Une seconde soirée étaient donnée ce soir, et pas n'importe laquelle. Robes et smokings étaient impérativement de sortie, et pour cause, l'on rendait hommage au tapis rouge de la Croisette ce soir. Très honnêtement, Tweedy n'avait pas pour habitude de se faire particulièrement élégante. Quand il s'agissait d'une soirée, la jeune femme avait tendance à revêtir une tenue des plus simples, à ne pas s'embêter avec ses cheveux, le tout pour rester naturelle. Mais ce soir, elle était sans doute supposée fait quelques efforts. Mais supposée seulement. Ainsi, la petite brune se contenta de chercher une tenue parmi celles mises à la disposition des candidats par la Production, et si possible une tenue pas trop bling-blinb, histoire de coller à sa personnalité. Finalement, elle se décida pour une ROBE PLUTÔT ORIGINALE et loin de faire trop habillée selon elle. Quant à ses cheveux, Tweedy se contenta de retravailler quelques peu ses ondulations naturelles. Pas de lissage ce soir, non. Pour ce qui est du maquillage, rien de bien sorcier non plus ou qui diffère de d'habitude. Tweedy estimait maintenant être fin prête. Son partenaire, lui, ne l'avait même pas attendue. Sympathique. A croire qu'il en voulait encore pour l'autre jour. Flûte. Tweedy prit alors la direction du salon, passant par le fameux tapis rouge, ces marches plus crédibles qu'elle l'aurait cru, où la petite brune prit une pose des plus modestes. Elle manqua naturellement de se viander - pour changer - mais parvint à sauver son honneur en maintenant un certain équilibre. Trop forte. Finalement, la jeune femme gagna le salon et ne tarda pas à foncer droit vers celui qui s'était permis de la laisser seule quelques instants plus tôt. Finnick. « Dis donc toi, tu aurais pu m'attendre tout de même » lui adressa-t-elle alors, un fin sourire sur les lèvres. Elle ne l'engueulait pas, soyons clairs. C'était Tweedy, souvenez-vous.

Cette semaine, pas question de zapper la soirée. Pourtant, je n’ai pas apprécié plus que cela la précédente. Si le thème et le costume étaient fort sympathiques, l’ambiance n’était pas au top. Enfin bon. Je ne renonce pas pour autant. Celle de cette semaine sera meilleure. Je l’espère. En tout cas, le thème me plait bien. Le festival de Cannes me fait rêver. Et ce, depuis bien longtemps. J’espère pouvoir m’y rendre un jour et pourquoi pas faire parti des vedettes. Ah ah. J’ai l’étoffe d’une star après tout. L’ambition c’est ce qui fait vivre. Et les soirées aussi remarque. Bref. Je me rends au dressing et fouille dans mes affaires. Je sais exactement comment je vais m’habiller. J’ai un très beau costume qui m’a coûté la peau du cul à enfiler. Alors je file dans la salle de bain pour me changer et me coiffer puis j’en sors, fin prêt. Me voilà descendant les marches de l’étage afin de me rendre au salon. J’emprunte le fameux tapis rouge. Je m’imagine alors dans quelques années piétinant le vrai. Puis, en bas des marches, je me fais surprendre par un flash. « Aie. » Je comprends alors qu’un appareil photo automatique a été mit en place. Pas question de rester sur une photographie ratée. Je prends donc différentes pauses, brandissant mon éternel sourire ravageur. Puis, me voilà parmi la foule. Je constate les efforts des candidats sur les costumes. Néanmoins, il reste toujours deux-trois ploucs, habillés comme des clochards. Tsss. Je me pose à côté d’un palmier en pot lorsque je vois une candidate seule {LAOISE} que je ne connais que très peu pour ne pas dire pas du tout. Je décide alors de remédier à ça en allant la voir. « On dirait un squelette. T'es maigre. T’aurais limite pu être mannequin. » Si je n’apprécie pas tant que ça la robe de la demoiselle dont le prénom m’échappe, je trouve quand même la candidate plutôt jolie ce soir.

