« Oui le mien, tu veux venir ? » Oh tiens, l’enterrement de Slavin, ça pourrait être vachement sympa. Peut-être qu’on se ferait moins chier qu’à cette soirée. « Évidemment que je veux, ça me semble être à l’avance une partie de plaisir. » répondis-je en me tournant vers lui pour croiser son regard, esquissant un sourire léger. « Je te dis pas que t'es superbe tu t'en fiches j'imagine. » Mais oui, je me fiches de tout moi. Aucune émotion, aucun sentiment. Non mais c’est faux en plus, mais il est vrai que c’est l’image que je projette sur les autres en fait. « Une femme apprécie toujours un compliment bien placé, tu sais... » Je vais donc faire comme s’il venait de me faire un compliment, parce que, au fond, s’en était bien un. Venant de sa part, à mon égards, s’en était un oui. Il me demande par la suite s’il m’offre un verre. Je regarde ma coupe de champagne qui est encore pleine et la vide d’un trait avant de nouveau prendre un contact visuel avec Slavin. « Justement, je n’ai plus rien à boire. » dis-je comme si je faisais la constatation de ce fait que maintenant. « Je veux fonder une famille ! » J’entend le grand Ezequiel prononcer ces paroles tout droit sortit de nulle part. Il est sérieux là, il balance ça à qui veut bien l’entendre en plein milieu d’une soirée. Non mais on en a rien à faire de tes envies. « Bah vas-y, je suis certaine que tu trouveras une fille ici qui va vouloir copuler avec toi. » lançais-je au principal intéressé, alors que c’est la première fois que je lui adresse la parole. Y’a vraiment des fous par ici, ça fait peur.

Que serait une bonne soirée sans un protagoniste sorti de nulle part, croyant bon de s'incruster en pleine conversation ? Eh oui, il avait fini par arriver. J'avais espéré qu'il s'était perdu dans le jardin, qu'il avait ressenti l'envie de s'accoupler avec un lépidoptère, mais non. Le grand black était bel et bien présent, tout de blanc vêtu. Mouais, il avait la classe, sans plus. Une fois entré dans la salle, il se faufila presque aussitôt entre Keelan et Anabel, m'ignorant juste totalement et avec beauté. Je ne me sentis pas du tout exclu, d'un coup, c'était juste fabuleux. Enjoy. Bah, je me passais aussi très bien de son attention et de son regard. Je préférais toujours me tenir un peu éloigné des psychopathes - ce type était un Charles Manson en devenir, c'était certain -, voilà pourquoi dès son arrivée au sein du groupe j'effectuai un mouvement de recul et quelques pas en arrière. Si je pouvais éviter de me trouver trop proche de lui, c'était parfait. Lui et moi avions d'ailleurs décrété que le mieux que nous pouvions faire, c'était encore de ne plus nous croiser. 'Toute manière, c'était inévitable. Mais nous pouvions encore ne plus nous parler, ni nous regarder. Ouais, on allait faire ça, hein. Désormais rapproché du buffet duquel je me saisissais de quelques petits fours, je pus néanmoins entendre le grand black s'exprimer. « Je veux fonder une famille ! » Et bien, quels fantastiques projets celui-ci nourrissait. J'en étais ravi pour lui, vraiment. Il avait peut-être enfin trouvé un sens à sa vie. Je ne pus néanmoins pas m'empêcher de glousser de rire, manquant ainsi de m'étrangler avec ce que j'avais présentement dans la bouche. Que voulez-vous, il me faisait trop pitié quoi. J'avais de la peine pour lui, honnêtement. Et à en juger les regards surpris ou inquiets de certains autres individus dans la pièce, je n'étais clairement pas le seul. Le pire, dans tout ça, c'est qu'à part Tweedy je ne voyais juste personne qui puisse accepter de lui faire un enfant. D'ailleurs, je lançai un regard amusé à la jeune femme, effectuant un mouvement de tête désignant le psychopathe, et la conviant ainsi à lui faire cet honneur. Bon et sinon, je m'emmerdais là. Heureusement que me foutre de la gueule de mes camarades palliait temporairement à cet ennui.

