Enfin ils retrouvaient leur liberté après une semaine dans l'enfer carcéral, sept jours passés à tourner en rond dans une cellule au milieu de visages à la mine triste. Tous pressés de sortir de cet endroit de malheur, elle n'avait pas dérogé à la règle et était parti à la seconde même où la production leur avait permis de sortir de la prison. Estimant qu'ils avaient déjà assez passé de temps entre les murs de la prison, les candidats s'agglutinaient dans les loges afin de se préparer pour le prime de la soirée. Enola attend patiemment regardant tout ce petit monde s'agiter autour d'elle, la salvadorienne a déjà une idée très précise de la tenue qu'elle veut porter, cette semaine dans les abysses lui ayant permis de penser à ce genre de petits détails futiles aux premiers abords mais qui avait quand même son importance. Ils allaient tous être exposés aux yeux de tous le temps au moins d'une soirée. Enola, elle, espérait survivre à ce prime, elle espérait ne pas être venue juste pour une semaine dans une prison désaffectée dans des conditions de vie déplorables. Elle voulait profiter des petits fours et des coupes à volonté pendant quelques temps encore. Sa sélection elle l'avait mérité, c'était la moindre des choses après la semaine qu'elle venait de passer dans les abysses. Voyant l'heure tournée la jeune femme pris son courage à deux mains, enfile sa belle petite combinaison blanche. Elle avait bien plus d'allure qu'avec son pyjama orange informe, pour la première fois depuis sept jours elle se trouvait belle, une sensation qu'elle ne pensait jamais revivre un jour. Elle passe au maquillage sans un mot laissant le soin aux maquilleuses de l'embellir comme la semaine dernière. Encore une fois, Enola n'avait rien à redire sur le professionnalisme des mains expertes des maquilleuses. Elle pique un perfecto en cuir sur les portants, enfile ses talons et se prépare à entrer sur le plateau. Elle fait claquer ses talons dans les couloirs avant d'entrer enfin sur le plateau. Toujours ses lumières qui l'éblouissent, elle n'y prête pas attention et se dirige vers le buffet où elle en profite pour piquer un petit four. Tout est parfait, voyons voir si elle a été assez convaincante aux yeux de la production.
tenue + + veste

Même s'il n'a pas subi l'épreuve de la prison comme une véritable torture, contrairement à certains de ses colocataires, Colin n'est pas mécontent de quitter les abysses pour le plateau, et, il l'espère – il en est quasiment sûr, en réalité – le nid d'amour de Cupidon, plus tard dans la soirée. Il déteste toujours autant cette dénomination, mais il a hâte de découvrir ce que le sale gosse leur a réservé, qui changera forcément des abysses. Et après une semaine avec le strict minimum de confort, inutile de préciser qu'il se réjouit de traîner pendant une demi-heure sous une douche chaude, ainsi que de dormir dans un lit moelleux. Mais dans l'immédiat, il n'y a pas de luxe qui tienne, si ce n'est celui d'une préparation pour être au top, mais, comme la semaine dernière, les stylistes et maquilleuses se précipitent autour des candidats qui n'ont pas nécessairement besoin d'être dorlotés pendant une heure pour ressembler à quelque chose. Pas que lui en ait besoin, mais c'est frustrant, il ne dirait pas non à avoir quelqu'un à sa solde prêt à satisfaire ses moindres caprices. D'autant plus qu'il a les épaules tendues en ce moment, un petit massage lui ferait du bien. Mais bon, il a compris le message, il se débrouillera seul et ça ne le gêne pas, au moins il peut ressembler à ce qu'il veut plutôt que d'être fringué comme un pingouin ou se retrouver la face tartinée de fond de teint. Il sait que la logique voudrait qu'ils soient tous bien habillés, mais Colin préfère être à l'aise, raison pour laquelle il opte pour une tenue des plus simples. De toute façon, il file déjà sur le plateau sans que personne ne le retienne pour lui dire de se changer, il prend donc ça pour une approbation quant à sa tenue. L'avantage, c'est qu'il est parmi les premiers à pénétrer sur le plateau, ainsi après avoir attrapé une coupe de champagne, il ne se gêne pas pour prendre ses aises sur l'un des canapés à leur disposition.
(tenue)

