Fin. C’était la fin. La fin d’un jeu, la fin d’une aventure. D’une aventure humaine, d’une aventure relationnelle, qui avait fait écrit derrière elle tant d’encre. C’était la fin. Dans quelques heures, tout cela sera officiellement fini, terminé… il devra dire un dernier au revoir à ces personnes qui l’avaient entouré, à ces personnes qui faisaient parties de son entourage. Déjà trois mois qu’il était ici. On était dimanche. Il avait déjà quitté cet endroit où il avait élu domicile depuis de nombreuses semaines. Tout cela allait être derrière lui à présent. Tout. Ou tout du moins, presque tout. Car il était évident qu’il y avait des choses qu’il avait vécues au sein de ce jeu qu’il ne pourrait pas renier à sa sortie. Bien au contraire, il devrait même les affirmer, et se confronter aux regards des autres. Depuis quelques jours, il y songeait. Peut-être un peu trop fortement. Et s’il avait pu reculer son départ à une semaine, ce soir, il n’allait plus pouvoir reculer l’échéance. Il allait devoir affronter tout ceci. Toutes ces choses extérieures qu’il craignait. Qui lui faisait peur. Trop peur. Mais, il avait encore quelques heures. Quelques heures à vivre en compagnie de ces compagnons, de ces camarades. De ces bientôt « anciens » camarades. Oui, car dans quelques heures, tout cela sera à mettre entre parenthèses. Une parenthèse dans sa vie. Une petite parenthèse dans son passé. Ainsi, pour la dernière fois, Emilien prit place sur le plateau. En entrant dans les lieux, il lança un bref regard en direction du canapé où les quatre finalistes y seront installés. Myles, Mason, Mickey et Mado. Ils n’étaient pas encore là, à croire qu’ils avaient été kidnappés à quelques minutes, quelques heures du prime. Quel drame. Emilien prit place sur l’un des sièges encore libre. A vrai dire, il n’avait pas fait tant attention aux personnes qui l’entouraient. Ce détail n’était que facultatif. Son attention se focalisa quelques secondes sur le présentateur qui parlait, parlait et… encore parlait. A vrai dire, c’était certainement sa fonction première : parler. Ainsi, les finalistes firent leur entrée sous les applaudissements de quelques-uns. Emilien se contenta de mimer le geste. Il ne voulait pas en faire trop. Il put constater avec satisfaction que Mado portait la robe qu’ils avaient choisie ensemble, l’autre jour. Ce détail vestimentaire ne put l’empêcher de sourire. Après tout, il était presque persuadé que l’une des stylistes de l’émission avait dû vouloir lui refourguer une autre robe. Sûrement moins bien que celle que le suisse avait choisi. Malheureusement (ou heureusement), Emilien n’avait pas pu aider la jeune femme à se préparer. Ni pour fermer la fermeture-éclaire de cette robe qui semblait lui poser des petits problèmes, ni de lui prouver qu’il était assez doué en matière de coiffure. Tant pis. Il lui adressa un bref signe de la tête. C’était la finale. Ils y étaient, ils ne pouvaient plus faire marche-arrière. L’avantage de ce prime était certainement qu’il n’allait pas être rempli de petites surprises préparées par la production… enfin, il l’espérait.