« Y’a pas d’raison que ça le soit. J’ai compris la leçon. » Je faillis presque pousser un soupir de soulagement, tant j’étais… non pas heureuse, mais rassurée que le message soit passé. Avec un tel être, j’aurai eu lieu de m’inquiéter, mais semble-t-il qu’il restait quand même une onze de lucidité dans la tête de ce grand blond. Alors que je déclarais avoir soif, ce fut Keelan qui répondit à ma demande, en allant récupérer un verre au buffet. Cela allait de soit, après tout, puisqu’il était celui-là même m’ayant volé, des mains de mon partenaire, le verre qui m’était destinée. « Problème réglé. » qu’il me fit, me tendant ainsi l’objet de mes désirs – ceux du moment, du moins. « Merci. » C’était la moindre des choses. Andreas en profita pour rappeler à ma mémoire un certain geste que je n’avais pas oublié. Mais il souhaitait surement que je ne néglige pas sa bonne action ; elles étaient si rares. « Anabel tu… noteras l’effort que j’ai entrepris tout à l’heure, à savoir t’amener de quoi boire avant que ce vautour ne s’approprie ladite coupe. » Je vrillais mon regard vers lui. « Merci Andreas, j’apprécie ce geste. » Petit sourire en coin. J’étais polie, courtoise avec lui, mais je ne dirai pas gentille. Disons que je n’en étais pas encore rendu là. On en était même très loin. C’était quand même un bon début, non? Ou plutôt un recommencement, vu la situation. Puis, juste alors que l’on parle du loup (discussion que je suis distraitement en buvant mon champagne), ce dernier se présente lui-même au salon, vêtu d’un habit blanc qui, étonnant, lui donne une allure classe et élégante. N’en reste pas moins qu’il s’agit d’Ezéquiel, et que j’ai peu intérêt à me sentir rassurer de sa présence, surtout lorsqu’il s’approche du petit groupe que nous formons, Keelan, Andreas et moi. Il pousse même l’audace jusqu’à venir se placer entre moi et son partenaire, si prêt que nos corps se touchent presque. Oh, je ne me sens pas très bien, du coup. Une petite frayeur passagère, c’est tout. C’est du moins ce que je tente de me dire, chassant ces sombres pensées en affichant un sourire sur mon visage. Faux, comme tout le reste. « Je veux fonder une famille ! » Ma tête se tourne vers le principal intéressé, qui énonce haut et fort ces intentions. Je le scrute d’un regard inquisiteur, mais tout autant inquiet. J’espère qu’il n’a pas dans l’idée de faire de moi la mère de ses enfants. C’est une chose qui ne me plait pas du tout, si vous voulez tout savoir. Sochanna et London y vont de leur remarque devant l’absurdité de sa requête, et comme l’attention de l’homme se détourne vers elles, j’en profite pour m’éclipser, comme l’a fait Andreas quelques instants auparavant. Désolé, Keelan, vraiment. Me posant au côté de l’allemand, je tourne la tête vers lui. « Ça va te paraître étonnant, mais je préfère encore être en ta compagnie qu’en la sienne. » fit-je, en pointant du menton l'homme imposant qu'était Ezéquiel. Plutôt qu’à choisir entre le meilleur des deux, je vais plutôt opter pour la moins pire des solutions.

« T'es de loin la plus belle de toutes. » Pire encore, Sochanna est resplendissante ce soir. Mon avis n'est qu'objectif, aussi je lui souris avec affection tandis que nous rejoignons le salon.

Je me saisis d'une flûte de champagne dans laquelle je m'empresse de tremper mes lèvres. Le buffet est tout aussi glamour que la décoration de la pièce, je n'ose pas utiliser le terme "pompeux" ou "grotesque" pour la définir par simple respect pour les efforts mis en œuvre par la production. Néanmoins, je n'en pense pas moins, j'ai presque la curieuse impression que cette ambiance luxurieuse n'est vouée qu'à nous pousser toujours plus vers la tentation. L'excès. Plongé dans mes lamentations philosophiques, j'en fais tomber mon canapé qui vient s'écraser sur le sol, juste à côté du bout pointu de mes chaussures. L'air de rien, je pousse du bout du pied le reste du petit apéritif, le dissimulant derrière la nappe de la table avant de me retourner pour me diriger vers ma partenaire. C'est d'ailleurs au moment où je m'apprête à faire une réflexion sur les tenues des candidats attroupés autour d'elle qu'Ezequiel évoque son envie de fonder une famille, comme on aurait envie d'une pizza ou d'un coca au restaurant. J'arque un sourcil et l'observe, incrédule. Quitte à dire des énormités, autant les dire avec sincérité. Le jeune homme a envie de baiser, c'est écrit sur son front et cette phrase ne fait que le confirmer. Aussi je souris d'un air provocant avant d'avaler une gorgée de mon breuvage pétillant. « Si tu veux on se met au boulot maintenant. » Je lance alors avec humour derrière ma coupe de champagne avant de lui faire un petit clin d'œil. Autant l'admettre, je suis tout aussi excité ces derniers temps, ce pourquoi je ne m'en choque pas contrairement à Valentina face à moi qui semble prise au désarroi. Mon regard se concentre finalement sur le film diffusé non loin sur les écrans aménagés pour l'occasion. Je me plonge avec intérêt dans la scène projetée, et en oublie mes camarades aux côtés de qui je suis planté, statufié limite.