Eh bah putain, c'était pas trop tôt… Je commençais vraiment à tourner en rond moi, dans ses coulisses en attendant le début du prime. Autant la semaine en prison ne m'avait pas dérangé plus que cela puisque j'avais toujours trouvé un petit quelque chose à faire. Autant ces dernières heures de préparation s'étaient écoulées extrêmement lentement. Je m'étais levé aux aurores pour avoir le droit à un minimum d'eau chaude, puis avait revêtit ma tenue orange pour la dernière fois, attendant patiemment que la production nous sorte de là. Par-là, ce fut le même cirque que la semaine précédente, la valse des coiffeurs, maquilleurs, visagistes. Une fois encore je savais très bien ce que je voulais et surtout ce que je ne voulais pas. Rapidement, je trouvais donc un ensemble qui me plaisait bien : une robe, une paire de chaussures, un collier, un peu de maquillage (cf avatar) et une coiffure sophistiquée pour sublimer le tout. En me regardant dans le miroir, je sentais un léger frisson me parcourir l'échine, cela faisait bien longtemps que je ne m'étais pas sentie aussi féminine. Privilégiant mon travail, aux sorties entre amis, j'avais délaissé mes beaux habits pour des vêtements plus communs et surtout plus confortables. Sauf que voilà, avec Fake Lover, une révolution était, chez moi, en marche. Je comptais bien e rabibocher avec la Zélie d'avant, la Zélie tout feu, tout femme, féminine et libérée tout en conservant dans les moments propices le calme et le sérieux qui me caractérisent quand je suis au boulot. En attendant, une fois sortie du tourbillon préparatoire, l'attente fut longue, trop longue pour moi qui n'attendais qu'une chose, mettre les pieds sur le plateau.
Heureusement, on vint finalement mettre fin à mon impatience. Il était 19h30, l'heure pour moi de faire mon entrée d'une démarche peu assurée, quelle idée de mettre des talons aussi. Les premiers pas furent un peu hésitants, mais très vite je retrouvais l'équilibre avançant sur le plateau aux côtés des autres candidats. Ne sachant pas encore trop vers qui me tourner, je m'installais sur un canapé attendant simplement qu'une âme charitable daigne s'installer à mes côtés. Pour l'instant, mes yeux se tournaient vers l'écran, près à entendre la première annonce de Cupidon.

Je respire enfin à nouveau plus librement. J'ai quitté ma combinaison orange, mais ce n'était pas elle qui me dérangeait le plus pendant cette semaine. Une combinaison, ce n'est rien, c'est qu'un vêtement qu'on quitte la nuit pour dormir. Mais on ne quitte pas les lieux d'une prison, même quand on dort. Je m'en suis mieux sorti finalement que je ne l'envisageais au tout début de la semaine. J'ai des cernes profondes et un sourire un peu ténu par rapport au début, mais je n'ai pas craqué. J'ai même fait des jolies rencontres qui m'ont permis d'oublier un peu dans quel lieu j'évoluais avec les autres. Et maintenant c'est terminé. Je ne regrette rien, j'ai passé un bon moment, en quelque sorte, mais je suis bien content de passer à autre chose. Notamment à une tenue simple, veste en cuir et chemise blanche, assorties à un jean sombre. Décontracté, je passe ma main dans mes boucles, ces boucles qui ont été de nombreuses fois prises pour le signe de ma prétendue innocence, je trouve ça drôle. Je repère du coin de l'oeil mes compatriotes, ces quelques personnes avec qui je me suis rapproché. J'espère que si même l'aventure s'arrête pour moi aujourd'hui, il restera quelque chose de ces quelques rencontres après. J'ai vraiment envie de continuer, je sens la bonne ambiance se former tout doucement avec ces personnes, et j'ai envie d'explorer plus avant mes relations avec chacun d'entre eux et découvrir les autres. Tellement envie de vivre un peu plus l'expérience. Tant pis pour Lou, elle peut m'attendre un peu plus longtemps, elle ne me manque pas tant que ça. Sur le prime, je sens presque ses yeux sur moi, c'est sûr, elle regarde depuis notre petit salon étriqué. Je l'imagine très bien sur le salon, ses jambes repliées sous elle, et ses yeux sombres concentrés sur l'écran. Elle doit être toujours aussi belle et sensuelle. Elle me manquerait peut-être un peu finalement, ou alors c'est cette intimité avec quelqu'un dont j'ai besoin. Je souris un peu plus, avec la possibilité qu'elle le voit et qu'elle sache que c'est pour elle.

