Lhoas n'avait pas été très remarqué lorsqu'il était rentré dans le nid d'amour. Tout simplement par sa personnalité, de nature discrète, du moins en général. En binôme avec Franckie, il n'avait réellement compris pour lui, oui lui et seulement lui, avait été mis en couple avec un homme. Blague? Pas vraiment malheureusement. Mais cela pourrait être cool à expérimenter, Lhoas était très ouvert d'esprit et avait même tendance à rigoler de ces choses-là avec un grand sourire heureux. Pour sa présentation en entrant dans le nid il avait fait très bref avec un simple : « Lhoas ! » ce qui lui suffisait amplement pour une première rencontre. Avec Lhoas il fallait le temps. Il fallait le temps qu'il s'adapte, le temps d'apprendre à le connaitre mais dans les prochains jours de cette semaine il allait déjà s'ouvrir peu à peu à ses camarades, comme une huître laisserait entrevoir son intérieur. Beaucoup s'amusaient dans la piscine mais pour le premier prime, Lhoas préféra regarder le scène avec un sourire amusé et son petit air timide totalement craquant. Avec Lhoas, c'était doucement mais sûrement. Son entrée dans le jeu allait se faire progressivement. Rencontrer chacun peu à peu, c'était ça son plan.

Personnellement, je n'aimais pas Moore. Même en me basant sur ma première impression, je savais que je n'allais pas l'aimer, que ce soit dans une, deux ou trois semaines. Je ne m'étais pas investie de la mission « Sauver Lukas » et je ne comptais pas rester avec lui pendant toute la soirée, mais j'avais envie de lui parler un peu. « D'accord, allons-y. » J'avançais vers le buffet, mais pas Lukas. Je le rattrapai alors par la manche, pour l'amener au bon endroit. « Attend, c'est par là ! » J'arrivais à la hauteur de la table, où je pris quelque chose à manger, ainsi qu'un verre de champagne. « Désolé de ne pas t'avoir parlé tout à l'heure... » Je n'allais pas me confondre en excuse dès le début, mais j'étais toujours un peu gênée. Tout en lui parlant, je regardais autour de nous. J'enviais presque la capacité d'adaptation de certaines personnes, qui s'amusaient déjà ensemble, tandis que moi, je n'avais parlé qu'à Lukas et à cette Moore. J'avais observé de coin un mec, tout aussi transparent que moi. « Je vais faire un tour... » Après avoir bu ma coupe, j'en prenais deux autres, puis je m'approchais de Lhoas (enfin, je crois avoir entendu ce prénom). « T'es pas non plus du genre à te mêler aux autres aussi facilement ? » lui dis-je en lui tendant une coupe.

A force de regarder les autres patauger, on s'ennuyait. Lhoas s'ennuyait grave, même. Alors quand on s'ennuie la plupart du temps on essaie de s'occuper. Source d'occupation la plus proche : le champagne. Les coupes se vidaient vide entre les mains du chaffeur de bus et ce n'était pas pour lui déplaire de devenir un peu pompette. Peut-être cela le rendrait-il un peu plus bavard avec les autres, peut-être se mettrait-il plus dans l'ambiance et s’intégrerait-il plus facilement. Il avait toujours mis du temps pour s'intégrer dans un groupe, même s'il s'adaptait très vite à un environnement. L'alcool allait sûrement l'aider à devenir un peu plus approchant des autres candidats, pour le plus grand bonheur de la production. Une jeune visiblement un peu joyeuse elle aussi vint alors aborder Lhoas en lui demandant si lui aussi était du genre à rester à l'écart du groupe. Elle lui tendit une nouvelle coupe. La bonne affaire, sa gorge commençait à sécher! Lhoas lui adressa un sourire un peu trop long, sûrement dû à l'alcool. Ils se communiquèrent leur prénom puis, d'un coup Lhoas, dans une pulsion de folie, inclina le verre de la belle pour qu'elle le boive d'une traite. Il en fit de même avec le sien, puis soudain, il saisit le poignet de la candidate et courut vers la piscine, l'entrainant avec elle. « On va remédier à ça ! » Ils furent bientôt tous deux noyés dans la piscine, essayant de regagner la surface.

