C’est vrai que la différence d’âge entre ma partenaire et moi est un peu marquée. Mais ça ne me choque pas plus que ça. Honnêtement, je m’en balance. Du moment que j’ai pas affaire à une gamine arriérée et capricieuse, ça va. Et à première vue, elle n’en a pas l’air. Quant à elle, mon âge semble ne pas plus la déranger que ça non plus. Elle plaisante même en me rajoutant une bonne vingtaine d’année voire plus. Je lâche un rictus, appréciant l’humour osé de la candidate. « Je suis drôlement bien conservé pour cet âge-là. » Très objectif, je sais. Oh et pour continuer là-dessus, je me fais passer pour un parent autorisant sa fille à boire un peu d’alcool. « Fuck. » J’allais dire double fuck et triple fuck mais ça ne le méritait pas tant que ça quand même. Elle a juste mal digérée ses verres de vin, pas de quoi en faire un drame non plus. « Je veux dire, ce n’est peut-être un alcool fait pour toi. » Je ne sais pas si ça serait différent pour elle de consommer un autre alcool. J’ai jamais bu de vin de ma vie donc je suis incapable de dire si c’est fort ou non. « Pour amener de la gaieté à leur vie. » Simple supposition. Je sais pas moi pourquoi les gens boivent de l’alcool. C’est comme ça, c’est rentré dans les mœurs et puis voilà. Dès qu’il y a quelque chose à fêter, hop, on boit. Bref, ça sera donc de l’eau pour la demoiselle. « Ça marche. Je reviens de ce pas. » Ou pas d’ailleurs. Je tarde à revenir et tout ça parce que je me suis en quelques sortes interposé entre deux beaux individus qui se chamaillaient. C’était plus censé être un passage éclair qu’autre chose sauf que la brunette a décidé de s’emparer de mon haut comme serviette. Hum.. soit. « Tout le plaisir était pour moi. » Je décide quand même de me la jouer fairplay tout en poursuivant mon chemin jusqu’au buffet. Je m’empare ensuite de deux verres : un rempli d’eau et l’autre de je-ne-sais-trop-quoi. Un cocktail je crois. De là, j’entends quelqu’un crier un truc incompréhensible (ELSA). Errol ? « Cela signifie quoi Errol ? Je veux dire, c’est en quelle langue ? » Il va de soit que je ne savais pas que c’était le prénom de quelqu’un sinon je me serai abstenu. Oh et ma partenaire ! J’allais presque l’oublier ! Je quitte quelques minutes plus tard la jolie demoiselle pour retrouver Zelda. Elle est en compagnie d’autres jeunes gens. « Et voilà pour la mademoiselle. » Je lui tends son verre d’eau avec un grand sourire tout en observant un brin moqueur la fille qui s’est pris un truc étrange à la tronche. « C’est folklore ici. » que je glisse spontanément dans la conversation.

Bon, ok, ça n’avait sûrement pas été la chose la plus intelligente de la terre de lui avoir dit que je ne voulais pas qu’elle m’appelle Loulou, à quoi je pensais après tout ? Les femmes faisaient toujours le contraire de ce qu’on leur disait, c’était un fait. Les hommes aussi, d’ailleurs. Pourtant je gardais de l’espoir en l’être humain, hm. « Je te le déconseille fortement… » Je commente en arquant un sourcil, défiant. Oh, je pouvais lui faire la misère. Pas une misère méchante, genre gros connard… Mais elle pouvait se réveiller avec des trucs collés sur le front, ou se retrouver sous une douche froide et ne plus retrouver ses vêtements… Bref, ce genre de choses qui arrivaient « par hasard », bien sûr. Oh, j’étais un joueur, et je pouvais jouer si on me chercher. Je finis par rire à ses paroles quand elle parle de limite. Bon, au moins, j’étais quasiment sûre d’apprécier cette fameuse partenaire. « Tu verras bien. » Je lui dis en souriant avant d’aller lui chercher une coupe de champagne. Nous finissons par trinquer - à nous deux, évidemment, et puis finalement Tilda s’excuse et s’éclipse, et je ne peux pas m’empêcher d’aller la suivre du regard. Oh, ok. Je l’aimais définitivement de plus en plus, celle là. Je ne peux pas m’empêcher de rire en voyant la scène, tout en sirotant tranquillement mon champagne. C’était une dure à cuire, et c’était plaisant, il n’y avait pas à dire. Et tout ça part en bataille de bouffe, et d’alcool. Et voilà que Tilda crie mon prénom. Oh, c’était à moi d’intervenir, là ? J’accours vers elle tel superman - oui oui, rien que ça - pour me retrouver finalement près de la belle brune. « Tu fais pas de mal à ma partenaire, toi ! » Je dis à l’inconnu (AARON) sur un ton presque héroïque bien qu'amusé alors que c’est à mon tour de lui lancer tout ce qui me passe par la main à la figure. Bon, question maturité, j’ai déjà fait mieux.