Pourquoi est-il qu'il trouvait ce siège particulièrement inconfortable, subitement ? Hm, sans doute ses problèmes de dos qui refaisaient surface. Fichue douleur lombaire. Même le dernier soir, il fallait qu'il se la coltine. En plus de ça, il se sentait affreusement comprimé dans son costume, ce qui le poussa à défaire un bouton de sa chemise, histoire de pouvoir respirer quand même. Ah, ce qu'il était mal fagoté... Du blanc et du gris, le comble du mauvais goût. Il n'avait pas eu le courage de batailler contre la styliste et s'était donc rapidement incliné mais commençait à le regretter. Ce n'était pas lui, ça. Soit. Il avait comme l'impression qu'il allait trouver le temps long ce soir, d'ici sa délivrance. À peine installé et déjà approché. Une fan hystérique cherchant à obtenir de lui un autographe sur l'un de ses bouquins ? Ah non. Mado. Il ne savait pas ce qui était le pire. La fan, sans doute. Est-ce qu'il était déçu par le niveau intellectuel de cette finale, lui demanda la brune. Hum. La question que lui se posait était la suivante : cela valait vraiment la peine de lui répondre ? Il supposa que oui, qu'il pouvait bien lui faire cette faveur puisque c'était probablement leur dernière conversation, la dernière fois aussi qu'ils seraient amenés à s'échanger quelques mots, en fait. Bah, Mado et lui ne se reverraient pas, comme il ne reverrait pas les deux autres finalistes. Cela semblait évident, ce n'étaient pas des individus avec lesquels il aurait envie de reprendre contact, voilà tout. « Il fallait s'y attendre... Ça reste dans la continuité de ces trois derniers mois. » souffla-t-il, avant de hausser les épaules. Dans la mesure où il était de toute façon le seul érudit reconnu comme tel dans cette aventure, quels qu'auraient été ses camarade de finale, il n'aurait probablement pas vu la différence. Comme Mado pouvait le remarquer, Mickey avait beaucoup de conversation ce soir. Étonnant, hein. Il ne voyait juste pas quoi lui dire de plus, et oui, dans un sens il n'était pas contre l'idée de rester dans sa bulle. Il inspecta alors tout autour de lui, et son regard s'arrêta dans le public, là où il localisa une demoiselle qu'il crut reconnaitre. Non, ça ne pouvait être qu'une illusion d'optique. Des grandes blondes au décolleté plongeant et aux dents du bonheur, il devait y en avoir des tas... Hein ? Il tentait de se rassurer là, mais il n'en menait pas large. Alors il décida de reporter ses yeux ailleurs, tenez, sur ce magnifique sol à ses pieds. De toute façon il ne voyait pas pourquoi G. aurait fait le déplacement pour lui ce soir, après les horreurs qu'il avait pu dire sur elle au cours de cette aventure. Hm. Dans le doute il allait à présent éviter de regarder par là-bas...

Chers candidats, comme vous le savez, la plupart des secrets ont été révélés la semaine précédente. Voici l'intégralité de ceux de cette saison.

CHAPITRE TROIS, SAISON TROIS
MADO Parce que mon enfant est né d'un viol incestueux, je suis incapable de l'aimer.
MASON Je crois que Myles est mon père, alors qu'il est en réalité mon frère.
MICKEY Psychiquement fasciné par une femme, j'en ai fait l’héroïne d'un de mes romans.
MYLES J’ai intégré Fake Lover dans le but d’annoncer à Mason que je ne suis pas son père, mais son frère.

EVERLEIGH Je participe à Fake Lover pour rencontrer ma fille. (Harlow)
EMILIEN J'ai été à Bugarach pour échapper à la fin du monde.
FITZ Je suis un membre de la famille royale d'Angleterre.
HARLOW Je participe à Fake Lover pour rencontrer ma mère. (Everleigh)
EZRA Je suis dans l'incapacité de m'engager dans une quelconque relation, jusqu'à en renier ma bisexualité.
BOB On a été contraint de me faire subir une pénéctomie.
EMMELINE Du jour au lendemain, j'ai tout quitté pour changer de vie.
ALECIA Mon fils a été abattu lors d’une fusillade.
CAMERON Je suis souffre d'une dépendance au sexe et Fake Lover est ma thérapie.
ISRAEL Nous avons été esclaves d'une riche famille syrienne. (Lizfanny)
PEYTON Je suis l'émissaire maléfique de Cupidon.
ENORA J'ai la charge de trois enfants qui ne sont pas les miens.
DIANA Je suis née avec le syndrome de Turner.
NADAN Je suis le dominant d'Isis.
CARMEN Je parle plus de vingt langues.
ISIS Je suis la soumise de Nadan.
LUCE Je suis agoraphobe et je suis ici pour suivre une sorte de thérapie.
LIZFANNY Nous avons été esclaves d'une riche famille syrienne. (Israel)
MAVERICK À cause d'une négligence, j'ai involontairement causé la mort d'un grand nombre de personnes.
ITHAQUE Je suis chef de guerre virtuel.
HYRAM J'ai souffert de bégaiement.
BRYNJA À la suite du décès de mes parents, le meilleur ami de mon père est devenu mon sugar daddy.
NEILA J’ai pris la place d’une étudiante à Juilliard.
MARTHE Telle une pie, je vole tout ce qui brille.
MELCHIOR Je suis l'émissaire bénéfique de Cupidon.
MOLLY Je suis asexuelle.