Spoiler:

Jackson semblait pas être ravie, et y avait de quoi. « Tu vas t'en remettre. » déclara t-elle toujours son sourire aux lèvres. Il n'aurait pas dit qu'il ne voulait pas aller dans l'eau, elle détestait qu'on lui dicte sa conduite, elle faisait toujours le contraire, dommage pour Jackson.
Elle était sur le rebord de la piscine, s'appretant à se relever pour aller rejoindre Evey. En plus tout était de sa faute à près tout! C'est elle qui était à l'origine de tout ça, elle s'en sortait bien en plus! Jackson l'attrappa et la remouilla. « Oh non! » se plaigna t-elle avec une moue boudeur, pourquoi toujours elle, c'était elle la victime dans l'histoire. Puis soudainement, elle vit un mec, une fille à la main, qui couraient dans leur direction, la rousse eut juste le temps d'attrapper Jackson, et de se tirer vers lui pour les éviter.

D'une, Jackson détestait qu'on fasse l'inverse de ce qu'il avait dit. De deux, il détestait être mouillé si cette décision ne lui avait pas appartenu. En conclusion : il détestait ce que Gabrielle venait de faire. Mais de quel droit s'était-elle permise une telle chose, hein ?! Pourquoi tant de haine, franchement ? A croire qu'il s'était pris un retour de karma en pleine tronche en remerciement de ses nombreuses années d'égoïsme. Parce que là, il suffisait que Jackson fasse un semblant de bonne action pour que Dieu lui fasse un vilain doigt d'honneur. Pas gentil, Dieu, vraiment pas gentil. En attendant, Jackson n'était absolument pas prêt à laisser passer une telle chose. C'est pourquoi il s'empressa de remettre sa camarade à l'eau quand celle-ci tenta de quitter le bassin. « Oh si ! » Non mais oh, croyait-elle qu'elle pouvait de la sorte l'humilier sans en subir aussitôt les conséquences ? Quelle naïveté déconcertante. Puis, sans qu'il y comprenne quoi que ce soit, Jackson se sentit tiré par la demoiselle. Ah d'accord, c'était ça où ils finissaient écrabouillés par deux de leurs camarades. « Tu m'as sauvé la vie ! » fit-il sur un ton des plus ironiques. Parce que même la personne qui lui sauverait la vie n'aurait aucunement droit à une quelconque considération de sa part. La vie est cruelle.

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J'aimais les compliments, cela va s'en dire, comme la plupart des gens d'ailleurs - et je n'avais pas vraiment une prédisposition naturelle à la modestie. Qu'il accepte de m'appeler Léo me fit sourire, car c'était toujours un test : je détestais les personnes qui n'osaient pas vous appeler par votre surnom fétiche, je trouvais que c'était un manque flagrant d'aisance et sociabilité. Mais Clément n'en manquait pas apparemment. Je le remerciais d'un sourire, appréciant que ma prose lui soit agréable. J'avais fait un effort, certes, je n'étais pas non plus Molière. Je le vis regarder les lieux et fis de même, avant de retourner tout de suite à la contemplation de son visage, qui n'était pas désagréable, loin de là. Il fronça les sourcils, et comme par mimétisme, je fis de même, me demandant ce qui le faisait agir ainsi. La réponse ne se fit pas attendre, je levais les épaules. Oui, mon partenaire. Où était-il ? C'était une très bonne question. " Je l'ai juste entraperçu sur le tapis rouge. J'étais obnubilée par la nouveauté, je n'ai pas vraiment fait attention ..." Mais alors que je m'expliquais encore, sans réelles raisons d'ailleurs, il sembla le trouver puisqu'il me le désigna. Je suivis son geste pour tomber sur un jeune homme qui semblait totalement absorbé par le décor. " Oui, c'est bien lui ... " Je le détaillais quelques secondes du regard, avant de retourner mon attention vers Clément. " Comment tu le trouves ? Non, parce qu'on me reproche souvent d'avoir un avis trop hâtif, ce qui serait particulièrement bête s'il faut que je coexiste avec lui ... " Je lui fis un petit sourire innocent, comme si je n'avais pas énoncé un de mes plus gros défauts avec une facilité spectaculaire. Disons que je m'acceptais très bien comme j'étais, ce qui rendait le confidence particulièrement aisée.

Oona, ma partenaire, m'attrapa alors par le bras pour que je ne parte pas dans la mauvaise direction. J'étais perdu dans toute cette foule. Il y avait bien trop de monde pour que je me repère dans cette unique pièce où j'étais. « Désolé de ne pas t'avoir parlé tout à l'heure... » « T'inquiètes pas. C'est pas grave. J'ai l'habitude. » Je bus une gorgée de ma coupe et restais silencieux. « Je vais faire un tour... » « D'accord. A plus tard. » Lui répondis-je en souriant. Je me retrouvais à nouveau tout seul dans cette foule. Que devais-je faire ? Où devais-je aller ? Qui était toutes ces personnes ? J'avais tant de questions en tête que je restais finalement à ma place, près du buffet.

