Il n’aime pas les surnoms. Elle ne serait, certes, pas la première à lui en donner un, mais s’il peut s’en passer, c’est bien volontiers. Il n’aime pas ça, et il n’a pas vraiment eu de bonnes expériences avec ces précédents, ayant été vacciné très tôt à ceux-ci. Si ça ne tenait qu’à lui, elle serait forcée de l’appeler par son véritable prénom, même s’ils viennent à devenir proches. Mais soit, ça ne tient pas qu’à lui en l’occurrence, ça tient aussi de Peter, qui regarde sûrement depuis sa belle maison en banlieue. Alors il l’autorise à l’appeler Ali, et sa partenaire lui apprend qu’il n’est pas drôle. Il soupire légèrement, hausse les épaules, comme à son habitude. Et se décider à prendre la parole. « Combien d’années d’étude pour en arriver à une telle déduction ? » Qu’elle savoure cette phrase, car ce n’est pas dit qu’il en fasse d’aussi longues par la suite. Elle lui rappelle son prénom, Taylor, ce qui n’est pas une mauvaise chose. Tellement pressé de quitter le plateau qu’il n’a pas fait attention à enregistrer le prénom de sa partenaire, c’est maintenant chose faite. « Enchanté. » Il dit, sans vraiment savoir pourquoi. Il est pas vraiment enchanté en fait, il ne sait pas ce qu’elle lui réserve, peut-être qu’elle est invivable, et qu’il regrettera vite d’avoir prononcé ce mot. Mais il parait que ça se fait, que ça fait bon genre. Et puis, comme ça elle est fixée. Il ne la déteste pas, même si c’est peut-être l’impression qu’il laisse, c’est juste qu’il est ainsi avec tout le monde. Il observe sans rien dire une rousse flamboyante et charmante s’écraser aux pieds de sa partenaire. Mais il ne s’occupe pas vraiment d’elle, l’aider reviendrait à avoir un contact physique, ce qu’il veut éviter par-dessus tout. Sa partenaire les présente, et il est ravi de ne pas avoir besoin d’ouvrir la bouche. Il lui jette quand même un coup d’œil de travers lorsqu’elle l’affuble déjà de son surnom. Ça commence bien. En plus de ça, elle le touche à nouveau. Encore une fois, il s'écarte. « S'il te plait. » Qu'il finit par dire, pour qu'elle comprenne qu'il n'aime pas ça. « Ce n'est pas vrai. » Qu'il ajoute lorsqu'elle se permet de dire à la rousse qu'il adore qu'on l'affuble de son nouveau surnom. La rousse s’appelle donc Elin, et madame est venue avec son toutou. Si ses souvenirs sont bons, elle l’a gagné à la tombola, là où lui a gagné une raquette, qui attend d’ailleurs bien sagement dans sa valise. Il ne dit plus rien, se contente d’observer le zoo autour de lui.

Il est rentré ? Non mais vraiment ? En bon dernier mais il est rentré ! Putain ce qu'il est soulagé, tellement que s'il n'avait pas un peu de self-control il en péterait dans les coulisses. Mais il est accompagné et on lui a toujours répété qu'à moins d'être intime avec la personne, les flatulences étaient totalement intolérables. Alors il se retiendra, il attendra d'être dans le jardin et de dire que c'est une fille qui a fait ça discrètement. Il a envie de bondir dans tous les sens, de crier aussi. Mais il ne le fait pas, il garde juste un air idiot sur le visage, un air d'imbécile heureux. Qu'est ce qu'il peut s'en foutre d'avoir l'air bête, il est sélectionné. Conscient de ne pas être seul dans cette aventure et qu'à partir de maintenant il devra travailler en binôme Ghika se retourne vers sa partenaire : « On a eu chaud ! » ouais c'est vachement poussé le dialogue d'un Ghika soulagé, laissez lui deux minutes pour se remettre de ses émotions et vous verrez ! Elle s'appelle Clémentine, mais il veut se présenter correctement. « Moi c'est Ghika, vraiment heureux de te rencontrer dans de telles circonstances ! » Ils poussent la porte d'entrée et là c'est le drame ! Ghika voit des trucs qu'il n'aurait jamais cru voir, une sorte de troupeau de personnes qui font la fête, qui déconnent qui sont tous dans même état de soulagement que lui. Il voit la chevelure rousse de Pia, et se dirige directement vers elle, ne voyant pas Paloma tout de suite. « Meuf tu peux tomber malade quand tu veux » qu'il hurle en direction de la rouquine.