Soirée dans le genre festival de Cannes, célébrités, photographe et champagne. Mouais, je crois que je peux très bien me prêter au jeu pour ce soir. En autant que j’aie une jolie robe, ça va pouvoir aller. Justement, je me rend au cellier pour choisir ma tenue de la soirée, haussant les sourcils en voyant les merveilles que la production nous mettait sous le nez. Étant particulièrement une fan de la mode, je me sens au paradis. Bien que j’opte souvent pour des vêtements hors de prix, jamais je n’aurais pensé pouvoir revêtir du Chanel, Dior ou Dolce & Gabbana. Ce soir était le soir, puisque je choisis une robe de cet dernière marque, la trouvant remarquablement belle. Je me rend donc à la salle de bain pour appliquer un maquillage discret mais coquet, avant de m’attaquer à mes cheveux, ajoutant comme accessoire une petite passe. Le résultat donne exactement ce que j’avais en tête, c’est donc en souriant, satisfaite de mon look que je descend au salon, posant pour les caméras l’instant de quelques secondes. Pas trop long temps non plus, c’est plutôt chiant. Et bon, j’ai déjà mal au pied avec ces talons haut comme des échasses. La soirée risque d’être longue. Je me rend en direction du petit groupe d’habitant qui c’est formé, piquant immédiatement une coupe de champagne avant de la boire d’une seule gorgée. Ça, ça commence bien la soirée. J’en prend donc une deuxième, observant les candidats un à un. Ils se sont forcés tout de même, la plupart sont en beauté. Oui, je fais un compliment. Dans ma tête. Mes yeux s’arrête sur Slavin, tout en noir, j’esquisse un sourire avant de m’approcher vers lui, me plaçant à ses côtés, sans lui lancer un regard de plus. « T’as prévu aller à un enterrement ou... » lâchais-je finalement. Je me moque un peu de lui, mais je me doute bien qu’il ne le prendra pas mal. Et puis, je n’ai pas dit qu’il n’était pas élégant.

En attendant un peu d’animation a cette soirée j’avais pris une coupe de champagne et avait même gouté un petit four (totalement divin, soyons honnêtes) et buvait lentement le contenu de ma coupe. Dans une soirée de ce genre on ne mange rien et on ne boit rien : on déguste tout. C’est un peu chiant d’ailleurs. Mais c’est comme ça, la bienséance l’exige. Finalement un éclat brun passa devant mes yeux et vis Tweedy se planter devant moi. C’était marrant parce que même sur ses talons je faisais une bonne tête de plus qu’elle. « Dis donc toi, tu aurais pu m'attendre tout de même » ah oui, j’aurais pu. Je l’ai pas fais. Pourquoi déjà ? Surement l’épisode du verre d’eau, ça et la corde à sauter ! Quel affront ! « Ou alors j’aurais pu t’attacher au lit, histoire de te montrer comment on fait. » comment on attache des gens, suivez un peu bon sang ! D’accord ma réplique était totalement débile mais mon ton lui était amer et légèrement sec. Je ne lui proposa pas de champagne, me contentant de boire le mien qui était délicieux d’ailleurs.

Ce qui aurait été drôle, c'est que Tweedy trouve le moyen de dégringoler dans les escaliers. Oh oui, ça aurait à coup sûr été un grand moment. Quelque chose de mémorable, ouais. Après tout, nombreuses devaient être les stars à se vautrer sur les marches de la Croisette, non ? Certaines montraient leurs nichons et d'autres s'étalaient comme des éléphants de mer. Chacun son truc après tout. Mais bon, Tweedy était parvenue à rester bel et bien debout et en un seul morceau. Ouf. La jeune femme s'était alors dirigée vers son partenaire, qui n'avait même pas pris la peine de l'attendre quelques instants plus tôt. Quel toupet. Bien sûr, Tweedy connaissait la raison d'un tel comportement. Il lui en voulait au sujet de l'autre jour, dans la cave à vin, où il avait été arrosé et attaché. En fait, ce type était vachement rancunier. Doh. Ainsi, lorsque Tweedy entama la conversation avec le jeune homme, celui-ci se montra plutôt froid. Quel amour. « M'attacher au lit ? T'en aurais profité, j'en suis sûre » répondit-elle, un brin taquine. Sa bonne humeur ne la quittait jamais, contrairement à celle de Monsieur. Voyant que celui-ci n'était pas étouffé par sa galanterie, Tweedy alla se chercher une coupe de champagne puis revint vers son partenaire. « Tu comptes bouder combien d'années ? » finit-elle par demander, sur un petit ton gentillet. Allez, qu'il arrête de faire la tête, il avait passé l'âge. Ou pas, en fait.

Soirée ! Placée sous le signe du cinéma. Cannes allait déménager dans le salon. Sympa. Pour l'occasion, évidemment que j'allais sortir le smoking. Je le portais tellement bien en plus (voir). La classe n'est ce pas ? Comme d'habitude j'avais envie de dire. A n'en pas douter, on allait être tous à tomber par terre. Certains plus que d'autres évidemment. Je descendis tranquillement les marches, sur le tapis rouge. On s'y croirait presque. Dommage que ça ne se faisait pas en extérieur, cela aurait plus de poids. Oh et ils auraient pu inviter le public avec, pour être encore plus dans l'ambiance. Mais bon, je me contenterais de mes petits camarades pour la soirée. Désinvolte, les mains dans les poches, je pris la pause pour les photographes. Cela manquait juste d'une belle femme à mes côtés en fait. Dommage. Une fois le photocall fini, je rejoignis mes compagnons. Je jetai un rapide coup d’œil à l'assemblée, et aperçut Andréas en compagnie d'Anabel. Tiens donc ? Hm c'était dangereux, valait mieux que j'aille surveiller. En passant, j'attrapai la coupe qu'il tendait à la jeune femme.  « Je te remercie, c'est gentil, fallait pas. » Quoi ?  « T'es toute en beauté ce soir. » dis je à...Andréas. Avant de me tourner vers la brunette.  « Mademoiselle » fis je en faisant une petite courbette.  « Ravissante, comme d'habitude. » N'est ce pas ? Avant de me retourner vers le jeune homme  « Dis moi Andy... T'as pas peur de rester aussi près d'Anabel ? » Petit sourire en coin. Rho ça va hein, on avait le droit de le taquiner non ? Petite mention au coup de pied bien placé de l'autre jour. Il était à sa porté, alors valait mieux qu'il fasse attention non ?