Elle sourit et plaqua un baiser sur sa joue. Il était vraiment ... Adorable. "Tu n'es pas mal non plus tu sais." Murmura t-elle en souriant doucement. Alors qu'elle bavardait avec Valentina, Malo et tout ceux dans le coin elle céda à une impulsion la jeune femme ôta ses talons en dépliant simplement les orteils. Descendue de ses échasses elle se sentait un peu plus elle et un peu moins "blonde-sophistiquée-artificielle-stringé-arrogante", une image qui de toute évidence continuait de lui coller à la peau. Face au regard limite inquiet de Valentina Sochanna s'alarme, c'est bien la première fois en deux ans qu'elle impressionne qui que ce soit. Elle apprécie la scientifique, son coup de gueule lors de la première soirée, sa manie de débiter des faits savants, une intelligence qui ne la rends que plus belle aux yeux de la photographe, quelque chose l'habite, la place au "dessus" du panier. Alors qu'elle attendait encore la réponse d'Ezéquiel l'arrivée de Hamad, ou plutôt son retour, l'empêcha de faire une nouvelle remarque cynique qui ne manquerait pas de vexer leur chef d'équipe. Elle glissa une main faussement possessive autour de la taille de son partenaire et lui pinça les fesse en riant. "Ola joli derrière, tu restes dans mon lit. Je partage pas la marchandise." Récupérant la coupe de son partenaire elle trempa ses lèvres dans le breuvage. Champagne. Pas mauvais mais pas avec ces petits canapés ridicule, elle serait pompette en moins de vingt minutes. "Dit Casanova n'abuse pas de la boisson avec ces échasses impossible pour moi de t'aider à monter te coucher."

Spoiler:

Ouais bon, Tweedy n'était pas une experte en matière de cordes, alors elle n'avait rien trouvé de mieux pour attacher Finnick - quelques jours plus tôt, dans la cave à vin - qu'une corde à sauter. Okay, il y avait clairement mieux mais surtout plus efficace dans le genre, mais c'était véritablement la seule chose utilisable sur laquelle elle était tombée sur le moment. Finnick semblait donc vexé qu'elle ait pu penser qu'une simple corde à sauter parviendrait à le retenir. Il semblait avoir oublié que, sur le coup, Tweedy avait un peu bu et donc que sa raison n'avait pas été des plus optimales lorsque Laoise et elle avaient attaché le jeune homme. Finalement, Monsieur décrétait s'estimer chanceux. Ah ben quand même, un minimum de reconnaissance. Parce que s'il avait s'agit d'une corde plus résistante, peut être bien qu'il serait toujours attaché dans la cave à vin, en fait. Eh oui. Tweedy lui adressa alors un franc sourire. Par la suite, la jeune femme lui demanda ce qu'elle pourrait bien faire pour se racheter. De vous à nous, elle n'en avait pas la moindre idée. Lui faire un gâteau ? Ce serait sympathique. Finnick voulait donc qu'elle le surprenne. Hm, d'accord. Alors, sans trop réfléchir, Tweedy fit un pas en direction de son camarade, enroulant ses bras autour de sa nuque et posant ses lèvres sur les siennes. Non attendez ... Dans l'esprit de la jeune femme, elle était censée déposer un baiser sur sa joue. Mais là, c'était véritablement ses lèvres qu'elle avait visées. Et en plus, ce coup ci, elle n'était même pas alcoolisée. Ben dites donc. Après quelques instants d'un baiser des plus tendres, Tweedy se recula, un fin sourire aux lèvres. « Là, j'espère être totalement pardonnée » déclara-t-elle alors, toujours sur ce ton si naïf et innocent qui la caractérisait si bien. « Moi qui regrettait de ne pas avoir pu t'embrasser lors du prime dernier ... c'est chose faite maintenant. » Ou comment trouver LA bonne excuse pour justifier ce baiser. Trop maligne cette Tweedy. En même temps, elle disait vrai. Si Finnick avait eu le temps de l'embrasser lors du prime, elle n'en avait pas eu le temps de son coté, et cela l'avait un peu frustrée. Plus de frustration à avoir, donc. Tweedy tourna momentanément la tête en direction d'Andreas, pour la simple et bonne raison qu'elle se sentait observée. Le grand blond lui lançait un regard bizarre, désignant Ezéquiel du regard. Hein ? Quoi ? Que voulait-il lui dire par là ? Ah d'accord. En fait, Andreas avait juste un torticolis. Ouais voilà, tout simplement.

