Je plongeai encore une fois mon regard azur dans celui de Alice, un regard qui voulait clairement dire que a ce moment précis je la détestait. Tout simplement, comment ça avait pu changer ? A vrai dire ça faisait une semaine entière que cette femme m’énervait, que j'avais envie de l'envoyer bouler a chacune de nos discussion. Elle m'avait pris pour son jouet dans la maison mais c'était finit, bien finit, qu'elle prenne Rafael. "Avec toi, effectivement ça laisse un gout plus que amère." Puis je détournai mon regard pour le porter sur Rose.

» Blaise, cette semaine vous avez été nominé par les habitants, pensez-vous que cela est stratégique ou au contraire que ce n'est que du au fait que vous soyez rentré en retard.

Je déposais mon regard sur BJ. La scrutant un instant, mon sourire se figea pour ensuite s'effacer. Tout le monde était sur les nerfs ce soir ou quoi ? Je levais les sourcils. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi elle venait me faire une leçon. Après tout, si on avait plus le droit de plaisanter et d'être de bonne humeur, ça ne servait à rien d'être dans un jeu.

« Euh, on est dans un jeu, BJ. Dans un jeu, on rigole, on s'amuse, on dit des conneries. C'est comme ça. Après, si dès qu'on est de bonne humeur on se fait reprendre, ça sert à rien. Moi, je sors. Je suis ici pour m'éclater. Oui, je ris de tout et je préfère ça à ceux qui en font une maladie que truc couche avec machin. C'est tout. Et puis, Sydney n'est pas un homme à ce que je sache, hum ? Bref, j'vais pas faire un débat. Et oui je m'occupe de ce qui me regarde et ce dont je dois m'occuper. T'en fais pas pour ça. »

Je lui lançais un regard noir, avant de détourner le visage. Non mais sérieux. Elle avait un don pour casser ma bonne humeur cette fille, c'était pas croyable.

La réponse de Nolan fit rire Rafael. « Et après c'est moi le macho ? » Le garçon ne traitait pas encore ces demoiselles comme un vulgaire trou, du moins, pas uniquement. Il écoutait en même temps les questions de la présentatrice, ce n'était pas vraiment intéressant, non, c'était complètement chiant. Alors forcément, autant discuter avec ces chers petits camarades de jeu. Betty-Jayne prit ensuite la défense des petits voyous, elle n'y alla pas avec le dos de la cuiller. « T'as compris Charlie ? C'est pas drôle, c'est pas tes affaires, Cupidon fait en sorte qu'on soit au courant mais tu fermes ta gueule quand même. » Rafael n'appréciait déjà pas l'autorité mais alors si en plus on leur collait deux pions, ça n'allait pas le faire et Charlie avait bien le droit de se moquer des deux autres. Lorsqu'il répondit en parlant à Charlie, il regardait fixement Betty-Jayne.

Ce soir, celà faisait exactement une semaine que j'étais entré dans la maison et celà pourrait être d'ailleurs la seule que j'aurais passé à l'intérieur si le public choisissait de ne pas me sauver ce soir. Stressé? Pas vraiment, j'étais plutôt grisé par l'adrénaline qu'engendrait ma position sur la selette, rien n'était perdu pour l'instant et je comptais bien profiter de chaque instant qu'il me restait à passer dans le nid d'amour.

Simplement vêtu d'un t-shirt blanc dont le col était en V, d'un denim et une d'une paire de converse je m'étais assis parmis tout les habitants de la maison qui tout comme moi attendait le prime avec impatience.

Comme si celà était une tradition, les habitants ne tardèrent pas à se lancer des piques les uns les autres et les interventions de cupidon n'arrangeait en rien la situation... Ainsi, comme la dernière fois, je choisis d'observer plutôt que de participer.

Me sortant de ma torpeur éveillée, Roselynn m'addressa une question à laquelle je m'empressais de répondre.


▬ J'aimerais bien pouvoir penser que les habitants m'ont nominés parce qu'ils voyent en moi une menace, mais je ne pense pas que ce soit le cas. Je suis rentré en dernier, c'est donc logique que j'ai moins d'affinités avec la plupart des habitants. Je suis ici depuis une semaine et je n'ai toujours pas eu le temps de faire amplement connaissance avec tout le monde, alors imaginer en quelques jours. Le choix est maintenant entre les mains du public.

» Austin, comment définiriez vous votre relation actuelle avec Alice ?

La langue savamment passer sur les lèvres, comme l'on savoure encore l'effluve d'un fugace baiser, Deirdre dévisageait tranquillement un Leone qui, contrairement à ce qu'on aurait pu attendre de lui, ne fit rien que se taire. Il parut sincèrement surpris, mais guère scandalisé, ou seulement offensé. Nul n'aurait pu dire si Deirdre l'avait su avant d'agir ou non. Quoi qu'il advienne, elle n'éprouvait ni regret ni scrupule. Elle avait simplement agi. Elle l'avait simplement embrassé. Et même si ça n'avait certainement pas la portée coutumière que l'on assimilait à un baiser, c'était un discours suffisant, éloquent, pour cette jeune irlandaise tout à fait dérangée. Et comme Leone s'affecta à lui rappeler une question qu'un jour elle lui avait posée, elle eut comme un sourire fanée. « Le plaisir. » Balayant l'assemblée de ses comparses du regard, Deirdre s'enfonça un peu mieux dans le canapé. « Tous seraient soudainement si ternes... Plus de conflit. Plus de sexe. » Enfin, elle croisa encore le regard de Leone. « Là, on ne pourrait voir que les êtres exceptionnels. » Elle haussa finalement les épaules, vaguement affligée. « Je n'en vois pas. »

Ils parlaient de sexe encore et encore, ils en avaient pas marre de rabâcher sans arrêt la même chose. C'est bon tout le monde était sanctionné, pourquoi en faire toute une histoire. Je commençais à en avoir ras le bol des règlements de comptes en plein prime, un total manque de respect envers les nominés. Héléna me sorti de mes songes en me proposant des friandises. Mon visage s'illuminait, quoi de mieux que des bonbons pour me redonner le sourire. « Oh oui, tu en as à la fraise ma belle ? » J'adorais les fraises tagadas, c'était mon pêché mignon. Puis Charlie m'associa à une nymphomane, elle était bonne celle là. « Charlie, ma belle, faut pas confondre la nymphomane c'est Alice ! » Lançais-je amusé et sans rancune aucune, si coucher une fois avec un mec me faisait passer pour une nympho, soit, nos définitions différaient cependant.

Je suivais le prime sans vraiment faire attention, au milieu de l'agitation général. Après le oops, Cupidon fit une annonce. Apparemment, il y avait bien trop eu de relations entre candidats en ce nid. Sydney et Franz, Nolan et Alice, Austin et Robbie.. Je dévisageai tour à tour les concernés. Je ne me tenais pas au courant des potions de la maison c'est donc avec surprise que j'appris toutes ses nouvelles, en particulier pour le dernier couple. C'était ouf ! Ils savaient pas se contrôler ou quoi ? Le pire était qu'à cause d'eux, chacun perdait 1000€ à chaque fois qu'il avait un simple contact avec une autre personne.« Putain.. Ils font chier.. » râlais-je pour moi même tandis que les interviews commençaient.