« Noooon, rien du tout mis à part que tu lui fous la pression en lui demandant s'il est prêt à partir. Enfin bref, je te pardonne pour cette fois ! » une mine faussement offusquée se dessina sur mon visage « Trop pas, de toute façon stress ou non, si il doit sortir, il sortira hein ! » j'me retournais vers le gars en question « Sans rancune. » « Tu m'as percé à jour ! Oui, avec mon mètre soixante-dix, je suis une naine...! » un léger sourire se dessina sur mon visage « Comparé à mon mètre quatre vingt dix, carrément ! » faut dire que pas mal des candidats ici présents étaient plus petit que moi, ne serait ce que de quelques centimètres. Saisissant la coupe que Sasha me tendait, à moi et Malo, un sourire se dessinait sur mon visage. « On trinque à notre venue dans le jeu ?! » Je levais mon verre « Aussi courte pour certains soit elle ! » positif le gars n'est ce pas ? Ouais je sais, on m'le dit souvent. Et... Oh putain non. J'avalais la flûte aussi rapidement que possible pour chasser cette image... mais rien à faire, en rouvant les yeux, elle n'était que plus nette. « Putain les gars, y'a mon frère qui se pointe, faites gaffe. » et comment. Finnick dans la place. Inutile de préciser que c'est mon jumeau n'est ce pas ? Et sur ce Malo nous quittait, déjà. Remarque à une heure près...

Un sourire ironique effleure mes lèvres, laissant transparaître tout le bien que je pense de la maquilleuse qu'on m'a assigné. Son blush rouge lui donne des allures de Pikachu et on croit que je vais lui remettre ma perfection sans broncher. Elle s'éclipse, j'en profite pour me pencher vers le miroir pour repasser derrière elle et retirer toutes les couleurs qui jurent terriblement avec mon teint pâle. A peine ai-je le temps de contempler le résultat, qu'un petit gars que je dépasse aisément perchée sur mes chaussures à talons agrippe mon bras dénudé pour m'entraîner avec force à travers d'innombrables couloirs. Il braille une multitude de choses dans un petit micro positionné près de ses lèvres, tandis que je braque mon regard sur son visage d'un air interdit. Il semble enfin réaliser que je l'observe à l'instant même où on atteint une grande porte, ce qui a pour effet de lui faire monter le rouge aux joues. Je détourne la tête, abordant un sourire amusé sur mes lèvres, en direction d'un grand brun. « Anouck. », j'annonce simplement, tout en lissant la robe noire qui épouse ma silhouette de manière à ne laisser guère beaucoup de place à l'imagination. Je glisse mon bras sous celui de mon partenaire pour affronter la traversé du tapis rouge, sous les acclamations des téléspectateurs qui se sont spécialement déplacés pour l'occasion. Je pourrais presque prendre goût à tant d'attentions à mon égard. On finit par pénétrer dans le château et débarquer au milieu d'un bon paquet de candidats déjà présents. Je laisse mes yeux explorer le paysage, s'attardant plus particulièrement sur les représentants de la gente masculine qui semblent tout droit sortit d'une agence de mannequin, d'un air évasif.

Je reste légèrement en retrait de notre trio, mais je suis bel et bien là. Seulement, comme la rousse s’affaire à étudier de plus prêt les tatouages de Sami, je préfère ne pas m’imposer. Au moins, je ne suis plus seule. Et je pense plutôt être en bonne compagnie. Il faut dire qu’Andreas est, comment dire, facile à battre, dans son genre? Le candidat se tourne vers moi, lorsque je mentionne qu’il doit être un dur à cuire au cœur tendre. Il prend bien la chose, alors peut-être ne me suis-je pas trompé sur ce point. « Tu n’as pas idée. » me fit-il seulement, affichant sur ses lèvres un léger sourire. « Il me tarde de le découvrir, alors. » ajoutais-je, taquine. Je me sens assez à l’aise en sa compagnie pour me permettre ce genre de remarque, alors pourquoi pas. Mon regard dévie alors un peu dans le hall, scrutant les nouveaux arrivants, et les anciens aussi. Je remarque qu’une jeune fille se tient à l’écart (Ariana). D’un signe de la main, je l’invite à nous rejoindre. Tout comme Sami m’a sauvée la mise, je rends cette attention à mon tour. J’espère que mes deux compagnons du moment ne s’en trouveront pas offusquer.

