Mes yeux font une dernière fois le tour de la salle, observant d'une manière impassible la décoration, quand Marvel m'adresse la parole: « Qu'est-ce que tu bois ? » Je m'apprête à décliner gentiment son offre, lorsqu'un grand blond se met à brailler à quelques pas de nous. « ALLEZ TOUS VOUS FAIRE METTRE, BANDE DE CREVARDS ! » Genial. Je jette un coup d'oeil par-dessus l'épaule de mon partenaire, avant de reposer mes iris dans ceux de celui-ci. « N'importe quoi, tant que c'est plus fort que du champagne. » dis-je, d'un air équivoque. Avec l'air de la fille davantage habituée à ce qu'on la serve, plutôt qu'à devoir aller chercher elle-même son verre, j'attends patiemment, le dos bien droit. Le château mélange toute une panoplie de styles architecturaux français, mais les décorateurs étaient sûrement irlandais, on ne peut pas leur en vouloir pour cette faute de goût. Cela dit, le résultat reste assez somptueux. Marvel réapparait devant-moi et je le remercie poliment pour le verre qu'il me tend. Je l'observe en silence tout en portant celui-ci jusqu'à mes lèvres. « Tes parents vouent un culte à Stan Lee pour t'avoir nommé de la sorte ? » je le questionne, avec un léger sourire taquin. « Toutefois, ils ont fait un si beau boulot de génétique avec toi, que je pense être en mesure de leur pardonner cet hommage excentrique. »

"S'amuser... Oui elle a l'air d'être un vrai boute en train..." Commentais-je en passant une main dans ma crinière blonde, un fin sourire aux lèvres. "Des gens normaux… Oui j’ai comme l’impression que le désert va me manquer dans les semaines à venir." Seigneur je n’ai jamais autant parlé ses dix derniers mois. Il semblerait que mon évolution dans le Château va en surprendre plus d’un chez moi. Machinalement je ressers contre moi les pans de la veste de Hamad, imaginant le regard désapprobateur de mon père en voyant la courte robe dont la production m’a fait cadeau. Il est plus habitué aux shorts et aux treillis qu’à la robe ultra courte et ultra moulante. Numéro 20 nous entraine vers le buffet. Merci, je meurs de faim. Fichue trac qui me nouait l’estomac jusque là. L’angoisse d’être enfermée entre quatre murs. Un petit canapé, une bouteille d’eau dans la main, je suis docilement Loxias, il a l’air à l’aise, pourtant j’ai remarqué son coup d’œil au caméra. Apparemment je ne suis pas la seule que le concept d’être observée 24 heures sur 24 dérange. Enfin bon autant essayer d’oublier ces yeux curieux rivés sur nous, non ? "Best Friend For Ever ? Je suis si touchée par tant d’amour après seulement deux secondes en notre compagnie, je sentais que tu étais un homme de goût… "Susurrais-je avec humour en passant une nouvelle fois une main dans mes cheveux. Je tire machinalement sur l’ourlet de ma robe. Ok les mondanités ce n’est toujours pas ça, peut être les choses s’améliorerait avec un peu de temps.

- Sive. Un prénom, peu commun mais qui lui allait à merveille. Je pris sa main, puis la porta à quelques centimètres de ma bouche. C'était comme cela qu'un galant homme devait saluer une dame. Avec révérence, avec élégance. - Enchanté de vous rencontrer, Sive. Je dois dire que ma mémoire me joue vraiment des tours. Je n'aurai jamais oublié un visage tel que le vôtre. , répondis-je en la dévisageant. Je lâchai alors un sourire gêné, tandis qu'un brouhaha informe continuait à grandir. - Puis-je te renvoyer la question ? Je crains que mon esprit ne me joue quelques tours. Je bus une gorgée de ma coupe, je me précipitai pour me présenter à mon tour - Pardonnez-moi de ma politesse. Je ne vous ai pas donné mon nom. Je me nomme Malone. Mais je préférais que vous m'appeliez Malo. Avez-vous fait du mannequinat ? Parce que votre physionomie est digne d'un mannequin. Votre visage, l'aurais-je déjà dans un magazine de mode ou sur une affiche quelconque. Je fis une pause pour remettre mes idées en places, embrumées par l'alcool et je continuai en rajoutant : - Si l'univers de la mode vous est familier, vous connaissez sans doute mon travail pour la haute couture.

