Je ne peux m'empêcher de rire lorsque Adie m'interroge sur mes talents de chanteurs. « Evidemment, et comme il parait que la vérité sors de la bouche des enfants, ça signifie même que j'suis un vrai artiste. » Bon évidemment ma fille pense aussi que Superman c'est moi, alors peut être que son jugement est légèrement faussé par tout l'amour qu'elle me porte. Au pire, elle vérifiera par elle même. J'suis toujours entrain de dire lorsqu'elle m'avoue que je suis mignon. « Je sais, elles me le disent toutes. » J'suis surpris par son baiser, mais je n'en suis pas moins flatté, parce que finalement, ça ne fait quoi, quinze minutes qu'elle me "connait" et déjà le courant semble très bien passer. Une chance, pourvu que ça dure. Je lui lance un signe du pouce en guise de réponse parce qu'elle est arrivée à destination et que je ne me vois pas m'époumoner pour lui dire merci. D'autant que la folle n'a pas fini de nous casser les oreilles avec les méfaits de l'alcool. Grand bien lui fasse. De toute façon ce n'est pas comme si elle était vivement entendu. Écouté, peut être, mais entendu, sûrement pas. Et puis j'sais pas si j'suis seul depuis longtemps quoi qu'il en soit j'dois soit faire pitié soit inspirer confiance puisqu'un petit groupe de déplace dans ma direction. La réplique du brun me fait sourire. « Partir et manquer une nouvelle intervention de la nana là-bas ? Non, j'vérifie qu'il n'y ait aucun objet tranchant à porté. » Nouveau sourire, il introduit sa bande. « Il fait envie ton petit groupe. Je m'appelle Slavin. » Les deux autres ils parlent aussi ? J'ose pas demander, mais ils semblent aussi muets qu'une tombe. « Elle a pas l'air d'accord la demoiselle... » J'souris une nouvelle fois face à la remarque de Sochanna donc, puisque je suppose bien qu'Hamad c'est le jeune homme. On ne sait jamais après tout. « Bon soyez honnête, c'est la pitié ou mon apparence normal qui vous a attiré jusqu'ici ? »

« Bah, il a pas l'air si mal » j'échappe un rire. Ce n'était pas de l'ironie, du tout, j'étais plutôt d'accord avec lui tu me diras. Il n'était pas si mal que ça... pour un mec de trente-cinq ans. Oui à vu d'oeil il en avait pas moins. Mais bon. Qu'est-ce qui est passé dans la tête de Cupidon pour me lier à un papa? Sérieux, j'ai une tête à baiser les vieux? Merde je deviens vulgaire. La différence d'âge dans l'histoire on s'en fout? J'suis pas si sûre que ça... tout de même. Je me permets de ne pas répondre à sa remarque. Je n'ai rien à ajouter et j'commence à fatiguer sur ma chaise. Il enchaîne sur l'humour douteux de Cupidon. Pas faux. Déjà les duos le prouvaient. «putain vivement la fin.» j'ai rien trouvé de mieux à dire, j'en avais marre, il me restait à tout casser deux clopes, bon, j'avais aperçu quelques autres fumeurs pendant la soirée, je pourrais toujours aller en récolter à gauche à droite mais ça n'empêche pas mon état de détresse. Il décide de partir. Son nom déjà? Je l'avais déjà oublié. Je pense qu'à la longue, je devenais ennuyante. Certainement. Je le conçois. Je suis pas une nana qui trouve des tas de choses à dire même dans les situations les plus délicates. Je lui fais un signe de tête et le regarde s'éloigner. Je savais qu'on allait se recroiser, c'était loin d'être un adieu. Je penche ma tête en arrière, ferme les yeux et allonge les jambes. Faudrait peut-être que je songe à me bouger et découvrir ce fameux nid. Ouai pas là, la flemme.

« Je te jure que j'étais en train de commencer à douter de mes charmes quand j'ai remarqué toutes ces carrures de mannequins. Je te remercie Anouck. » Mon regard se pose sur certains des candidats masculins présents dans la pièce et je peux en effet constater que nombreux sont ceux aux allures semblables de ces garçons que l'on retrouve dans les pages des magasines. Grands, sveltes, visages de marbre et joues creuses. Cela dit, avec ses beaux yeux bleus et ses cheveux sombres et épais, Marvel est loin d'être dénoué de charme.« Je suis sûre que tu feras l'unanimité auprès des ménagères de cinquante ans. » je plaisante, affichant une mine un brin moqueuse. « D'ailleurs, excuse-moi si j'écorche la prononciation de ton prénom, accent irlandais oblige. Puis, c'est la première fois que je l'entends, tu le tiens d'où ? Je veux dire, d'où viens-tu ? » J'hausse les épaules avant de reprendre: « C'est de l'hébreu remanié, puis encore remanié. Je ne crois pas qu'on puisse dire qu'il existe une façon très précise de le prononcer, mais la manière dont tu l'énonce me semble parfaite. » Je lui adresse un léger sourire, avant de répondre à sa dernière question. « Ca va faire plusieurs années que je vis en France, mais je viens d'Israël. » Je lance un regard autour de moi, observant une nouvelle fois le hall d'entrée. « Je vais aller faire un tour dehors, il y a un peu trop de monde ici. Si tu veux tu peux m'accompagner. » je lui propose, avant de me frayer un chemin pour rejoindre la porte qui, j'imagine, mène à l'extérieur compte tenu que c'est par ce chemin que semble passer tous les fumeurs du nid.