Spoiler:

Je suis là, une flûte de champagne à la main, me faisant la réflexion que 'bordel, c'est foutrement bon'. J'imaginais facilement que la moitié des gens ici avaient l'habitude d'en boire, mais moi certainement pas. Quand on carbure à la bière parce que parfois c'est moins cher que l'eau, j'peux vous dire qu'une coupe de champagne c'est le nirvana. Bien loin de la vodka de supermarché qui a plus le goût de détergeant qu'autre chose ... Je sirotais donc, essayant de me donner un genre, de jouer le jeu, mais très franchement, je devais juste avoir l'air ridicule. Rien à faire, j'aimais jouer. Je regardais les personnes rentrer une après l'autre, songeant qu'aucune ne viendrait sûrement m'adresser la parole. Oh génial. peut-être que je devais moi-même aller vers. Bonne idée. Mais voilà, j'étais bien trop occupé à apprécier ma coupe. Oui, ce genre de truc luxueux, ça se savoure, longtemps très longtemps. On aurait pu même croire que j'avais une très mauvaise descente - loin de là ... J'en étais là de mes réflexions lorsque quelqu'un me frôla en me glissant : « Qui sait, tu vas peut-être enfin perdre ta virginité à ta sortie de l'émission » J'haussais un sourcil, très surpris. Tout de suite une réplique me vint sur le bout des lèvres, mais la jeune fille était déjà partie. Je la cherchais des yeux, et je la trouvais, là, regardant l'écran avec application. Je finissais d'abord ma coupe lentement, avant de venir me mettre juste à côté d'elle. « On peut savoir ce qui te fait dire que je suis encore vierge ? » Autant entrer dans son jeu, ce genre de conversation ne me gênait absolument pas. Comme beaucoup d'autres sujets, d'ailleurs.

Spoiler:

Me voilà dans le salon, vêtu de mon plus beau costard. Figé près d’un beau palmier sur pot rappelant La Croisette, j’observe les différents costumes empruntés par les candidats. Je suis plutôt impressionné. La robe d’Evadne est majestueuse. Celle d’AJ est splendide. La robe d’Anabel rappelle les îles. Celle de Tweedy remporte le prix de l’originalité. Quant aux autres, il y a de l’idée. Mais pas tellement chez les garçons. Aucune concurrence. Surtout pas provenant de certains, n’ayant aucun style. Bref. Ne souhaitant pas faire parti du décor pour le reste de la soirée, je décide d’aller accoster une candidate esseulée. La candidate en question est plutôt jolie mais je ne suis pas fan de sa robe qui fait ressortir la maigreur de la jeune femme. Je le lui fais remarquer à ma façon. Elle prend la chose à la rigolade en m’indiquant qu’elle pourrait me soulever. Un rictus s’échappe immédiatement de mes lèvres. C’est qu’elle a de l’humour la petite ! « Je serais ravi de voir ça ! » Un fin sourire prend place au creux de mes lèvres. Je provoque la jeune femme avec humour. Presque un défi pour la voir à l’œuvre. Ça serait drôle. Une sauterelle essayant de soulever une girafe. Non, vraiment, il ne vaut mieux pas qu’elle me touche. Ça serait trop ridicule. « Je t’offre à boire..euh.. Rappelle-moi ton prénom s’il te plait. » Je suis du genre direct. Je préfère avouer cash que j’ai zappé le nom de la jeune femme. Elle ne m’en voudra probablement pas puisque je la connais à peine.

Bon il était clair qu'au vu de la semaine passée et de cette semaine, Sami aurait décidément du mal à arriver à l'heure pour la soirée de la semaine, et ce pendant toute l'aventure. Il faut dire qu'il se réveille toujours dix minutes à l'avance pour se préparer et se pomponner, et qu'en plus il prend bien son temps, l'énergumène. Mais bon tout de même on ne lui en veut pas trop puisqu'il avait pris la peine en s'habiller en circonstance pour cette soirée thème cinéma. Un peu banal ce thème tout de même mais on allait pas se plaindre quand même. C'est donc habillé d'une chemise, d'une cravate et d'une veste débardeur qu'il débarqua à la soirée mondaine, tapis rouge et tout le tralala. Bon il était un peu perdu, Elise allait-elle encore l'éviter comme ce début de semaine ou non? Qui était là? On dirait qu'il allait rester seul un bon moment. Ah non, voilà que Santiago passe par là. « Je t’offre à boire..euh.. Rappelle-moi ton prénom s’il te plait. » qu'il entend. « On essaie désespérément de draguer une demoiselle, el chico? » demanda Sami, un regard amusé. « Attention à toi c'est ma fille spirituelle dans ce nid » ajouta-t-il en adressant un clin d'oeil à Laoise.