[]«l'heureux élu? J'pense pas qu'on puisse s'estimer heureux à mes côtés.»[/i] En effet. Mais c'était de l'ironie dans ma phrase. Bien que personnellement j'aurais préféré avoir la demoiselle comme partenaire, aussi associable soit elle, plutôt que l'autre type. Et puis associable...pas tant que ça. Après tout, elle était encore en train de me parler non ? Peut être que ma compagnie était juste exquise. Mouais. La blondinette me le décrit comme un bras tatoué. Bon déjà, ça réduisait la liste...Je cherchais dans la foule, vers la direction qu'elle m'indiquait. Et en effet, j'en repérais un qui portait un débardeur. Plutôt âgé le type. Plus vieux que moi je dirais même à première vue. Ce que je n'aurais pas cru capable en entrant dans cette émission d'ailleurs.  « Bah, il a pas l'air si mal » J'en savais rien. Mais de loin, il semblait déjà bien plus avenant qu'Ezéquiel. Après probablement qu'elle aurait préféré un type plus jeune. Vint alors le temps des résultats. Qui allait être éliminé ce soir ? Ah oui, j'avais presque oublié ces nominations. Et roulement de tambours...personne ! La bonne blague.  « C'est l'humour douteux de Cupidon » Juste histoire de faire stresser quelques personnes. Sadique. La fin du prime avait sonné. Je me levai alors de mon tabouret.  « Bon je te laisse. Je vais partir à l'exploration de ce château. A un de ces quatre, au coin d'un couloir. » Ouais, parce que bon, je risquais surement de la croiser de nouveau. Ce n'est pas comme si on allait rester enfermé en ces lieux pour plusieurs semaines.

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- J'ai effectivement fait un peu de mannequinat, mais c'était il y a un certain temps. Quelques shootings, le temps de me lancer dans la vie active, et... Je crains que ce métier n'ait été fait pour moi. Cela confirmait mon premier jugement. J'avais sans doute croiser une affiche d'elle, dans le métro parisien lorsque j'étais encore un novice à mes débuts dans la mode. Je me rapprochai près d'elle pour mieux l'entendre car le niveau sonore devenait de plus en plus instance. Je n'entendais pas très bien ce que disait ma charmante interlocutrice. Lorsque je fus à une distance appropriée, je l'entendis rajouter : - Si vous êtes dans la haute-couture, je ne peux en effet que vous connaître. C'est un article sur vos créations qui m'est tombée entre les doigts il y a peu, votre boutique est à Londres, c'est bien ça ? J'avais prévu d'y faire une halte lors de mon prochain passage. Elle avait donc lu ce fameux article de presse. Le seul que j'avais accepté de faire. Cet interview remontait à quelques mois déjà quand j'avais inauguré ma première boutique à Londres. J'étais alors la sensation mode du moment. J'avais été proclamé par les reines de la mode, adulé des fashionistas. Mon nom commençait alors se faire connaître. Essentiellement pour la bouche à oreille. Néanmoins, ma directrice artistique avait beaucoup insisté à ce que j'accorde au moins un interview. Le magazine Vogue, que dis-je, la Bible de la mode m'avait sollicité en premier. Je ne pouvais pas refuser. - J'espère que cet article ne vous a pas donné une fausse impression de moi. Vous savez, je ne suis pas très doué pour tout ce qui est marketing et vente. Je me contente de créer. Heureusement que j'ai des assistants plus que compétents pour garder le navire à flot.

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Il était bien trop mignon pour être réel en fait ce Slavin et bizarrement, Adie eut de mauvais pressentiments d'un seul coup. En général, les mecs dans cette émission sont tous des salops alors devait-elle d'ores et déjà compter pour savoir dans combien de temps il allait lui planter un couteau dans le dos ? Peut-être. Toujours est-il que pour le moment, Adie préféra prendre la décision de profiter... tant que ça durera. « Une berceuse ? Tu chantes bien au moins j'espère ! » lui lança-t-elle avec un air cynique. « T'es trop mignon tu sais ! » ajouta-t-elle finalement en riant et en lui déposant un bisou sur la jour, en tout bien tout honneur. « Jte ramène ça alors. A moins que Blondie ne vide toutes les bouteilles dans les toilettes avant mon retour ! » Parce que cette fille était vraiment flippante en fait... Un sentiment que semblait vraisemblablement partagée la brune, présente près du buffet contre le mur. Elle était paumée, ça se voyait et Adie comprenait certainement mieux que quiconque. Quant tout à coup, l'une des candidates s'effondra à terre. C'était assez effrayant pour tout dire et plutôt surprenant. La pauvre ne devait vraiment pas être dans son assiette. Adie aurait bien bougé pour l'aider mais il lui semblait que la dernière chose qu'il lui fallait était d'être asphyxiée par plus de personnes autour d'elle qu'il n'en fallait et semblant être entre de bonnes mains, elle laissa les autres candidats s'en occuper. Elle se tourna alors vers sa voisine. « Je croyais être stressée mais je vois que... en fait non comparé à elle ! C'est bizarre... Enfin bref, moi c'est Adie et toi ? C'est lequel ton partenaire ? » Curiosité, quand tu nous tiens.