La demoiselle n'était pas très causante, c'était le moins que l'on puisse dire mais Adie préféra passer outre et mettre ça sur le coup de la soirée assez déstabilisante qu'elles étaient entrain de passer. Sirotant son verre de soda, Adie sourit à Laoise alors que cette dernière se présentait. Elle devait avoir l'air d'une belle cruche à demander à tout le monde son prénom mais ce qui l'a rassurait, c'est qu'au final, tout le monde était bien obligé de jouer à ce petit jeu et ce, pour au moins deux bons jours. La jeune femme lui montra alors du doigt son partenaire. Un visage qui, étrangement, ne parut pas si étranger que ça à Adie. Mais soit, elle y reviendrait plus tard, le temps ne pressait pas. « Ok, pas mal ! Moi c'est Slavin, il est... euh... là-bas. » répondit-elle en donnant un léger coup de tête vers le lieu où se trouvait son partenaire. « C'est celui avec les cheveux longs, le doyen en second si j'ai bien compris les bribes de conversation qu'il avait avec le doyen en chef. » Ce qui ne voulait pas dire qu'Adie avait la moindre idée de l'âge réel de son partenaire de jeu. Constatant que son verre était désespérément vide et que Laoise avait finalement tiré un trait sur sa coupe de champagne, elle jeta un regard sur le buffet où elle distingua deux bouteilles de jus de fruits. « Tu veux un verre de jus ? Je vois que t'a lâché ta coupe. Jsuis pas anti-alcool comme la petite blonde de tout à l'heure mais ça me donne de sacrés migraines quand j'en abuse alors jpréfère assurer le coup... » Et puis, un peu gênée, Adie rougit légèrement. « Désolée, je parle beaucoup. En général. Tu voulais peut-être restée tranquille en fait ? Jte dérange pas ? Hésites pas à le dire si c'est le cas. » En espérant que Laoise ne réponde pas par la positive.

Ma partenaire larguée, les provisions de bouffes emmagasinées, et la moitié de mon verre renversé, je me dirige, armé de ma nouvelle bande, vers la sortie la plus proche. Au centre de la pièce c’est irrespirable, alors peut être qu’en se dirigeant vers les extrémités, l’oxygène s’en trouvera plus pur. Y a un type, là, en tête à tête avec son verre, qui galère à se composer un air totalement à l’aise avec la solitude. Il s’en sort tellement mal que ça prouve qu’il est relativement normal. Je l’aborde avec cette maladresse qui, parait-il, fait mon charme, et présente mes acolytes. « Il fait envie ton petit groupe. Je m'appelle Slavin. » J’sais pas si mon groupe fait réellement envie, mais il a l’avantage d’être plus calme que la meute qui sévit encore au centre de la pièce. « Best Friend For Ever ? Je suis si touchée par tant d’amour après seulement deux secondes en notre compagnie, je sentais que tu étais un homme de goût… » rétorque la blonde en faisant onduler sa crinière. « Elle a pas l'air d'accord la demoiselle... » Je lève les yeux au ciel en feignant l’agacement. « Non, mais elle est à l’essai, en fait. Si j’suis pas satisfait, j’peux la rendre. » C’est le moment de voir si mademoiselle a de l’humour, ou si elle préfère s’offusquer avant d’aller rejoindre Zoolander. « Bon soyez honnête, c'est la pitié ou mon apparence normale qui vous a attiré jusqu'ici ? » nous demande le blond à l’étrange prénom. J’hésite. Je le détaille de pied en cap en mordillant le rebord de mon verre en plastique. « Non, on se contente de se balader à travers la salle en file indienne en tentant d’initier une chenille. T’en es ? » Et comme pour contredire totalement la connerie que je viens de lâcher avec sérieux, je me hisse sur la table dressée là, pour y poser mes fesses et entamer mon petit sandwich. « Au bout de combien de temps l’acte de présence est jugé suffisant pour qu’on s’échappe du bourbier, selon vous ? » Je demande en les interrogeant à tour de rôle du regard, avant de lorgner le sandwich intact entre les mains d’Hamad. Il en veut pas ?

Nora a écrit:

Après avoir quelque peu discuté avec le poli Malo, Nora retrouva rapidement le chemin du buffet -heureusement que son métabolisme s’autorégulait, bref- et attrapa un toast à la volée avant qu’un candidat ne se mette à hurler pour des cacahuètes. « Ca va, ca va, tu vas pas nous faire une crise pour une poignée de cacahuètes » fit-elle sur un ton léger. Ouais, fallait pas se mettre dans tout ces états pour si peu quand même. « D’ailleurs, je te conseille de prendre un micro, peut être alors feront-ils attention à toi… » ajouta-t-elle nonchalamment en enfournant son toast et le faire descendre avec du champagne puis vriller son regard sur le candidat. « …Jason-Kevin » termina-t-elle limite bouche-bée. En effet, pas besoin d'attendre qu'il se présente puisqu'elle connaissait déjà son prénom ! Un large sourire vint étirer ses lèvres, plantant ensuite son regard azur dans le sien.

Forcément, une gringalette se pointa à mes côtés, m'annonçant que je n'avais pas le droit de faire une crise pour des cacahuètes, ce à quoi je rouspétais « Non mais t'imagines même pas ! Une soirée sans cacahuètes c'est comme ... Fin laisse tomber, t'es trop conne pour comprendre » Non mais, les cacahuètes, c'était toute une vie, les cacahuète, c'était le messie de la vie, tout simplement ... Et elle me conseilla un micro, je haussais les épaules « S'pour les miteux les micros, hurler à tue tête, c'est plus cool ... Mais ils sont tous coincés dans leur petit jeu débile ... » Jasin Kevin ... « J'ai une tête à avoir un nom débile? Non j'crois pas non ... Bon j'te pardonne si tu viens avec moi tester la piscine, je meurs d'envie de bousiller ce costard débile » Oui, tenue presque imposée ...