Les réponses fusent, dans tous les sens et sans en avoir forcément un à chaque fois. C'est quand Ohana commence à ouvrir sa bouche que celle de Ghika tombe. Il n'aurait jamais cru que quelqu'un pourrait oser dire ce genre de choses devant les animateurs. Se faire passer pour la personne la plus méprisante et la plus méchante est peut-être un jeu pour elle, mais qu'elle soit assez intelligente pour se réserver pour l'aventure. Se montrer la plus invivable ne lui attirera que difficilement la sympathie des anciens candidats qui ont été d'excellents joueurs. C'est quand elle répond, Tahiti, qu'il ne peut s'empêcher de lui rendre la monnaie de sa pièce. « Tahiti vaut le coup pour tout sauf ses nanas, en vieillissant elles s'empattent et ressemblent toutes à des baleineaux échoués... profite tant que tu es jeune. » Pourquoi ne laisse-t-il pas couler ? Ce n'est pas vraiment son genre, habituellement, de défendre la veuve et l'orphelin. Mais Icare a été plutôt sympa avec lui et elle semble en avoir après chaque personne qui se montre plus intéressante que lui. Ghika sourit en se disant que la meilleure solution serait de la réunir dans une pièce avec Daniela et de voir qui en sortirait vivante. « Si j'étais une destination de voyage je serais Séoul, c'est une ville jeune et en pleine explosion avec une vie nocturne super importante. » Jeune, plein d'énergie et vivant la nuit... il ne connaît pas vraiment l'état du système scolaire mais il devrait songer à y finir ses études. Séoul a, après tout, les avantages des mégalopoles tout en restant encore une ville assez peu fréquentée par les populations occidentales.

Quand vient mon tour de parler, je fais une longue réponse, déjà parce que je trouve intéressant de connaître les raisons qui poussent quelqu'un à faire un certain choix, mais surtout parce que je parle toujours beaucoup pour ne rien dire. Ou pour spoiler l'histoire comme semble le penser un type. Je hausse légèrement les sourcils et les épaules en même temps. Je ne sais pas quoi lui dire, maintenant c'est trop tard de toute façon, mais ce n'est pas non plus comme s'il allait le regarder un jour, à moins qu'il ait des enfants et qu'il décide de rester coller devant la télévision avec eux. Enfin bref. J'avoue que je me fous un peu de sa remarque, j'ai beaucoup parlé, plus que les autres, en racontant une petite partie du film, certes, mais je ne vois pas où est le mal à vouloir justifier son choix au mieux, même si les autres ne le font pas tellement. J'écoute tout de même un peu plus attentivement tous ceux qui répondent après moi, jusqu'à ce que le bel Akela, gagnant de la onzième saison, ne nous fasse avancer dans l'activité. Si j'étais une destination de vacances ? J'en sais rien, enfin, je voudrais en être un tas. C'est ça de ne jamais partir en vacances. Et d'après ce que je capte des réponses des autres, je ne suis pas la seule. « Moi non plus. » Que je dis dans un soupir, plus pour moi que pour les autres, après la réponse d'un candidat (Mallaury). Puis, je perds rapidement le fil de ce qui se dit dans la pièce et n'écoute plus trop les réponses des autres, pas que ça ne m'intéresse pas, mais je me concentre déjà assez pour trouver quelque chose à dire d'autre que "j'en sais rien". En fait, il me suffit de choisir une destination au hasard parmi toutes celles qui me tournent dans la tête. « Mais je crois que je serais Paris. » D'après moi, ce serait la destination parfaite pour passer des vacances, oui. On pourra noter que j'ai fais court cette fois, même si techniquement je pourrais développer sans crainte de gâcher quoi que ce soit, mais bon, tant pis. J'ai hésité à dire "la France" au début, mais il paraît que la capitale et le reste du pays sont très différents. Enfin, c'est ce qu'on m'a dit, moi en réalité, je n'en sais rien, et je ne saurais peut-être jamais.