Au fur et à mesure du défilement des minutes, de petits groupes se formaient selon les affinités. Mis à part Lukas et encore, je n'en avais avec personne. En voyant au loin ce mec, j'avais pris la décision d'être un peu plus sociable et d'aller l'aborder. J'en étais peut-être à ma deuxième ou à ma troisième coupe, maximum, mais comme je n'ai pas l'habitude de boire, mes joues étaient déjà rougies et la température ambiante avait monté d'un cran. Je ne me sentais, pourtant, absolument pas bourrée et encore consciente de ce que je faisais. Je venais bien de quitter Lukas, pour rejoindre un autre mec, un peu plus loin ; deux verres à la main. N'empêche, il avait l'air bien solitaire comme moi et c'était plutôt cool de se dire que je n'étais pas la seule à l'être. Quoique dans son cas, en ce moment, il avait l'air solitaire et fortement alcoolisé. Une fois la coupe devant son nez, il l'accueillit avec grand plaisir et s'en était saisi rapidement. Lhoas, était plutôt chou, je ne pouvais pas le nier et son sourire était craquant. À quoi pensais-je, vraiment ! Je levais ma coupe pour la porter à mes lèvres, quand celui-ci, en quelques sortes, me força à boire le champagne d'un coup. Je faillis m'étouffer, plus d'étonnement, qu'à cause du liquide et, à peine ma tête tournée dans sa direction et le verre vide posé sur un rebord, qu'il m'attrapa par le poignet pour m'emmener je-ne-sais-où. « On va remédier à ça ! » J'avais bien envie de lui demander comment il allait s'y prendre, mais nous étions déjà mouillés, tous deux dans la piscine. En tombant à l'eau, j'avais poussé un cri plus fort que je ne l'avais cru, mais c'est en revenant à la surface que mon rire se faisait entendre. Je n'étais pas vraiment dans mon état normal ! « T'avais pas une autre façon d'y remédier hein ? » Pour rester à la surface, je me retenais à ses épaules, puis je passais dans son dos, sur lequel je sautai ; mes bras autour de son cou ; mes jambes autour de sa taille.

Spoiler:

Fallait bien que quelqu'un paye pour le geste d'Evey, et c'était naturel que se soit son partenaire qui trinque, et puis, ce n'était que de l'eau après tout. En tout cas, Jackson n'avait pas apprécier, le pauvre, elle n'allait pas le plaindre, ni pleurer hein. En tout cas, la dignité de Gabrielle était sauve, c'était le principal dans toute cette histoire.
Le ton de Jackson la fit sourire, que de gratitude, la prochaine fois elle le laissait crever, ça c'était sûr. « Y a pas d'quoi princesse. » répondit-elle moqueuse en levant les yeux au ciel. Elle se colla de lui, lachant son bras, elle installa quelques mètres entre eux, si jamais il voulait se venger. « Bon, on remonte ? » lui demanda t-elle avec méfiance, elle savait que si elle remontait la première, il la remettrait aussitôt dans l'eau.

Si Jackson avait su qu'il finirait trempé jusqu'aux os, il n'aurait jamais proposé son aide à Gabrielle, soyez-en sûrs. C'était tout de même pas de bol que la fois où il se montre un minimum galant et serviable, cela se retourne contre lui. Vraiment, le destin devait avoir une dent contre lui. En attendant, Gabrielle lui avait en quelques sortes sauvé la vie. Oui, en quelques sortes seulement, car le grand blond restait convaincu qu'il aurait très bien pu se débrouiller tout seul. Ah, les mâles et leur égo. « La prochaine fois que tu m'appelles comme ça, je te le ferai amèrement regretter. » Oh non, ça n'était pas une menace en réalité, simplement un minuscule avertissement. Et puis, elle devrait tout de même se méfier. De là à ce qu'il la noie pour de bon dans ce bassin, il n'y avait pas loin quand même. Quoi qu'il était peut être temps d'en sortir, justement. « Allons rejoindre Evey, ça vaut sans doute mieux » fit-il, approuvant par la même occasion les paroles de sa camarade. Ah d'accord, elle avait visiblement peur qu'il lui fasse une crasse. Alors, il remonta le premier. Une fois sur la terre ferme, et trempé comme pas possible, il regarda la jeune femme. « Par contre, compte pas sur moi pour te tendre à nouveau la main. Tu m'as fait le coup une fois, y'en aura pas de deuxième. » Traduction : si elle voulait remonter, elle se débrouillerait seule cette fois ci. Y'a pas marqué du con, quand même.