La soirée battait son plein, j'écoutais les discussions les unes après les autres. Je faisais semblant de m'y intéresser, même si au fond cela m'ennuyait profondément. Je n'avais jamais été fait pour la vie en communauté, préférant de très loin le grand air et la solitude, mais voilà… Je m'étais inscris à ce jeu, j'avais été sélectionné, maintenant plus question d'abandonner. Je me devais d'aller le plus loin possible. Alors que je me perdais dans mes pensées et mes rêves de gloire, je voyais un projectile filé en ma direction avant d'atterrir contre mon blazer. Heureusement que cette veste appartenait à la production… Dans le cas contraire, j'aurais surement été contraint, de provoquer un scandale en cette première soirée d'aventure. Ne désirant pas cela, je me contentais délicatement de la retirer, d'essuyer l'excédent de sucre sur ma veste, avant de croquer dedans pour finir par la rendre à celle qui semblait-être sa propriétaire :

Je me suis permis d'en prendre un morceau… Elle est délicieuse…

Petit sourire en coin à l'intéressée (@Shay), avant de me rendre compte que je ne m'étais même pas présenté :

Au fait, je suis Diego et toi ?

À ses côtés je reconnaissais Sailor qui devait, ainsi, sans doute être sa partenaire… Mais qui était-elle, elle… Cela, je n'en avais pas la moindre idée…

Sailor suit Shay avec intérêt, quand elle lui désigne une grande blonde en disant qu'elle s'appelait Ranja. Elle acquiesce, ça fera un nom de plus à la liste des gens qu'elle peut identifier, d'un côté. D'ailleurs, la blonde en question est arrivée avec Diego, le type colombien avec un métier vague qui parle avec plein de mots compliqués. C'est peut-être le fait d'avoir appris l'anglais à l'école, ça, ça doit changer la façon dont on utilise le vocabulaire... Elle croque dans sa pomme, en écoutant sa partenaire, quand la pomme de Shay vient se coller malencontreusement sur le dos de la manche de la veste de Diego, justement, et... a l'air de bien vouloir y rester. La surcrerie reste collée comme ça pendant plusieurs secondes, et Shay laisse échapper un "oups" qui fait pouffer Sailor, pour le ridicule de la situation. Pas par méchanceté, ça, non, jamais, et puis de toutes façons, il n'y a rien de méchant à rire d'une pauvre pomme collée à une veste. Et puis finalement, le candidat se retourne pour attraper la pomme et... croquer dedans ? Y'a pas genre, plein de résidus de tissus collés dessus ? Sailor affiche une mine décontenancée, avec un sourire complètement abasourdi, et a un nouveau rire, incontrôlable. La situation est vraiment trop ridicule, on se croirait dans un soap-opera, et elle est aussi à moitié euphorique à cause du début du jeu. D'ailleurs, l'ascenseur s'ouvre sur son colocataire de tente, Leandro, finalement lui aussi sélectionné. Sailor lui jette des signes de la main frénétique, comme une gosse dans la cour de récréation en début de journée, et un grand sourire encourageant. « Ohhhhh toi aussi t'es pris, bravo ! » lance-t-elle à son camarade, enjouée. C'est avec lui qu'elle a le plus discuté la semaine passée, alors c'est plutôt sympa d'avoir des têtes familières dans la maison. Elle donne un coup de coude à Shay pour présenter son camarade. « Tiens, à mon tour, lui je le connais, c'est Leandro ! Ah, et toi c'est Diego, c'est vrai, je m'en souviens » fait-elle d'abord en désignant le premier, puis en s'adressant au second en référence à leur petite marche dans la forêt et au fait qu'elle ne se souviendrait probablement pas de son prénom.