Il ne savait pas pourquoi cela lui était venu ainsi, sans qu'il n'y réfléchisse, mais cela lui correspondait plutôt bien ... Et pas uniquement parce que ses difficultés à s'exprimer aussi aisément que les autres en anglais devait effectivement lui donner l'impression d'être un paumé. Optant lui pour Aladdin, son voisin avait ensuite fait une réflexion qu'Andreja n'avait eu aucun mal à comprendre non plus. Sauvage ? Non, il ne se considérait pas comme sauvage, il était même relativement sociable en temps normal, sans la barrière de la langue « Pas sauvage. Juste même ... idée, de la famille. » C'était ça, il y avait chez ce groupe de gamin un sens de la famille aigu, un quelque chose qui parlait à Andreja. D'autres étaient un peu moins inspirés, cela allait du "personne" au "je ne sais pas" ... Peut-être que la seconde question inspirerait ceux-là un peu plus. En revanche pour Andreja s'était le néant total, et tandis que la demoiselle qui lui avait offert une cigarette un peu plus tôt citait le mont Everest, choix aussi intéressant que surprenant, ou qu'une nouvelle venue vantait les mérites de Tahiti d'une manière pas forcément des plus agréables - et cela même sans tout comprendre parfaitement le serbe l'avait remarqué - lui ne savait absolument pas quoi répondre. Alors quand cela avait été son tour il avait dit la première chose qui lui passait par la tête « Heu ... Cuba ? » Absolument pas parce qu'il avait regardé un reportage sur la Havane d'un oeil distrait la veille dans sa chambre d'hôtel. Non, pas du tout. Ceci dit c'était joli, aucun rapport avec lui et donc cela invalidait assez la théorie du "si j'étais ..." mais cela restait joli. Intrigué toute fois par les paroles d'un autre des candidats, Andreja s'était à nouveau penché vers Aladdin (Lou, toujours) et avait demandé à voix basse « Plèbe ... ? » C'était un mot qu'il ne croyait pas avoir déjà entendu, probablement pas un mot qui était souvent utilisé. Pas assez pour qu'il ne soit déjà remonté jusqu'à ses oreilles.

Ohana a conscience que ça peut-être mal pris, mais elle dit ce qu'elle pense, sans attendre qu'on lui demande. Si elle faisait comme les autres, l'animation serait franchement emmerdante. Lancer ses réponses à une assemblée qui s'en fout complètement autant foutre un peu d'ambiance là-dedans et le mec tatoué est plutôt une bonne cible. Il a l'air complètement à l'ouest, mais pas à l'ouest mignon qu'elle voudrait prendre sous son aile pour le protéger comme un petit oisillon, nan, à l'ouest qu'on aime bien emmerder tout court en espérant qu'il réponde et comme il n'a pas l'habitude de répondre, qu'il s'emmêle les pinceaux pour rendre le truc complètement ridicule pour lui. Bred elle s'attendait à tout, sauf à la réaction vive d'un mec, complètement différent de l'autre. Ohana lève un sourcil. "Ouai 'fin en même temps on s'en fout un peu non? Tu pars pas en vacances pour baiser toute la journée, sinon tu vas en Thaïlande... Si tu veux rester dans les clichés..." Elle roule des yeux. Elle se demande même pourquoi elle répond au coton tige, tellement elle s'en moque de ce qu'il peux penser des tahitiennes. Il n'a jamais dû sortir de son trou de gros pervers narcissique - parce qu'il a la gueule pour - pour venir jusque sur son île pour l'savoir. Et puis elle ne lui a même pas adressé la parole à l'origine. Si l'autre maccabée a besoin d'une asperge pour l'défendre, il est mal barré... Un dernier regard de coin pour la dite asperge, il écoute les réponse avec plus ou moins d'intérêt. Elle entendait le mec tout près demander à un autre gars ce qu'était la plèbe. En un seul mot quoi. Elle était prête à ouvrir sa bouche, pour lui dire que la plèbe, c'est les bouseux comme lui, elle, les autres, l'asperge surtout. Que ce mec, Percy, sent le gros bourge à plein nez et comme ils ne sont pas nés riche comme lui, il croit que l'on est pleins de maladie et qu'on pu. Que le fait qu'il se compare à Kuzco, l'empreur le plus con, détestable et affreusement ridicule veut en dire long sur lui. Mais elle se contente de grimacer et elle ferme sa gueule, quoi.

Je sais pas si c’est le confinement ou si c’est juste leur instinct naturel, mais j’ai réellement l’impression que les gens deviennent fous. Je comprends d’où est partie cette espèce de dispute entre la brune et le tatoué. Mais d’ici je peux tout entendre et je suis choqué. Voilà c’est le mot je suis choqué. Ils se prennent la tête pour de la merde, mais alors vraiment quoi ! Et puis voilà, qu’un jeune homme s’emmêle, mais pourquoi ? Je lève les yeux aux ciels et je préfère largement me concentrer sur le reste. Les pays et lieux de vacances. Franchement, c’est super dur de n’en choisir qu’un. J’aimerai être partout à la fois et tout voir. « Islande. » je lance alors à mon tour, sans trop m’attarder du comment du pourquoi. Je trouve que la réponse se suffit à elle-même. Après libre à eux, d’en déduire ce qui est agréable ou non dans ce séjour. Moi j’adore les pays froid, la neige et tout ce qui va avec. Ca doit être mon côté ours qui ressort de temps à autre. Après quoi, je ne peux m’empêcher d'observer la petite brune à grande gueule. Voilà qu'elle grimace et qu'elle hausse les sourcils, elle en fait pas des caisses celle-là déjà. Je crois même qu'on à trouvé la nouvelle peste de l’émission. On lui a jamais dit que toutes les vérités n'étaient pas bonnes à dire ? Et encore faut-il que ce soient des vérités. Au moins, elle ne laisse pas indifférente, c'est peut être ça la clé du succès.