Patrick. Etoile de mer. Le type il croit dans Bob l’éponge là. En tout cas il a l’air d’avoir le sens de l’humour et c’est franchement pas mal. Cela va animer mes journées. Nous faisons notre grande entrée bras dessus bras dessous. Tout le monde nous regarde. On est trop beaux. On a trop de classe. On est le couple phare de cette saison. Ou pas en fait. N’empêche qu’on doit quand même être sacrément canons pour que les gens observent notre entrée de la sorte. On trinque et tout le tralala quand Milou nous entraine vers de nouveaux horizons. Stupide clébard. Parfois il me tape sur les nerfs. « Ça va, Patrick ? » Mon partenaire est venu à mon secours. Cool. Il se préoccupe de ma petite personne et ce n’est pas plus mal. Je lui réponds par un sourire et un petit signe de la tête avant de faire connaissance avec la nana qui m’aide à me relever. « Tu devrais laisser ce chien se faire aux lieux, si tu essaies de le garder près de toi, il va finir sociopathe. » Il n’a certainement pas tort mais … « Sauf que si je le perds Cupidon va venir me poursuivre avec ses flèche et me les planter dans les fesses. » Fesses sur lesquelles je viens poser une main comme pour vérifier que rien ne se trouve dessus. « Et ce serait bête d’abîmer ce joli postérieur. » Je n’ai pas pour habitude de me jeter des fleurs et je ne suis absolument pas en train de le faire. C’est une boutade. J’espère qu’il va comprendre. Je lui adresse un rictus pour faire passer la pilule. Hadrien s’adresse alors à Taylor. « Excuse-la, ça doit être la pleine lune, ça la perturbe. » Pardon ? « Héééé. » Joignant le geste à la parole je viens lui donner un petit coup de coude dans les côtes. « C’est juste la faute du chien, j’suis tout à fait normale sinon. » Sauf le fait que je sois rousse, mais sinon je suis normale. La blonde s’extasie alors devant le prénom du chien. Bien évidemment que c’est carrément dément. En tout cas ça m’arrache un large sourire tout ça. « Oh, ce n’est pas moi qui me suis occupé du nom. C’est Cupidon qui a eu cette idée si farfelue. » De toute façon il a toujours des idées farfelus Cupidon. Elle présente alors un garçon brun. Ali. Je souris. « Ravie de faire ta connaissance. » Et puis, Taylor lâche une bombe. « C’est con que ce ne soit jamais les filles qui se mettent torse nu. » Oh, une lesbienne. Comment dire que j’approuve sa façon de voir les choses.

La jeune femme semblait stressée. Ou elle était simplement timide, peut-être. C'était aussi une possibilité. En tout cas, les faits étaient que Stan l'avait remarqué. Elle avoua ensuite qu'elle était bien stressée. Ca se comprenait, de toute façon. Stan l'était un petit peu aussi. Même si cela ne se voyait pas du tout tout, contrairement à sa camarade. Gaëtane ajouta rapidement qu'elle n'avait pas l'habitude de tout cela. Elle parlait des fêtes, d'être entourée d'autant de personnes de son âge. Et puis, des caméras. Au nombre de dix-huit, apparemment. Stan haussa un sourcil. Comment avait-elle fait pour les repérer et les compter aussi vite alors qu'ils venaient à peine d'entrer ? Le candidat resta perplexe l'espace d'un instant. « Dix-huit ? Mais... Comment t'as fait pour les compter toutes aussi vite ? » qu'il lui demanda, abasourdi. Certes, ça faisait un effet bizarre de savoir que l'on était filmé. Et pourtant, même si quelques caméras étaient très bien visibles, Stan ne les avaient sans doute pas toutes repérées. Enfin, peu importe. Rapidement, ils furent accoster par deux autres candidats. Dont l'un que Stan avait déjà aperçu auparavant. Ah, enfin une tête qu'il connaissait ! Ce dernier lui serra la main, d'ailleurs, ajoutant qu'il avait la main moite. Stan remarqua bien vite qu'il avait l'air d'aller bien mieux que la dernière fois, aussi. Peu après, il fit la bise à la blonde qui accompagnait le candidat, pour lui dire bonjour à son tour. Puis, son attention se reporta sur le candidat. « Eh bien, t'as l'air d'aller mieux que la dernière fois, dis-moi ! » qu'il lança, amusé.