Donc c'était avec ces énergumènes que Tweedy devrait cohabiter, c'est bien ça ? Voilà qui serait amusant. Oh, vous savez, la jeune femme avait déjà connu bien pire. Et donc, elle ne craignait pas spécialement cette vie en communauté. Se considérant comme plutôt sociable et amicale, elle tâcherait de ne pas agir différemment de d'habitude. Par contre, les petits cons prétentieux et les garces adeptes de la fourrure avaient tout intérêt à s'écarter de son chemin, sinon, il risquait d'y avoir de la casse. Quoi qu'il en soit, Tweedy ne se lassait pas d'observer autour d'elle, posant son regard sur les différentes personnes qui se trouvaient dans les environs. Est-ce qu'elle se rinçait l'œil, admirant leur physique plus ou moins avantageux ? Point du tout. Tweedy était plutôt du genre à observer silencieusement pour tâcher de percer à jour ces contemporains. Pour le moment, ça ne donnait pas grand chose, mais ça viendrait. En tout cas, elle put sans mal noter que ses camarades étaient divers et variés au niveau de leur tempérament. Il y avait les grandes gueules, et les personnalités plus discrètes. Oh mais voilà que son partenaire (Finnick) lui faisait l'honneur d'exister, finalement. C'était trop aimable de sa part, vraiment. « Enchantée Finnick. Et, effectivement, tu m'as l'air d'être un gentil garçon. C'est le principal. » Oui parce que les grands cons, elle ferait sans hein. Voilà que maintenant Finnick lui proposait un verre, sans même lui laisser le temps de répondre puisqu'il alla déjà leur en chercher un. Hm, d'accord. « Et bien, merci » fit-elle, dans un fin sourire. Son regard scruta à nouveau la salle, pour se poser sur un candidat en particulier. Un jeune homme (Ezéquiel) qui ne se mêlait pas tellement aux autres. Tweedy tourna alors la tête vers son partenaire. « Suis-moi » fit-elle alors, tandis qu'elle s'avança vers le jeune homme solitaire. « Bonsoir » fit-il doucement, venant se poser à ses cotés et veillant à ce que Fnnick fasse de même. Il était probable qu'il ne veuille pas de leur compagnie, ni d'aucune compagnie d'ailleurs, mais il allait les adorer, ou en tout cas adorer Tweedy, c'était certain. Ou pas. « On vient te déranger, ne nous en veux pas » reprit-elle dans un fin sourire. Mais non, il n'allait pas leur en vouloir, voyons.