Le ridicule ne tue et bien heureusement. J’suis certaine que Cupidon a une dent contre moi pour me coller un chien durant tout le long de mon aventure. Et en plus un chien peureux. Il n’arrête pas de s’échapper cet imbécile. Une fois sur le plateau et maintenant dans le nid. Je sens que je vais passer plus de temps à chercher Milou qu’à m’amuser avec lui. D’ailleurs faut que je pense à ne jamais lui lancer de balle parce que sinon je ne le revois plus. Le chien sous le bras je me retrouve nez à nez avec une nana qui balance une réflexion plus grosse qu’une maison. « Celui qui a dit que les bombes ne tombaient pas du ciel avait tord. » Comment je dois l’prendre ça ? Comme un compliment ? Ou alors plutôt comme une moquerie ? J’décide de le prendre comme un compliment histoire de ne pas partir sur de mauvaises bases avec cette demoiselle. Mon sourire devient un brin plus confiant. « Heureusement que la bombe que je suis ne fait pas autant de dégâts qu’à Hiroshima. » Ce serait bête que la maison soit ravagée uniquement par la faute de ma présence. « Les aires d’autoroute doit pas y en avoir des masses par là. » La remarque sur les aires d’autoroute ? J’apprécie moyennement. Il est gentil Milou alors pourquoi vouloir l’abandonner. Je fais la moue avant d’attraper sa main pour m’aider à retrouver une position des plus normales. J’époussette un peu ma tenue alors qu’elle se présente. « Moi c’est Taylor. » Enchantée. J’suis un peu trop sociable alors je claque la bise à la demoiselle. « Et moi Elin. Lui, c’est Milou. » Oui j’me sens obligé de présenter la boule de poil à tout l’monde. En même temps c’est l’animal de compagnie du nid alors il faut bien que tout le monde le connaisse. Emerveillée par la beauté des lieux je tourne la tête et aperçois Mallaury. Un large sourire s’empare de mes lèvres. Main en l’air je lui fais de grands signes. « Ouh ouh » Décidément j’vais passer pour une cruche ce soir.

Combien de gens nous regardaient ? « Oh ça, j'en sais rien... Je suppose que ça ne te suffit pas si je réponds "beaucoup" ? Parce que c'est qui doit y en avoir... beaucoup, beaucoup. » Plutôt difficile d'établir un nombre même. Il faut dire que je n'avais aucune notion des quantités, jamais. Elle insiste sur le fait que ça ne la dérange pas, tandis que je m'apprêtais à lui dire que vraiment, je n'avais pas tout le temps les mains moites. Mais bon, elle avait du le comprendre, et je ne voulais pas passer pour le gars qui veut sauver les apparences, alors qu'elles semblaient déjà plus ou moins mal barrées, hm. Elle imagine donc le nid très, très, très grand et je ne peux m'empêcher de répéter après elle, en pensées. Elle a certainement raison, de toute façon je n'avais jamais vraiment regardé l'émission, enfin si, mais pas activement, plus en zappant qu'autre chose. « On aura qu'à aller visiter après ! Oh et... Tu crois qu'on va dormir ensemble ? » Enfin dans le même lit ? Parce que ça serait bizarre que de dormir avec une inconnue, non pas qu'elle ne me plaisait pas, mais plus que ça n'était pas commun. Enfin, personne n'avait l'air de se soucier des détails pour le moment, et on avait l'air d'être les deux seuls à se poser ce genre de questions. Seuls contre tous. Ça ne sonnait pas si bien dans un jeu comme celui ci, hm. Là dessus, elle se mit à tirer sur ma joue en annonçant que j'étais mignon. Je ne savais pas trop ce qui lui prenait, mais ma première réaction fut de grimacer quelque peu. J'aurais bien aimé qu'elle me dise que j'étais