Elle était déjà en train de replier bagages, Kiri. C'est limite si elle quittait pas le plateau pour aller boucler sa valise, en volant une bouteille de champagne au passage histoire de rentabiliser le voyage. Et puis l'écran s'était illuminé. C'est qui encore, ces deux connards ? C'était elle. Elle et @Leandro, @Leandro et elle. Ça lui met une claque qu'on se le dise, elle s'y attendait plus là donzelle, trop occupée à réfléchir à ce qu'elle pourrait bien raconter à sa famille dans les prochains jours quand elle débarquerait chez elle sans rien à raconter, sans même une thunes, sans rien qui puisse assister finalement qu'elle avait collé son cul dans un avion direction Los Angeles. Elle cherche du regard, un peu hébétée, son " partenaire ". Un mince sourire se dessine sur ses lèvres alors qu'elle lui emboîte le pas pour passer le sas de ce qui peuvent maintenant crier " victoire ". « J’espère que tu n’es pas trop déçue de m’avoir… ». Son sourire s'accentue d'avantage, alors qu'elle vient figer ses prunelles dans celles de son voisin. « 'Pouvait pas y'avoir que des avantages à être sélectionnée.. ». Elle fait, un peu narquoise c'est vrai. «J'vois pas qui c'est. ». Elle souffle simplement en haussant les épaules. Elle s'en fou actuellement, de Allen, de Adill et d'on ne sait qui. L'important c'est qu'elle est là, Kiri. Elle détourne le regard pour balayer la pièce dans laquelle ils viennent d'entrer. « Bah putain.. Ils ont pas déconné avec la déco. ». C'est sûr que les abysses semblent à mille lieux de ce qu'elle voit actuellement. Y'a qu'une horreur suspendue au mur qui détonne, le portrait de l'autre golio qui lui a refusé le siège l'autre fois.

Bon, alors, si je résume la situation, j’étais entrain de parler tranquillement avec ma partenaire Sailor des personnes qu’on connait toutes les deux et j’ai voulu lui montrer d’ailleurs l’une de ces personnes quand la pomme d’amour que je tenais dans la main a accidentellement valdingué et atterri sur la veste d’un inconnu. Whaou. Du coup, je ne sais pas quoi faire ni quoi dire. Je trouve la situation insolite et drôle mais est-ce que j’ai le droit de rire ? Je regarde ma partenaire d’un air complice qui, elle, ne se retient pas. Du coup, un soupçon de rire s’échappe de mes lèvres avant que je reprenne mon sérieux et que je me retrouve face au candidat en question qui enlève la pomme de sa veste et qui la.. croque ? Je crois que je suis tout autant abasourdie que ma partenaire d’un tel manque d’hygiène et je ne me retiens pas cette fois-ci de rire. Je reprends néanmoins assez vite mon sérieux. « Je suis… hm… désolé. » Je récupère mon bien dont je me débarrasserai assez vite en le posant sur la table ou alors en le jetant directement à la poubelle. Pas question de recroquer dedans à présent. Le jeune homme ne semble heureusement pas me tenir rigueur de cet accident et se présente même à moi. « Shay. » Je réponds rapidement en me doutant qu’il ne retiendra pas mon prénom et c’est un peu le but. J’ai tout de même un peu honte et j’ai pas envie de le recroiser tout de suite le garçon. Je m’apprête à dire quelque chose mais le coup de coude de Sailor m’interrompt et me voilà à présent face au garçon du puits dont je n’avais pas connaissance du prénom. « Toi c’est donc Leandro. Intéressant. » Regard suspicieux avant de poser mes prunelles sur Diego à nouveau. Je sais que le premier pensera aussitôt à la fois où je l’ai surpris entrain de me reluquer. C’est le but. Je suis un peu machiavélique quand je veux.

Adélie n'avait maintenant plus le choix, elle ne pouvait pas faire demi-tour, plus maintenant. Trop tard. De toute façon elle l'avait voulu cette aventure alors elle n'avait aucune raison de douter, surtout pas au moment où elle s’apprêtait à faire son entrée dans le nid après semaine des les abysses. On ne pouvait pas dire qu'elle avait peur, non, elle était juste terrifiée à l'idée de commencer cette aventure dans un environnement qu'elle ne connaissait pas. Son regard cherchait désespérément un visage connu qui lui permettrait de se rassurer, mais rien. Elle trouva le réconfort d'un simple coup d’œil à son partenaire qui semblait aussi perdue qu'elle en cet instant, elle n'était sûrement pas la seule à paniquer à l'idée d'entrer dans le nid. Un simple salut de la part de Clarke avait permis à la jeune femme de commencer à converser. Elle ne savait pas combien de temps elle resterait dans cette aventure mais ils étaient ensembles dans la même galère alors autant ne pas tout gâcher dès le début. Le jeune homme était d'ailleurs de cet avis ce qui suffisait amplement à contente la jeune femme. « Tu verras au final, je suis pas si difficile à vivre que ça ». De toute manière, elle n'était pas venue ici pour se faire des ennemis , ce n'était pas vraiment son genre. Il finit par lui demander son prénom puisque visiblement il ne l'avait pas retenu. « Oui tu peux, c'est Adélie ». Elle répond calmement avant de lui demander de l'accompagner au buffet. Elle a peur d'être seule au milieu de cette foule de candidats surexcités. De toute manière, il ne peut pas lui refuser, il faut dire que la rouquine y a mit les formes. Il finit par céder, son appétit après une semaine de diète dans les abysses l'oblige à capituler ce qui arrache un sourire de satisfaction à la jeune femme. « Moi non plus, alors rattrapons le temps perdu ». Direction le buffet où toute une variété de gourmandises s'étalaient à perte de vue de quoi raviver l'appétit de n'importe quel être humain. Adélie n'a que l'embarras du choix mais elle finit par se laisser guider par son camarade qui lui demande d'ouvrir la bouche. « Je vais pas te mentir en disant que je suis rassurée à 100% mais je vais te faire confiance sur ce coup-là ». Il n'a pas l'air d'avoir envie de se débarrasser d'elle en l'empoisonnant mais elle avait appris à se méfier des apparences. Elle s’exécute et laisse le jeune homme lui glisser une friandise au goût sucré dans la bouche. Plus de peur que de mal au final. « Tu n'as pas essayer de m'empoisonner c'est déjà un bon début ». Elle lance sur le ton de la plaisanterie en ponctuant sa phrase d'un timide sourire.