« M'attacher au lit ? T'en aurais profité, j'en suis sûre » je vrillai mon regard sur elle et un petit sourire carnassier pris place sur mes lèvres. « Ca, c’est sur… » Dis-je en haussant les épaules en essayant de ne pas rire, non, Finn, tu boudes. Je suis pas doué pour bouder, j’ai pas l’habitude, parce que j’ai toujours tout ce que je veux. Je n’ai jamais du bouder avec mes parents, tant que je me comportais en garçon modèle, ils me donnaient tout ce que j’avais envie. De là j’avais développé quelques talents de comédiens. Vous savez dans le genre « je suis parfait » alors que pas du tout. La jeune femme partit ensuite se chercher une coupe de champagne et je me dis que, en ce moment, si mes parents regardaient la télé, ils auraient été terriblement déçus de voir que le seul fils qu’ils avaient encore ne bougeaient même pas son cul pour une femme. « Tu comptes bouder combien d'années ? » Je haussai les épaules, bu encore un peu de mon champagne et fis. « Une corde à sauter quoi ! Je suis terriblement vexé que tu aies cru que ce truc pourrait me retenir. » ah oui et l’eau dans la gueule, déjà oublié ? Bah oui, j’avais volé leur bouteille de vin en contre partie et elle m’avait fait un bisous, aha, je suis pas difficile comme mec au final.

J'avais pris le risque d'aborder Anabel, en sachant pertinemment que ma présence ne serait pas forcément des plus appréciées. Je trouvais fort dommage le fait de rester sans nous parler pour une histoire de coup de pied dans les couilles. Parlons crument, j'avais douillé. Ce que je risquais ? Qu'elle m'ignore et me snobe, ou un nouveau coup de pied, tout simplement. À elle de voir, bien que ma préférence allait tout de même en faveur de la première option. Et puis il y eu ce type là, Keelan me semble-t-il, qui s'invita comme une fleur et vint nous rejoindre, ma partenaire et moi. Il cru même bon de s'approprier la coupe de champagne initialement rapportée pour Anabel, me la dérobant des mains comme si de rien n'était avant même que la jeune femme ne puisse - éventuellement - s'en saisir. « Je te remercie, c'est gentil, fallait pas. » Quel culot ! Où il s'croyait, lui ? « Heu... bah de rien, hein. Tssss. » S'en suivi un compliment qui, contre toute attente, m'était destiné. « T'es toute en beauté ce soir. » Attendez, il avait bu avant de venir ? J'avais l'air d'une femme, franchement ? Qu'il aille s'acheter des lunettes, j'sais pas moi. Néanmoins je n'avais rien perdu de mon sens de l'humour, et décidai de jouer le jeu. « Merci chérie, t'es pas mal non plus. » J'accompagnai mes paroles d'un clin d'œil tandis qu'il s'adressa bientôt à Anabel, dont il souligna la splendeur ce soir. Son attention se reporta de nouveau sur moi. « Dis moi Andy... T'as pas peur de rester aussi près d'Anabel ? » Andy, Dédé... j'avais vraiment droit à des surnoms de merde, dans ce foutu château. « L'individu le plus dangereux, dans cette salle, n'est pas forcément celui qu'on croit. Et puis... en cas de nouvelle attaque, je saurai me défendre. Hum. » Je regardai Anabel, en espérant qu'elle eut compris le message. Autrement dit, si la demoiselle souhaitait s'en prendre de nouveau à moi, elle devrait compter sur ma force et le fait qu'il était n'était plus inconcevable qu'elle puisse me faire du mal et porter atteinte à ce qui faisait de moi un homme. Elle ne faisait clairement pas le poids, et devait s'y résoudre. « Et toi alors Keely, l'est où ton grand black ? » Je ne voyais aucun psychopathe autour de nous, et supposais qu'il était venu sans son cinglé de partenaire. Ce qui n'était pas plus mal, d'ailleurs. Celui-là, moins je le voyais, mieux je me portais.