Comme vous le savez, qui dit dernier prime dit petits rituels. Ce soir encore, certains candidats ont tenus à soutenir les finalistes. Ils vont se succéder pour vous encourager à voter, à soutenir la personne qu'ils défendent et ce tout au long de la soirée ou presque.

Everleigh est la première personne à se lancer ce soir, elle va évidemment apporter son soutien à Myles. On l'écoute.

C'est définitivement trop nul tout ça, cette ambiance trop sérieux, on s'ennuie un peu. Enfin ce n'est pas qu'on s'ennuie parce que j'suis contente d'être avec Harlow j'vais pas dire le contraire mais le problème c'est que d'être parqué comme des animaux à des endroits bien précis c'est naze. Pourquoi j'peux pas être avec Myles et Mason comme tous les dimanche hein ? Parce qu'ils sont finalistes et c'est une très bonne chose n'empêche que ça craint tout ça. En tout cas en parlant de dimanches soirs et de prime on voit Fitz faire son entrée. Il se met tout seul dans son coin. C'est nul, enfin peut être qu'il préfère être seul mais quitte à s'ennuyer autant s'ennuyer à plusieurs non ? « T'as peur de te faire frapper parce que tu supportes Mado ? Je ne mords pas tu sais... Harlow ça lui arrive mais seulement Cameron, tu ne crains rien. » Je dis en souriant, je plaisante ça va. En tout cas il peut venir s'il veut, il n'est pas obligé mais bon enfin c'est comme il veut. Comme je disais c'est mieux d'être à deux que seul, enfin j'trouve. Je porte mon attention sur les finalistes de mon cœur un instant lorsque la liste des secrets est révélée. Et bien, c'est super intéressant. Y'a des secrets de dingue quand même. Bon et sinon, on a même pas droit à des cocktails ce soir ? Non. Bon tant pis ce n'est pas grave. On se rattrapera après.
Avant que je ne quitte le nid on m'a demandé si je souhaitais adresser quelques mots pour Myles, pour le soutenir, et j'ai évidemment accepté. Je n'aurais pas apprécié qu'un autre s'en charge parce que ce discours c'est symbolique. J'ai glissé le papier sur lequel j'ai griffonné quelques mots un peu dans le désordre, une sorte de mémo sur lequel on peut voir le logo de l'hôtel où j'ai réservé des chambres pour la nuit, un hôtel avec vue sur le Ha'penny Bridge. Papier que j'ai glissé dans la petite pochette que j'ai sur moi. C'est l'avantage d'être dans la partie anciens candidats, on a pas de micros et on peut avoir des trucs sur nous. Bref, je suis la première à passer, d'un côté c'est sympa parce que comme ça ce sera fait mais de l'autre, c'est un peu angoissant. Est-ce que j'en ai trop dit ? Est-ce que j'ai été radine sur mon choix de mot ? L'avantage c'est qu'au moins on ne pourra pas me reprocher d'avoir copié sur mes petits camarades. D'ailleurs c'est à mon tour alors je me lève et me dirige vers le pupitre qui fait face aux finalistes. J'adresse un signe de la main rapide et pas du tout discret à Mason devant qui je passe et mon regard se pose sur mon frère à qui je dois m'adresser. Enfin j'sais pas trop si c'est à lui que je parle parce que logiquement je suis censée encourager le public à voter pour lui. Mais j'imagine que c'est déjà fait. En tout cas il faut bien débuter. « Quand je t'ai vu il y a trois mois, je me suis dit, super un vieux, je te l'ai dit d'ailleurs, un vieux carrément canon, ouais c'est récurent ce terme. Je crois que je le répète au moins une fois par jour d'ailleurs mais c'est vrai, t'es canon. Il ne faut pas se voiler la face, mais tu n'es pas qu'un corps parfait, un mec bien roulé qui fait chavirer la tête de nombreuses filles, moi la première d'ailleurs. Non, t'es bien plus que ça. Le courant est passé immédiatement entre nous, parce que dès le premier soir en refusant de me donner ta veste tu t'es montré sous ton véritable jour, sans essayer de te faire passer pour un mec que tu n'es pas. Toi t'es pas un gentleman, t'es même plutôt l'opposé mais au fond je crois que c'est ce qui m'a fait craquer chez toi. Mais au delà de l'apparence, de l'image de beau gosse que tu renvoies tu es quelqu'un de bien, oh je sais bien que tu meurs d'envie que je dise à la Terre entière que tu es parfait mais ce n'est pas le cas. Et tout le monde le sait. » Je souris malicieusement et marque une légère pause sans quitter son regard un seul instant. « Le temps a passé depuis ce premier soir, je te trouvais cool déjà, et je m'étais dit que ça allait sans doute changer parce que ça cachait quelque chose qu'on s'entende aussi bien mais ce n'est jamais arrivé. La preuve, il y a trois mois tu étais un parfait inconnu pour moi et aujourd'hui on va vivre ensemble. Tu es franc même si tu manques cruellement de tact, tu es tolérant, généreux avec les gens que tu aimes, il n'y a qu'à te voir avec Mason, ta façon de te comporter avec Harlow, tu es quelqu'un sur qui on peut se reposer, sur qui je peux me reposer. Tu dois gagner parce que tu dois gagner c'est tout, c'est comme ça. Je ne devrais même pas avoir à donner une raison supplémentaire tant ça crève les yeux. Et je sais que je ne suis pas du tout objective. Mais tu sais ce qu'on dit, l'amour rend aveugle ... » J'hausse les épaules et souris. Non mais c'est vrai. « Bon et bien voilà, votez bien, votez Myles et Mason ! » J'étais obligée parce que j'ai envie que Myles gagne c'est évident, mais si c'est Mason moi ça me va aussi parce que si j'avais pu j'aurais aussi fait un discours pour Mason mais ce n'est pas possible.