+ Ça y est, la semaine est terminée et on va enfin savoir lesquels d’entre nous ont su prouver leur valeur et à quel point il méritait de faire partie de la grand aventure qu’est Fake Lover. Je suis plutôt confiant, c’est vraiment pas mon genre de stresser, je suis un mec plutôt calme, cool, je m’en fais jamais trop pour moi, mais surtout pour les autres en général. Ce soir si je suis pris j’espère retrouver quelques uns de ceux que j’ai rencontrés pendant la semaine qui vient de s’écouler. Certains sont de sacrés phénomènes mais je pense vraiment qu’il devrait faire partie du casting final. Enfin pour l’instant on doit se préparer pour la premier véritable prime de la saison, à moins que la production nous ait concocté une nouvelle petite surprise bien sympathique, mais j’en doute, une fois ça va, deux ça commence à faire beaucoup. Les stylistes se pressent à nouveau autour de moi, c’est la même cirque qu’il y a sept jours mais cette fois le premier costume que j’essaye est bien à la bonne taille, ça prouve bien qu’ils sont pas aussi incompétents qu’ils le laissent croire. En plus ils sont plutôt sympas, les maquilleuses et le coiffeur –qui a pas vraiment besoin de travailler sur moi mais qui tente quand même un truc- sont souriant. Que demander de plus ? A part arriver à l’heure, je vois pas, mais comme je discute avec tous ceux que je croise c’est pas gagné. J’arrive pendant l’intervention de Cupdion qui parle de je sais pas qui et de je sais pas quel ticket d’or. Puis en fait j’ai à peine le temps de m’installer qu’on m’appelle déjà. Le premier nom de la soirée, comme ça c’est fait. Je me retrouve avec Nirvana, la brune que j’ai failli écraser dans la plaine l’autre jour. Je nous trouve bien tous les deux, c’est cool, je suis content.  On se lève et on fait ce qu’on  nous dit de faire, on nous dit d’aller par là, très bien. Y a une porte, on la passe et on arrive dans un grand hall décoré avec tout ce qu’il faut pour un banquet ou je ne sais quelle autre fête de bienvenue. Je siffle d’admiration, c’est quand même un gros changement par rapport à la forêt, et j’entends ma partenaire jurer à deux reprise, ce qui m’arrache un sourire parce qu’elle me fait penser à ma fille que j’engueulerais pas contrairement à mon ex qui est super à cheval sur ce genre de trucs. Je crois même qu’elle doit mettre un certain montant dans la boite à gros mots à chaque fois qu’elle en prononce un, enfin un truc de gamin. Bref.  Je m’apprête déjà à prendre une coupe de champagne quand la brunette m’en tend une. « Merci. » Je fais dans un sourire alors qu’elle me fixe. Elle déclare que je dois pas sortir de blagues de merde. Heu… « Ouh bah ça va être compliqué ça, mais je vais faire de mon mieux, promis. » Je peux même jurer et cracher mais je crois que ce serait vraiment partir sur de mauvaise bases. Enfin nous trinquons bienheureusement, étant les premiers et seuls pour l’instant à en avoir la chance, mais nous serons bientôt rejoint par quelques autres et c'est tant mieux parce que plus on est de fous, plus on rit.

(...mieux vaut tard que jamais     )