreja. » avait-il simplement répondu en souriant d'un air léger, comme débarrassé d'un poids. Et c'était presque une promesse, quelque soit la force et peu importe ce qui les attendait dehors et ce qui l'attendait lui, il y aurait toujours une partie de lui réservée uniquement à elle. Elle l'avait touché en plein cœur comme personne ne l'avait plus fait depuis que sa vie avait basculé du mauvais côté, et ça c'était quelque chose qui n'avait pas de prix. Hésitant un quart de seconde il avait serré Pia dans ses bras, comme ça, parce qu'il en avait envie, et déposé un baiser sur le sommet de son crâne, sur ses cheveux roux. « A tout à l'heure. » Il ne comptait pas rester, il ne voulait pas planter Alistair et Tilda et après tout Pia était bien entourée. A tout à l'heure en tous les cas alors, au fond tant qu'elle restait là il se foutait bien qu'ils soient là en tant que candidats ou qu'anciens, ce n'était pas le plus important. Se relevant il avait de nouveau traversé le plateau et retrouvé sa place entre Alistair et Tilda. Là il avait reposé sa main sur celle de la jeune femme et esquissé un nouveau sourire, léger ; Il n'avait pas envie de provoquer avec Tilda ce qu'il avait vécu avec Pia cette semaine, il ne pouvait pas l'envisager. Pourtant le répit avait été de courte durée, puisque déjà on leur annonçait les éliminations. Sa main se resserrant autour de celle de Tilda il n'avait rien dit, il n'y avait plus grand chose à dire et ce n'était pas comme les autres semaines, il n'y avait pas de risque qu'ils soient séparés.

Seulement une semaine après avoir quitté le nid d’amour, je reviens sur le plateau où j’ai passé tant de primes. Un de plus, donc. Je me suis pas particulièrement bien vêtu pour celui-ci parce que j’ai pas vraiment eu le temps de passer à l’hôtel pour me changer. J’étais dehors et je suis venu directement en prenant un taxi. A vrai dire, je savais même pas si j’allais revenir ce soir. Il y a eu des petits imprévus, fallait que je vois en fonction de Lou aussi, et puis, finalement je suis là en chair et en os pour retrouver mes anciens camarades qui me manquaient déjà. « Je suis de retour, pour vous jouer de mauvais tours ! » Ou pas. Faut vraiment que j’arrête les références à Pokémon et mon prénom puis aussi de me prendre pour un clown alors que je suis juste cracheur de feu et funambule. « Et par contre, désolé, j’ai égaré mon accessoire hidalgo dans la forêt thaïlandaise. Mais il devrait se ramener un de ces quatre et retrouver son chemin, vous en faites pas. » Je parle un peu à tout le monde ou du moins à ceux qui m’écoute avant d’aller voir le candidat le plus facile d’accès qui se trouve être Aaron. « Comment t’as fait beau gosse pour survivre sans moi ? » Je lui fais un petit calin avant d’aller saluer un peu tout le monde et en particulier Adnan. Je lui dis pas grand-chose mais je le prends dans mes bras. « Fuck, les gâteaux ! » Je lâche le jeune homme quelques instants en sortant de mon blouson un paquet que j’ai écrasé puis je pars ensuite à la recherche de l’italienne en délaissant Adnan. Non, non, non, ils seront pas pour lui les gâteaux. Pas de bol. En vrai, c’est Lou qui m’a chargé d’une mission et il faut que je l’exécute avant d’oublier. « Tildaaaa ? » Où elle est celle-là, d’abord ? Avec Andreja, tiens, ça m’étonne même pas ! Je salue le mec de l’Est puis je tends à la brune le fameux paquet de gâteaux. « Tadaaaam. C’est de la part de tu sais qui. » Non, pas Voldemort. Mais j’ai quand même pas envie de dire son prénom explicitement. « Mais les mange pas tous, après tu vas avoir du mal à l’accouchement. » Bon, ça c’est pas de la part du marin et c’est mon commentaire. Qui aime bien, châtie bien, non ?

+ tenue

C'est l'heure des adieux et c'est pas plus mal, l'ambiance est tout sauf top ce soir et qu'ils sachent enfin qui reste et qui part ne fera pas de mal. Ghika est épuisé physiquement, moralement et ce prime n'aide en rien. Alors ouais l'annonce d'Alix ne le dérange pas, il veut juste une réponse, que ce soit reste ou part, il s'en fout. S'il part ça veut dire qu'une des deux filles qu'il apprécie tant restera dans l'aventure de façon sûre. Parce qu'il y a de fortes chances pour qu'Andreja reste ce soir, donc avec une deuxième place ouverte à la poursuite de l'aventure ça fait doubler ses chances à lui mais aussi à deux de ses amies, c'est pas plus mal au final. L'attente est longue, ou du moins elle lui semble interminable, vous savez c'est cette sensation étrange que le temps s'allonge alors que vous aimeriez qu'il accélère. Il lance un regard dans la direction de Paloma, un dernier regard en tant que candidat peut-être. Et puis il ferme les yeux, il est paisible mais angoissé, c'est particulièrement étrange comme mélange de sensation. Allez Alix, appelle son prénom, dis-le, GHIKA c'est pas compliqué...