Emmeline va à présent dire quelques mots en l'honneur de Mickey.

Une fois n'étant pas coutume, Mado portait une robe. Oui, très sérieusement. Pas parce qu'elle souhaitait changer considérablement de style vestimentaire, simplement parce qu'elle partait du principe que, pour une finale, c'était quand même la moindre des choses de miser sur une tenue un peu différente de celles qu'elle portait d'habitude. Alors oui, dans la semaine, elle avait réquisitionné Emilien et ils avaient choisi ensemble la robe qu'elle portait justement ce soir. Et mine de rien, Mado n'était pas mécontente du résultat. Cette robe, elle était à la fois confortable et esthétique, ou disons qu'elle ne donnait pas nécessairement l'impression qu'elle détestait ce genre de tenues – alors que c'était toujours bel et bien le cas - alors oui, elle avait tendance à s'en satisfaire, et pas qu'un peu. A noter que les autres finalistes n'étaient pas moins chics, et l'on sentait clairement que l'occasion en valait la peine, que des efforts avaient été faits de tous les cotés, ce qui donnait un ensemble homogène et plutôt plaisant. Mais ça n'était pas tellement sur ses acolytes masculins que Mado se plaisait à poser inlassablement son regard, ça on l'aura compris. Sauf que bon, ces prédominantes lumières qui jugeaient bons de l'aveugler ne lui permettaient pas aussi facilement que prévu d'adresser regards et sourires à ses anciens camarades. Parce que bon, Mado ne s'attendait pas à ce que sa famille ait fait le déplacement, pour la simple et bonne raison qu'elle n'en avait techniquement pas. Elle avait bien Ezra, son petit frère, mais lui il était déjà très probablement aux cotés d'Emilien. Son fils était assurément resté avec la jeune femme à qui il avait été confié, et ça n'était sans doute pas plus mal, parce que Mado n'aurait peut être pas su gérer le fait de l'apercevoir, même brièvement. C'est naturellement Fitz qui obtint le plus grand nombre de ses sourires, de ses regards. Mais la présence d'Emilien ne lui fit pas moins plaisir, ainsi que celle d'Alecia, de Nadan ... Enfin, Mado prit le risque de s'adresser à Mickey, pensait que puisqu'il était probable que les deux frères conversent entre eux, il serait dommage que l'anglais et elle ne prennent pas cette peine. Ses propos furent bien choisis, mais pas aussi cassants qu'on pouvait le croire. C'était juste histoire de parler, hein. Oui. La réponse de Mickey la fit alors doucement sourire. Quel enthousiasme. Un peu plus et elle penserait qu'elle l'emmerdait, hm. Préférant ne pas insister, elle ne renchérit pas, se tût, au moins cinq secondes, car notant bientôt l'expression que prenait Mickey. Quelque chose clochait, non ? « Oh, toi t'as la tête d'un mec qui a vu un fantôme » qu'elle souffla alors, plus taquine qu'autre chose. « La crise cardiaque, tu