Les candidats arrivent peu à peu, ceux déjà présents se contentent de répondre en se présentant à leur tour, comme il se doit. Cette partie est très rébarbative. Se présenter dix mille fois sur une soirée, c'est vite chiant, mais bon ils ne vont pas non plus tous se sauter dessus non plus pour se dire bonjour comme de vieux amis de longue date, non ça ne le ferait pas vraiment. Quoique ça pourrait être drôle à voir, soit. Sami repère des coupes de champagne, il ne va pas cracher dessus, il en prend une pour lui et en tend une à sa chère compagne d'arrivée (Katell), une dénommée... comment déjà ? Kat-machin, presque Catwoman remarquez. « Madame » fit-il en imitant une courbette, tout en retenant un sourire. Il était joueur, taquin mais gentleman tout de même. Seulement merde, elle en avait déjà une, il avait l'air ballot le garçon. Il remarqua alors une jeune brunette (Laoise), et une réflexion lui vint à l'esprit. « Tu es le portrait craché de ma fille, en version vingt ans. » C'était sorti tout seul comme une révélation, venue de nulle part. Il avait eu comme un choc en voyant le visage de la jeune candidate. En pensant à Lily, il eut un pincement au cœur. Depuis combien de mois n'avait-il pas pu la serrer dans ses bras ? Il regarda alors ses pieds, s'excusant quelque part de sa réflexion subite.

On ne pouvait pas dire que l’ambiance était détendue dans le coin, et pourtant Kon avait fait en sorte de d'être le plus nonchalant possible. Les candidats qui arrivaient les uns après les autres ne semblaient pas très bavards, et pour le moins timide. C'était la même chose pour la jeune femme qui l'avait accompagné pour ses premiers pas au sein du nid. Le trentenaire soupira discrètement, se demandant si dans les minutes qui viendraient, les gens se montreraient plus enthousiastes. Il était là, avec le petit groupe, à sourire à ceux qui rentraient dans le nid. Kon remarqua qu'un des candidats (Sami) avait saisi une coupe de champagne en trop pour une demoiselle - puisqu'elle en avait déjà une - et il s'avança subtilement pour le la lui chiper.

__Trop aimable cher ami, dit-il en esquissant un sourire malicieux.

Il porta la coupe à ses lèvres en lui faisant un clin d'oeil. Il n'allait pas dire non quand il s'agit de vider des bouteilles, voyons.

À peine avait-il tendu la coupe de champagne à la dénommée Katell – il avait enfin retrouvé son sacré nom, un candidat arrivé avant lui lui vola en un sourire malicieux. « Trop aimable cher ami. » Pas vite gêné celui-là, mais bon Sami était détendu et il esquissa un sourire. Katell avait d'ores et déjà une coupe de toute manière. Le candidat lui fit un clin d'oeil. Non mais, c'est de la drague là ou bien ? « Excuse-moi, je t'avais pris pour un homme. Visiblement les hormones, ça fonctionne bien de nos jours. » Un grand sourire suivit la réflexion de Sami, qui taquinait celui qui lui avait chopé son verre, et son geste de gentleman – raté hrum – par la même occasion. Il regarda une nouvelle fois la jeune femme qui lui faisait penser à sa fille (Laoise), puis détourna le regard. Il fallait qu'il arrête ça de suite ou il allait finir par l'effrayer. Une alarme retentit alors dans le hall d'entrée, Sami se crispa, ne s'y attendant pas, perdu dans ses pensées. Euh, à l'aide, que faut-il faire ? Ils n'ont pas été briefé à ce sujet, en tout cas.

Chers candidats, bienvenue dans le nid d'amour de votre ange favori.

Comme vous l'avez très certainement remarqué... ou du moins entendu, l'alarme rose de votre cher Cupidon s'est activée. Voici son fonctionnement. L'alarme sera présente tout au long de l'aventure et pourra sonner dans n'importe quelle pièce de la maison. Lorsque celle ci retentira, au moins trois candidats devront se précipiter dans la pièce en question et se soumettre à ce que Cupidon leur ordonnera. Bien entendu il y aura des récompenses à la clé, voyez là une sorte de jeu collectif.

Cupidon va maintenant vous expliquer pourquoi ce soir, l'alarme s'est activée...

N.B. L'alarme pourra sonner dans n'importe quelle pièce du jeu, à l'occasion, un nouveau sujet sera créé par Cupidon dans la pièce concernée. Les candidats les plus rapides devront alors s'y précipiter et obéir à Cupidon.

Vous pensiez peut-être entrer en paix et passer un premier prime sans aucun soucis. Vous aviez tord. Cupidon ne veut pas que vous pensiez qu'il se relâche, ou même qu'il devient un peu trop mou, s'attachant à ses candidats. Bien entendu qu'il les aime, et c'est pour cela que ce soir, Cupidon a décidé d'en mettre trois d'entre eux en danger. En effet, dans quelques instants vous découvrirez les noms des trois premiers candidats nominés de l'aventure. En fin de prime, deux d'entre eux quitteront le nid aussi vite qu'ils ont pu y rentrer.

Voici les nominés de ce soir.

Le premier nominé est...

...


MALO

Le second nominé se nomme...

...


KON

Enfin le dernier nominé porte le nom de...

...


ELISE

Elise, Kon, Malo, vous êtes nominés ce soir, votre destin est dès maintenant entre les mains du public. En fin de soirée, deux d'entre vous ne survivront pas à ces nominations.

Bonne chance et sachez que dans le nid d'amour, rien n'est jamais laissé au hasard.