Retirer sa combinaison, enfiler des fringues propres. Pour cet instant seulement le stress qui pèsent sur leurs épaules à tous vaut la peine d'être vécu. Lloyd-Snö peut compatir cette semaine, évidemment pas dans la même mesure. Il n'est pas stressé à l'idée de ne pas savoir s'il va faire partie du casting ou non, mais c'est tout comme. Il craint pour son ou sa partenaire, l'idée d'être avec quelqu'un qu'il ne connaît pas du tout, avec qui il a échangé trois mots en une semaine, ou quelqu'un qu'il n'aime tout simplement pas est réelle. Il n'a pas d'idée précise de qui il voudrait avoir comme coéquipier. Avec qui partager son secret ? Et si on le foutait avec une nana dont le secret est « je suis nymphomane » ? Comment va-t-il faire pour dormir dans le même lit qu'elle ? Tout ça se réfléchit, se pondère et qu'on lui retire le choix des mains laisse Lloyd un peu sur la défensive alors qu'il enfile sa tenue d'un rouge flamboyant. Un regard à l'arrachée dans un miroir et il est rassuré. C'est un look qui lui va même si c'est peut-être un peu plus voyant que ce qu'il porterait en temps normal. Le débardeur en lin est si léger qu'il a l'impression d'être nu sous son blazer en velours ton sur ton. Retrouver le plateau, les coupes de champagne après une semaine d'emprisonnement est un soulagement sans nom. La surprise de leur demeure de résidence pour les semaines à venir persiste et c'est une autre des interrogations auxquelles Lloyd-Snö veut qu'on réponde. Le voile de l'ignorance n'est clairement pas pour lui et il a de plus en plus envie de le faire savoir. Les lumières, tout ça, ils y sont presque familiers, c'est la deuxième fois, les bulles crépitantes du champagne lui arrachent un soupir de plaisir, après l'eau plate et le café noir infect de la prison, ce champagne -peut-être pas excellent au départ- est un vrai nectar.

Voilà, nous venions tous de quitter nos vêtements de prison pour une tenue bien plus confortable. Et si j'en avais évidemment profité pour relooker la concurrence -je ne perds jamais le nord- il était maintenant temps de passer aux choses sérieuses et de penser à ce qui pourrait peut-être m'arriver dans les prochaines heures. Avais-je le profil idéal du candidat de télé-réalité ? J'en doutais fortement, mais en même temps, maintenant que je me trouvais là, je n'avais pas envie de faire demi-tour. Et puis, bonsoir la réputation que mes potes me feraient en rentrant la queue entre les jambes jusqu'à chez moi. Non, franchement ça n'était même pas envisageable. Si je devais être recalé, je le serai avec honneur et dignité, genre, comme un grand chef des armées mourant au combat : le type, il crève, mais il s'barre pas en courant quoi, respect. Bref, retrouver mes vêtements était tout de même plus qu'agréable, fallait bien se l'avouer, d'ailleurs j'étais plutôt surpris de voir à quel point le cuir m'avait manqué. Franchement, j'avais l'impression de porter à deux fois mon poids, tellement les tenues que nous avions cette semaine m'avait semblé légères. C'était ainsi vêtu d'une veste en cuir noire, d'un tee shirt, d'un jean skinny et de baskets de la même couleur que je renaissais de mes cendres. J'avais même osé les lunettes de soleil, me disant que ça donnerait un côté classe, et me rappelant également à quel point les spots de lumières utilisés par la prod m'avaient niqué les yeux lors du dernier prime. Aussi, une fois arrivé sur le plateau, je posais mes jolies petites fesses près de @sara qui, je me souvenais, m'avait porté chance. « Salut ma belle, t'sais que grâce à toi j'ai peut-être gagné deux milles euros ? Du coup, si ça te dit de fêter ça après le prime, avec du champagne, des pétales de roses, et sans aucun vêtement. » Bon, c'était une plaisanterie à la base, mais avouez que personne ne serait contre l'idée que cette scène se déroule en vrai. Enfin, pas moi en tout cas. Jetant un oeil autour, je terminais par ajouter « Alors c'est le grand soir, hm ? » avant de me corriger. « Le prime, j'entends, pas notre future rencontre en privée. » Je préférais corriger hein, on ne sait jamais. Cela dit, ça peut être le grand soir pour ça aussi, 'voyez ? En plus on était trop assortis, elle en blanche, moi en noir, ange démon, tout ça. Ok, ok, j'arrête.

+ tenue