peux attendre la fin du prime pour la faire, tu penses ? » Enfin, elle disait juste ça pour que la finale ne soit pas ajournée, parce que bon, elle comptait bien rejoindre Paris au plus vite, quand même. Voilà alors que fut communiqué le récapitulatif des secrets, dans leur intégralité. La plupart n'intéressèrent pas tellement Mado, soit parce qu'ils étaient déjà connus, soit parce qu'elle s'en fichait tout bonnement, mais l'un d'entre eux l'interpella. Celui de Peyton. Alors déjà, comment pouvait-on associer son nom au terme "maléfique" ? Ouais, rien que sur ça, elle bloquait déjà. Et ça n'est pas le discours d'Everleigh, faisant l'éloge de Myles, qui parvint à la sortir de ses réflexions.

Moi j’aurais bien aimé qu’on soit pas assis que tous les quatre comme ça au milieu. Pourquoi on devrait d’abord, on a le droit de parler avec les autres quand même, parce qu’en plus on va finir par s’ennuyer à la fin du prime, ou par s’endormir je sais pas trop. Et puis en plus comme si ça suffisait pas on m’a fait porter un costume, non mais vraiment, comme si j’étais pas assez grand pour savoir comment j’ai envie de m’habiller, et puis une cravate en plus c’est moche et puis ça serre un peu trop. Pffff je m’en fiche bien de ce que Myles dit moi, tout ce que je veux c’est pouvoir enlever tout ça parce que ça m’embête et je me sens pas bien dedans. « Ça va, c’est pas la mort non plus » C’est lui qui le dit, surtout que bon maintenant il a l’habitude et puis en plus ça lui va bien. Moi ça me plaît pas du tout mais enfin bon j’ai pas eu le choix alors je me contente de soupirer. Avec tout ce monde et ce bruit j’arrive pas à voir où sont les autres. « Evidemment, tu n’as pas mis tes lunettes ? Regardent ils sont devant. » Non c’est vrai j’ai pas mis mes lunettes ce soir mais j’ai mis mes lentilles ! Ah … Non en fait j’ai oublié en plus, mais bon je suis pas obligé de lui dire, alors je plisse un peu les yeux et en effet je vois les autres candidats un peu plus loin. « Ah oui mais ils sont pas tous là en tout cas ! » Non c’est vrai en tout cas je vois Everleigh assise à côté d’Harlow et elle m’envoie un bisou avec la main. Alors je lui souris et je lui fais un signe de la main, même que dans les siennes elle a marqué nos prénoms c’est trop cool ! « Et regarde, y a Tyler » Ah oui il est là lui aussi je le vois et lui aussi je lui fais un signe de la main. Et puis finalement Everleigh se lève et elle vient dire des trucs sur Myles et tout, elle parle pendant longtemps et elle dit que des trucs gentils sur lui puis elle repart après, je suis un peu déçu moi je voulais qu’elle reste avec nous. « C’est quand même super gentil ce qu’elle a dit sur toi ! Mais pourquoi elle parle d’amour, vous vous aimez ? Et pourquoi elle peut pas rester à côté de nous ? » Oui j’aimerais bien moi.