Après avoir fait une réflexion à mon voisin, ce dernier m'explique, entre autre, pourquoi il avait choisi les enfants perdus. Et c'était une explication fortement acceptable, ce qui me fit hocher la tête, ainsi que sourire. Je me rendais compte pas la même occasion que je n'avais pas le même sens de la famille que lui pouvait avoir. Je me contentais de partir à l'autre bout du monde dès que l'occasion se présentait, sans qu'une seule fois me vienne à l'idée de retourner vivre définitivement près de mes parents, ou même ma petite fille que j'aimais tellement. Je préférais les voir de temps à autres, lorsque j'en avais l'occasion, mais sans plus. Cela faisait sûrement de moi un égoïste, mais je ne pouvais définitivement pas changer la personne que j'étais. « C'est une qualité que tout le monde n'a pas. » je lui fais remarquer dans un sourire presque admiratif. Je ne savais pas si j'enviais ou non cet homme de l'Est pour avoir le même sens de la famille que les enfants perdus, ou si je préférais mon indépendance. Qu'importe, de toute manière, un autre animateur rentre en scène, me faisant une remarque sur mon choix d'hero de dessin animé, ce qui eut le don de me faire rire. Oh, si j'avais choisi Aladdin, ce n'était pas pour ses qualités de voleurs, soyons clair. Je respectais beaucoup trop les gens pour voler quelque chose qui appartenait à quelqu'un d'autre que moi. « Cupidon n'a qu'à bien surveiller ses arrières. »  je réponds avec ironie à l'ancien candidat qui nous annonce la seconde question. Si j'étais une destination de vacances... Intéressant. Je ne savais pas si je devais choisir entre un pays où j'étais déjà allé et qui m'avait vendu du rêve, ou, au contraire, un pays où je rêvais d'aller mais que je n'avais pas encore visité. « Le Lesotho. » je réponds alors, un peu au pif. Apparemment il y avait des paysages magnifiques là-bas, et je mourrais d'envie d'aller y faire un tour un de ces jours. L'enfant perdu te pose alors discrètement une question sur la définition d'un mot qu'un autre candidat avait prononcé. La plèbe. Comment est-ce que je pourrais bien lui expliquer ça ? « C'est... La populace, le petit peuple.. les pauvres, entre autre. » Je ne réponds pas très fort, pour que les autres n'entendent pas. S'il m'avait posé la question à voix basse, c'était qu'il était sûrement gêné de ne pas connaître ce mot, alors je ne voulais en aucun cas l'embarrasser. Au contraire, j'adorais apprendre quelque chose à quelqu'un, alors ça me faisait plaisir de répondre à sa question. « En tout cas, tout ce que tu dois en retenir, c'est qu'il vaut mieux rester éloigné de ce gars là. » je lui dis à voix basse, en regardant le candidat se disant trop bien pour la plèbe. Rien qu'à cette pensée, je levais les yeux au ciel. Ce qu'il ne fallait pas entendre ici. Et je ne parlais même pas de cette brune qui ne pouvait pas s'empêcher d'ouvrir sa gueule pour dire n'importe quoi.

J'avais écouté attentivement les autres personnes annoncer quel est le héro de dessin animé qui leur est le plus proche. Certaines avaient donné des explications, d'autres pas du tout mais ça n'est pas vraiment important. Non le plus important c'est sans doute qu'ils participent. J'écoutais aussi les discussions qui sont autour des réponses. Je ne disais rien, ne trouvant rien à dire de toute façon. Chacun son truc, chacun ses goûts et ses couleurs. Puis je me voyais mal m'incrusté comme ça directement. Ca serait complètement idiot de le faire en disant une connerie. Je passais la main dans mes cheveux en attendant puis finalement, j'entendais une deuxième proposition. Cette fois c'est un pays. Je fis la moue doucement en ayant un peu du mal à voir se que je pourrais dire comme pays mais finalement la réponse me vient comme un nez au milieu de la figure. Inutile de faire l'idiote quoi. " L'italie. Mon pays d'origine et l'endroit que j'aime le plus au monde pour le moment." Evidemment je n'avais pas expliqué pourquoi j'associais ce pays à moi. Cette fois je n'en ai pas vraiment envie. Puis je n'ai rien à redire la dessus. Je me posais calmement sur un siège finalement n'en pouvant plus d'être assis. Puis je regardais les autres personnes attendant de savoir ce petit détail en plus.