J'écoutais attentivement les diverses questions posés par les différents candidats désireuse d'en apprendre un peu plus sur les autres. Rusty m'interrogea, un fin sourire se dessina sur mes lèvres, j'en avais déjà marre d'être inactive, et pour le moment tous les candidats avaient choisis vérité, je n'avais rien à cacher - hormis mon secret néanmoins pour innover je répondis au tac-o-tac. « Action, pour changer un peu ! » Je m'attendais déjà à quelque chose d'énorme de la part de Rusty, mais n'avait aucune appréhension bien au contraire, je trépignais d'impatience.

On ne pouvait pas dire que Deirdre saisissait vraiment l'intérêt de telles questions que, au demeurant, elle trouvait aussi futiles que convenues, mais elle n'avait pas exactement choisi d'être là ou non. A l'origine, Héléna avait lancé l'idée alors même qu'elle se terrait quelque peu, là, assise en tailleur derrière un canapé. Finalement, elle avait refermé son ouvrage afin de suivre le déroulement du jeu, qu'elle n'observait d'ailleurs qu'à la dérobée. Elle, et aussi improbable que l'idée put paraître, elle n'avait joué à quelque chose qui avoisinait cela. Ses relations humaines ne se pressaient pas autour de tels procédés. Pourtant, elle comprit assez rapidement la logique, ce qui lui permit bientôt de devancer les questions des uns et des autres et, quand son imagination se faisait plus fertile, elle tâchait même d'envisager les réponses avant que celles-ci n'aient été dévoilées. Le regard de Deirdre se posa tranquillement sur Sydney, d'un soupir au bord de ses lèvres sucrées.

Le jeu commençait à devenir intéressant, plusieurs candidats s'ajoutaient autour de la tablée et mon regard fit un bref détour du côté de Deirdre, apparemment plus indifférente que jamais. Mon opinion oscillait à son sujet entre le vaguement insupportable et l'extrêmement déroutant. Soit, J'écoutais avec intérêt les réponses de mes camarades avant de laisser un large sourire s'étaler sur mes lèvres face à la témérité de Sydney. Nullement étonné, mon rictus s'élargit alors à la réponse de Rusty et je m'enfonçai ainsi dans le canapé, ne lâchant pas la victime du regard.

Rusty, tu n'imagines pas à quel point ton sadisme me met en joie..

Mon changement brutal de direction semblait ennuyer Rusty qui s'attendait sûrement à ce que je réponde comme tous les autres à savoir vérité. Sauf que j'avais toujours eu cet esprit de contradiction. L'action de la jolie brune était parfaitement à la hauteur de mes espérances, même si techniquement je risquais d'attraper une pneumonie ou au moins un léger rhume par avec une température comme celle-ci. « D'accord, mais si je suis malade tu seras obligé d'être à mes petits soins. » Lançais-je à l'instigatrice du défi, la remarque de Franz ne m'étonna guère, et je n'hésitais pas à lui répondre. « Chéri, tu devrais savoir que contrairement à toi, je vais toujours jusqu'au bout des choses ! Bref, rendez vous dans le jardin bande de petits pervers ! » Sans attendre, je me dirigeais vers le jardin; il faisait un froid de canard et l'épaisse couche de neige n'était pas très accueillante néanmoins, désireuse de faire honneur à l'esprit sadique de Rusty, je commençais à me déshabiller, elle n'avait pas précisé si je pouvais garder mes sous vêtements ou non, donc je décidais d'uniquement garder mon tanga qui de toute façon ne couvrait que le strict minimum. Je soufflais pour me donner du courage puis sans me départir de mon sourire, je commençais à ramper, par chance, le froid n'avait pas congelé mon sex appeal et autant que faire se peut, je me dandinais de manière très sensuelle. Avec l'épaisseur, seul mon popotin devait apparaître de temps à autre ce qui devait rendre le spectacle légèrement amusant. C'est le corps complétement anesthésié par le froid que je me relevais après avoir fait le tour du jardin, dessinant dans la neige un tunnel longiligne. J'enfilais à nouveau ma robe devenue pour le coup complétement transparente à cause de la neige. Retournant dans le salon en compagnie des candidats m'ayant suivit, je repris ma place m'enlaçant dans une couverture qui se trouvait là, afin d'éviter de congeler sur place. « Nolan, action ou vérité ? » terminais-je enfin.

Rafael était dans la salle à manger lorsque le jeu avait commencer. Les habitants parlaient tellement fort, qu'il lui était aisé de comprendre chaque mot, d'ailleurs il s'aperçut à un moment que l'on parlait de lui. Ce qui n'était pas étonnant, après tout il est clair que tout le monde voulait l'avoir un instant en bouche, que ce soit lui ou son prénom... Enfin bref, alors qu'il finissait seulement de manger, le jeune homme se rendit par la suite dans la cuisine où il déposa dans l'évier son assiette-couverts-verre, laissant à d'autres la tâche de devoir faire la vaisselle. Le bellâtre se rendit ensuite vers l'assemblée où il put voir une Sydney manquant cruellement de pudeur. Il l'observa ramper dans la neige tel un insecte et une fois revenue, il affichait un léger sourire. « Et non, ce n'est pas aujourd'hui que la chenille deviendra papillon. » Il s'installa tout de même dans le salon, il n'avait rien de mieux à faire que d'écouter ces jeunes se lancer quelques défis stupides.

Danser en sous-vêtements dans ma chambre avec un air des Spice Girls dans la tête : CHECK. Boire une bouteille de vin en plein après-midi : CHECK. Voilà en quoi se résumait ma journée... mais il était encore tôt, et je n'avais plus rien à faire !!! C'était horrible ! Enfilant une paire de jeans et un t-shirt,je pris ma dernière coupe de vin et sortit de la chambre pour me diriger vers la cuisine. Je pourrais faire ma propre émission de cuisine... ouiii !! Et en sortant de la maison, j'écrirais un livre de cuisine et j'aurais ma propre émission culinaire ! Comme j'étais géniale, j'avais toujours des idées plus que brillantes ! J'étais sur le point d'entrer dans la cuisine lorsque je vis une troupe de gens rassembler au salon. On fait une fête et on ne pense pas à m'inviter ???? J'étais choquée ! Je changeai donc de direction et j'entrai dans le salon, me laissant tomber sur le canapé entre deux charmantes personnes. Alors, ça fait des conneries et ça ne m'invite même pas ! dis-je amusée, tapotant la cuisse de mon voisin qui, en l'occurence, était nul autre que Franz. Je lui fis un sourire et je me retournai pour appercevoir une jeune fille trempée par la neige, l'air complètement congelé et c'est à ce moment que je compris ! Action ou vérité !! Mon jeu préféré ! La demoiselle, que je reconnue comme étant Sydney demanda à Nolan la fameux question et je regardai le jeune homme en souriant. On allait bien s'amuser je crois !