Ce dimanche soir, c’est la finale de Fake Lover. Déjà oui. Pourtant, je ne suis même plus dans l’émission depuis une semaine maintenant. Mais j’ai tout de même accepté d’accompagner ma mère sur le plateau pour cette fameuse finale, parce que bon, reste que y’a Mason et Myles qui sont toujours en course. Et si je ne suis pas resté dans le chalet, parce que j’avais plusieurs choses à régler avec mon père, je veux tout de même être présente pour les deux frères que j’apprécie particulièrement. En plus, j’ai l’occasion de retrouver ma mère et de passer la journée avec elle dans la chambre d’hôtel, ce qui est plutôt agréable. En plus, j’ai une tonne de choses à lui raconter. Ouais, en une semaine, il s’en passe des trucs. Entre mon engueulade avec mon père et ma rencontre avec la fille de Cameron, on peut dire que j’en ai eu de l’action. Bref, on vient nous dire de nous préparer et on nous impose des robes pas trop superbes. Ah et bien merci, mais je crois que ma robe dior haute couture était beaucoup plus jolie que ce vieux bout de tissus dégueulasse. Je fais un peu ma princesse, c’est que j’ai repris mes bonnes vieilles habitudes maintenant que j’ai retrouvé tout mes biens personnels. Bref, je garde la robe et j’ai et on file vers le plateau. C’est con parce qu’on même pas assis avec les finalistes. Je sens que la soirée sera longue en fais. « T'as vu Mason comme il est mignon comme ça ... » Je regarde justement Mason et souris. C’est vrai que pour une fois, il est très bien habillé. « Tout comme Myles... » Je souris malicieusement à ma mère alors que je la fixe un moment. Bon ça va, je la taquine un peu, j’ai le droit non ? « Mais c’est vrai que je suis surprise de l’habillement de Mason. Je vais l’obliger à venir faire du shopping avec moi pour changer sa garde-robe ! » Et je sens qu’il va me trouver particulièrement chiante de l’obliger à faire ça. Pas grave, ça va être drôle. « T'as peur de te faire frapper parce que tu supportes Mado ? Je ne mords pas tu sais... Harlow ça lui arrive mais seulement Cameron, tu ne crains rien. » Je me tourne pour remarquer qu’elle s’adresse à Fitz et sa phrase me fait encore plus sourire. « Et Cameron il adore ça... mais promis, je vais me tenir tranquille ! » Mais oui, qu’il vienne s’asseoir avec nous, ça serait mieux. Enfin, c’est à lui de voir. Puis c’est finalement au tour d’Everleigh de faire un discours à l’intention de Myles et je l’écoute attentivement. C’est un beau discours oui. Y’a le truc où elle dit qu’ils vont habiter ensemble, ça me fait drôle quand même, bien que je le savais déjà. Non mais je suis super contente pour eux. S’ils sont heureux, c’est tout ce qui compte. Elle reprend sa place à mes côtés et je viens prendre sa main naturellement. « Je vais avoir une chambre dans cette future maison j’espère ? » Je ne suis pas vraiment sérieuse, mais bon.