beau, viril, imposant, mais pas mignon. Mignon c'était ce qu'on disait aux gamins. « Et toute ma virilité s'envola en un coup... » soufflais-je plus pour moi même qu'autre chose. Enfin, bon, valait mieux ça qu'un "punaise t'es lourd" ou "qu'est ce que t'es casse-pieds" enfin, des trucs du genre quoi. « Oui non, je suis pas certain que ça m'irait bien... la blondeur... Enfin, à Adam Levine ça allait pas trop alors... » Que... Mais pourquoi est-ce que j'étais obligé de déballer ma science à deux balles et ça à voix haute ? Si ça se trouve, elle ne voyait même pas de qui je parlais. Pour ce qui était des douches... « Elles sont communes je pense... Et puis il va falloir se doucher habillé. (...) Enfin à moins que tu ne sois pas du tout pudique, mais c'est pas trop mon cas. » Pas du tout même, mais ça, je me retenais bien de lui préciser. En tout cas, la jeune femme semblait beaucoup plus détendue que moi. Portant ma flute à mes lèvres, j'observais donc l'assemblée qui était déjà entrain de se sauter dessus, tentant de choisir avec minutie. « On va peut-être éviter les sauvages... » lui soufflais-je avant de repérer le garçon que j'avais déjà aperçu dans les coulisses. « Lui il était sympa ! » lâchais-je en désignant du doigt le brun et sa partenaire (STAN ET GAETANE) avant de tirer la blonde pour aller les rejoindre. « Salut ! Et bienvenue parmi nous du coup. » J'avais l'impression d'être l'hôte d'un coup, hm. Je faisais donc la bise à la jolie rousse puis tendait ma main au garçon en précisant « (...) Attention j'ai la main moite. » Who cares.

Errol a déjà disparu et je suis toute seule. Est-ce qu'il ne pouvait pas faire comme tout le monde et suivre -correctement- le mouvement. C'était quand même pas un chemin compliqué. Je désespère un peu. Jusqu'à ce que je vois un mâle s'approcher de moi. Bingo Errol. Bah dis-donc, il fait plus jeune que son âge le gaillard. Je lui donnerai jamais 38 ans, il est fort. Arrivant à mon niveau et tandis que je m'apprêtais à ce que nous nous présentions, il me demande ce qu'est Errol. Okey. C'est pas lui mon partenaire, déception.   «Qui plutôt» Je lui fais gentiment remarqué qu'il se plante, que sa question est fausse parce que le Errol en question n'est point une chose.   «Errol c'est mon partenaire...mais euh je l'ai perdu. » Oui, c'est triste et je sais qu'il va déjà avoir pitié de ma personne. Qui n'aurait pas pitié d'une nana dans mon cas après tout !? Et tandis que je m'apprêtais à m'égosiller à nouveau, je vois (enfin) le brun se pointer. Cette fois, y a aucun doute, c'est bien lui.   «Oh pardon! C'est juste que ... J'croyais que je t'avais perdu» C'est bon, je crierai plus. Promis. Le premier candidat s'éclipse alors et rejoint une jeune femme, sans doute sa partenaire. Je me retrouve donc en tête à tête avec le mien, de partenaire. Poliment, il demande la confirmation qu'Elsa est bien mon prénom et naturellement, je dodeline de la tête.   «Oui, c'est bien ça. » Si il y a bien un prénom qu'il doit retenir désormais, c'est celui-ci. Le plus important de toute son aventure, ouais carrément.   «J'veux bien boire un truc ... J'ai abandonné mon verre quelque part sur le plateau» Je l'ai sans doute poser sans m'en rendre vraiment compte et je n'ai pas pensé à le reprendre avec moi.   «Et Errol, avant que tu t'en ailles ... je te préviens, il est hors de question que je t'appelle Papa.» Ouais, ça peut paraître bizarre comme réplique mais j'y tiens.   «C'est pas parce que t'es un peu ... vieux qu'on doit pas être copains.»