« Ca vient d’où ça ? » me demande une femme à la capillarité trop colorée, le visage tendu vers mon bras, le nez retroussé et les paupières plissées. L’index posé sur une courbe noire tirant sur le vert, je m’apprête à lui répondre quand, de l’autre côté, sa copine à la bouche disproportionnée, s’interroge à haute voix sur les inscriptions de mon bas ventre. J’entrouvre les lèvres pour lui répondre, mais la première me coupe, invectivant la deuxième avec un très intelligent « J’ai posé la question la première ! Laisse-le répondre ! ». Mon cou se dévisse façon Roland Garros, d’un côté puis de l’autre, à mesure que les tacles fusent. Et je garde le silence. En caleçon -pour ne pas abimer les fringues avec le maquillage- j’ai passablement l’air con au milieu de la rixe féminine visant à décrypter mes hiéroglyphes personnels. Les cris, j’ai l’habitude, et j’ai appris à y répondre par le silence. Bientôt, à court d’injures fleuries, le calme revient, et les pinceaux s’activent à nouveau sur mes pommettes. Je ferme les yeux, et j’en profite. Dehors, par-delà la porte de la loge prévue pour moi, j’entends la panique qui gagne tout le monde, je pourrais même en dénombrer les degrés à mesure que la voix du régisseur tape dans des aigus improbables. C’est lui qui ouvre la porte en fracas pour hurler façon castra « 15 minutes !!! » avant de repartir aussi sec en laissant dans son sillage un chapelet de “Oh mon Dieu, c’est une catastrophe ! Une ca.ta.strophe ! Envoyez le suivant ! Je m’en fous qu’il soit maquillé que d’un côté, vous n’aurez qu’à dire que c’est un nouveau concept, biface ! Bande d’amateurs ! Toi, t’es viré ! Toi aussi, toi aussi, et toi... Non, toi tu restes, mais du coup, toi t’es virée ! C’est une catastrophe !”. Personne ne semble inquiet pour autant, à part moi, légèrement, à l’idée de le voir revenir pour m’obliger à y aller en caleçon. J’insiste pour enfiler les vêtements préparés par la styliste : un pantalon noir et la chemise qui va avec. Très simple. Quatre mains s’empressent de venir boutonner ma chemise. Quatre mains que je chasse gentiment en affirmant mon aptitude à m’habiller seul. Soupirs. Pas les miens, les leurs. « 5 minutes !! » Beugle l’assistant du régisseur en passant devant ma porte. Je comprends que le régisseur a fini par se pendre quelque part. Mes maquilleuses me souhaitent bonne chance, le regard triste comme si je partais vers un combat dont on est pas sûr que je revienne. J’ai comme une hésitation, du coup. Mon pied reste en lévitation au-dessus du seuil, et brusquement une main attrape mon avant-bras et me tire dans le couloir. Un brun costaud, casque sur la tête qui hurle dans son micro que “le numéro 20 est en mouvement”. J’en déduis que je suis le numéro 20. J’attends le fameux “La vérité est au bout du couloir” qui ne vient pas. A la place, on me pousse vers la lumière que je me prends en pleine tronche. Je baisse la tête en plissant des paupières, avant de distinguer le tapis rouge sous mes pieds, et les escarpins à ma droite. Merde, déjà ? Je relève les yeux vers la petite blonde à mes côtés. Qu’est-ce qu’il faut faire dans ce genre de cas ? Ha oui, sourire, histoire de lui offrir autre chose que des grimaces de douleur, et se présenter. Alors je souris, avant d’ouvrir la bouche. « Salut, j’suis le numéro 20, et toi ? » j’annonce en levant une main comme un con tentant d’entrer en contact avec les aliens. Mais femmes, aliens, c’est assez semblable dans mon esprit. Je lui tends mon bras et tente de m'imprégner de sa présence le temps du trajet qui nous mène jusqu’à l’entrée du nid. Après tout, elle est censée être ma partenaire, si j’ai bien compris. On est dans les derniers à entrer dans la château, si bien que la pièce grouille de monde à différents niveaux d’ébriété. « Bon bah voilà, “C’était pas le bon jour pour arrêter de s’défoncer à la colle !”. » je souffle, pour moi-même, en laissant mon regard parcourir la salle et ses squatteurs étranges, et s’attarder sur les caméras, avant de reporter mon attention sur la blondinette. « Premier truc à savoir sur moi : j’ai un penchant certain pour les citations pourries. Mais on s’y fait. » Ou pas. « Prête ? » Je l’interroge en serrant un peu plus son bras. « Si on avance en titubant et riant fort, j’pense qu’il y a moyen de passer relativement inaperçu. »

« Ah mais tu sais, tu pourras les regarder tant que tu veux. Et il n'y a pas qu'un côté, tu sais. » Je souris, amusée, avant de m'entendre répondre. « Avec plaisir. » de ma voix cassée, je parle de ses tatouages okay, je préfère préciser vu que les pervers sont partout. Y a une brune au visage d'ange qui est avec nous, je connais pas son prénom, mais je le saurai un jour, peut-être, j'ai surtout la flemme de demander en fait. Je pense que j'ai assez demandé de prénom pour la soirée là, faut pas non plus abuser, dans mon esprit, elle sera 'visage d'ange' jusqu'à ce que je connaisse sa véritable identité. Elle annonce qu'il a un coeur tendre, ça reste à voir, je le connais depuis deux minutes donc je préfère pas m'avancer, mais il m'a l'air bien plus simpathique que le blond con qui lui reparle. Je me demande pourquoi Sami prend la peine de lui répondre. « Qui est ton partenaire ? » je demande simplement à visage d'ange. D'ailleurs, je jette un coup d'oeil à la mienne, c'est bon, elle est occupée avec Kon. Je vois que visage d'ange fait un signe à une autre brunette, je m'écarte légèrement pour qu'elle puisse squatter notre cercle.