Je bois une gorgée de champagne, et regarde un peu plus précisément cette fois-ci les candidats qui m'entourent. Je rebois une gorgée de champagne, je pense que j'en aurais bien besoin pour affronter cette soirée qui promet d'être particulièrement longue. J'ai du mal à y croire, j'ai l'impression d'assister à des retrouvailles entre bons potes. Je me sens vraiment pas à ma place et mon côté associable commence petit à petit à prendre le dessus. C'est pourtant pas volontaire mais la situation ne m'aidait pas tellement. Je décide finalement de m'écarter du groupe, pour la simple et bonne raison que j'ai besoin de respirer et j'en profite ainsi pour visiter les lieux. Je pense que nous étions dans le hall d'entrée, enfin t'sais le genre de hall d'entrée de plus de cent dix mètres carrés, celui qui représente ta maison en elle même. Je continue d'avancer et sans vraiment prêter attention où je mets les pieds, j'explose bruyamment un ballon en forme de cœur. «ça en fera toujours un de moins!» personne n'avait pu m'entendre, à vrai dire j'en avais royalement rien à foutre pour être tout à fait clair. J'aperçois au loin quelques tabourets mis à notre disposition. J'avais bien besoin de m'asseoir tiens, j'avais presque envie de me coucher alors c'est pour dire. J'allais pour prendre place et ainsi soulager mes pieds qu'une alarme retentit dans le hall d'entrée. Sur le moment j'ai pas vraiment compris ce qui se passait, tout ce que je peux témoigner c'est l'état général des habitants de la maison : silencieux et curieux de connaître la raison de la venue de ce bruit strident et agaçant. Cupidon ne tarde pas à prendre place dans les lieux, et sa voix est respectée de tous. Il annonce un jeu. Enfin voilà quelque chose d'intéressant. L'alarme rose comme il la nomme. Ce n'est pas le premier nom qui me vient en tête, mais admettons. Cupidon ne nous laisse pas une seule minute de répit, le voilà de nouveau parmi nous pour nous annoncer trois nominés. Trois nominés? J'ai bien compris? Comment ça? Les noms étaient donnés, et aussi égoïste que ça peut paraître, j'ai été immédiatement soulagée. Il a dit qui? Malo? Elise? Et qui? Toute manière ça n'allais pas m'aider, je connaissais que deux prénoms ici, celui de mon partenaire et le mien.

J’attends depuis une demi-heure, les pieds sur la coiffeuse, le visage immobile, les lèvres fermées, fixant droit devant, c’était à dire le miroir. Je crois que ça énerve la maquilleuse et ma coiffeuse, qui espèrent apparemment une réaction de ma part. J’pense qu’elles aimeraient que que je m’extase devant leur travail, ou que je rentre dans le cliché de la fille capricieuse, qui n’aime ni les fringues, ni la coiffure, ni le maquillage. Sauf que bon, je n’ai pas que ça à faire. Enfin si. Elles ont tenté, en vain, de faire disparaître mes taches de rousseurs, mais rien n’y fait. Finalement, elles ont abandonné les armes, et ont fait un maquillage discret, heureusement. Quant à la coiffure, j’crois que mon sourcil haussé les a dissuadé de faire une coiffure trop compliquée et ridicule en même temps. Faut dire qu’elles ne se sont pas foulées non plus, puis qu’elles n’ont pas touchés à ma tignasse rousse, donc il ne faut pas qu’elles attendent une réaction de ma part, il ne faut pas abuser. Elles me laissent au main du styliste, je lui fais vite fais comprendre, que il ne me fera jamais porter une robe super courte et moulante pour un style sexy bimbo, et mon argument à bien dû marcher puisse que ce n’est pas ma tenue. J’ai le droit à un slim noir, moulant la moindre partie de mes fines jambes, on dirait une seconde peau, je vais galérer à l’enlever, un haut simple, blanc, ainsi qu’un blazer beige, on m’a verni aussi les ongles en noirs, je ne vois même pas chercher l’intérêt de me peindre les ongles juste pour un soir, mais si ça leur fait plaisir. Je me change devant eux, ils semblent légèrement choqués, mais ça me pose pas de problème à moi, c’est le principal, j’ai rien contre la nudité, et puis ça va, j’suis pas non plus toute nue, je ne comprends pas leurs mines désabusées. Par contre pour les chaussures, lorsqu’il m’a montré les chaussures, je n’ai pas pu retenir un grognement. Des talons de huit, je pense que ça va conditionner mon humeur ce soir, j’imagine déjà mes pieds abimés à la fin de la soirée, avec des ampoules au talons, en prime. Je me plante devant les objets de tortures que je vais devoir bientôt enfiler, les mains sur les hanches, je sens les regards du style –amusé- , de la maquilleuse, et de la coiffeuse –intriguées- je leur fais remarquer – le plus amicalement possible- que je dois être le seul phénomène de foire pour qu’ils restent plantés, en m’observant et me fixant de la sorte. Ça les fait déguerpir assez vite, j’esquisse un sourire. Je passe une main dans mes cheveux, en soupirant, puis je chausse délicatement mes talons, en tout cas, j’crois qu’ils espèrent que je vais me tordre la cheville avant de rentrer, un truc comme ça. Je suis le chemin qu’on m’a indiqué, je soupire, je vais devoir rentrer dans l’arène, et découvrir qui est mon partenaire. Allons-y. Je passe par le tapis rouge, la tête droite et découvre le partenaire qu’on m’a collé, une blondinette. J’entre dans la pièce, l’arme retentit, charmant l’accueil, en plus, ça me défonce les tympans, je vois les nominés, ah y a ma partenaire dans le lot, d’ailleurs, elle est passée ou celle-là ? Je m’approche d’elle, et la chope par le bras. « AJ. » je me présente. « Aller, on va se chercher un verre, en espérant que tu restes, même si j’te connais pas, tu es quand même ma partenaire » j’annonce en la trainant avec moi, direction, les boissons.