« Mais non penses-tu c'était une petite blagounette. » Ouai ouai, je laissais mon sourire découvrir mes dents, accompagné d'un léger son qui pourrait se rapprocher d'un rire. Avant de m'en aller. Voilà, j'voulais me rapprocher des autres et cette po... nana (j'allais dire pouffe, non mais, ça va pas dans ma tête), cette nana me faisait ch... m'embêtait. Rah. Alors mes yeux sondaient l'assistance, à la recherche de quelqu'un d'autre à accoster. J'vais même faire attention à ce que je dis, sait-on jamais si l'autre me suit et me rappelle de nouveau à l'ordre. Dans le même temps, une blonde craquais son string et j'y prêtais vraiment peu d'attention. Elle n'en valait peut-être pas la peine, ou peut-être qu'elle était sympa après tout. C'est pas parce qu'elle rage sur certains, qu'elle n'était pas gentille avec d'autre. Enfin. Je me séparais alors d'eux, pour venir me servir un vers de vin. Rosé. Attention, WARNING, si je buvais trop d'alcool, ça pouvait relativement mal se passer. Enfin, je deviendrais ce genre de clown que l'on met dans une boite, que l'on remonte et qui saute quand on la ré-ouvre. Ouai, j'étais prête à bondir partout, si jamais je me retrouvais complètement ivre. Bref, en prenant mon verre et en y trempant pour la première fois mes lèvres, je remarquais une jeune femme seule. (DAGGA). J'arrivais à ses côtés, à petites foulées, avec un large sourire aux lèvres. « Bonsoir ! » M'exprimais-je, enjouée et ravie de trouver une personne à qui parler. Je ne la connais absolument pas. Sauf que ses cheveux roux m'attirent et leurs ondulations encore plus. « Tu t'appelle comment ? » Lançais-je sans attendre, toujours ce sourire indéniablement craquant sur mes lèvres pulpeuse.

« Tu vois pas que je suis en train de danser ? Si t’as quelque chose à me reprocher, laisse un commentaire sur mon blog. Oops j’oubliais… c’est déjà fait ! Et pour ta gouverne, toutes les soirées de cette aventure seront à mon effigie. Mon nom est sur toutes les lèvres, fais-toi une raison ! » Euh, je ris. Mais vraiment. Qui se dévoue pour expliquer à cette nana que Fake-Lover n'est pas concentré sur elle ? Que ses parents ont zappé de lui apprendre l'humilité et la modestie ? Parce qu'elle est fatigante, et à baffer. « Tous des grands malades ici ! Pour cracher derrière un écran, ils s’en donnent à cœur joie. Mais quand il s’agit d’assumer ses propos en face, il n’y a plus personne. » « C'est toi qui fuis en me tournant le dos. Pauvre fille qui fait la maligne sur son blog. Mais t'es aussi pitoyable que nous finalement. Enfin, comme tu dis que nous sommes. » Je peux pas m'en empêcher même si Elliot me prend la main et tente de m'apaiser. - Arès, ne prête pas attention à elle. Tu ne feras qu’envenimer les choses. Tout ce que je veux c'est de m'amuser ce soir. Sa moue est adorable et me fait sourire. Et pourtant, mon coeur cogne fort contre ma poitrine, de rage. Vivement que cette bimbo blonde se casse, je ne suis pas certain de la supporter longtemps. Je pourrais l'ignorer mais cette façon de se croire plus haut que tout le monde à le don de m'enrager. Je caresse doucement la joue d'Elliot et je lui souris. Je reprends ma coupe en main que je vide d'une traite. « Et qu'est-ce qui te ferais passer une bonne soirée ? » ma voix se radoucit et un léger sourire flotte sur mon visage. Elle a raison, oublions et passons une bonne soirée, tous les deux.

Arès voulait la guerre, parfait. Daphne ne comptait pas demeurer impassible plus longtemps. Elle s’éloigna de ses partenaires de danse pour défier le garçon d’un regard glacial. « Maintenant que je suis en face de toi, porte un peu tes couilles. Je ne t’ai jamais adressé la parole, tu te permets de me critiquer derrière un écran. T’as sans doute rien de mieux à faire, t’es misérable. Tu savais qu’en postant sur mon blog, tu attirerais enfin l’attention sur toi. Parce que je fais le buzz ici, on va pas se mentir. T’es lâche et désespéré à ce point ? »

N’empêche, heureusement que je suis là ! Je suis sûr que le métisse aurait mangé l’insecte sans s’en apercevoir ou du moins l’aurait mit en bouche, chose qui aurait été bien désagréable pour lui. D’un autre côté, heureusement qu’il était là aussi. Si j’avais été seule, je sais pas si j’aurai eu le courage de faire déguerpir la bestiole pour quelques feuilles de salade. Je serais sans doute passée aux petites tomates en accompagnement. D’ailleurs, il est grand temps que je me serve enfin. Tout en remplissant l’assiette en plastique, je me présente au candidat qui m’a sauvé la mise. Mais donner mon nom serait trop simple. C’est pourquoi, je me fais appeler Yvonne. Prénom qui va de pair avec le thème de la soirée. En attendant, vu la tête du brun, je peux juger qu’il ne s’attendait pas à un tel prénom. Cela me fait sourire mais je me retiens tout de même de rire afin de ne pas évoquer des soupçons. Au fait, il est grand temps que je remercie mon chevalier servant. Je pose donc mon assiette remplie sur le buffet et je me hisse légèrement sur la pointe des pieds pour déposer un bisou sur sa joue. Je le vois alors rougir tandis qu’il me prénomme Yvonne. Je me pince intérieurement les joues pour ne pas rire mais c’est tordant. Je lui dis ? Je lui dis pas ? Non, je lui dis pas tout de suite. Tiens, une candidate se lance sur le dance-floor et souhaite que tout le monde la rejoigne. Je me tâte un peu. Tiens, il sait danser mon sauveur ? « J’adore danser ! Mais je suis pas sûr de maîtriser non plus la valse ou les danses de l’époque. » Tout comme lui, je me vois mal danser au son de l’accordéon. Je posais plutôt cette question afin de lancer un nouveau sujet de conversation et d’en connaître un peu plus sur le jeune homme. « Alors Fred Astaire, je veux tout savoir de toi. Nom, âge, profession, nationalité, hétéro, bi, zoophile ? Militant pour la cause des vers peut-être ? » Ok, je pars un peu loin dans mon questionnaire. J’espère que le jeune homme se prêtera néanmoins au jeu et comprendra mon humour décalé.

Mes doigts glissent délicatement sur la joue d'Elliott et tandis que nos regards se croisent, s'entre-croisent, que nos corps se rapprochent et qu'un sourire fend mon visage, la voix insupportable de Daphne vient briser notre bulle. Ma mâchoire se contracte, mes dents se serrent, j'ai envie de l’étriper. Les des principes. On ne touche pas à une femme. Mais celle là.. Je me tourne afin de lui faire face et tandis que son monologue me fais lever les yeux au ciel, un rire cristallin s'échappe de ma gorge. J'entrelace mes doigts avec ceux d'Elliott et je regarde la blondasse tout aussi froidement. Si elle espère m'intimider avec son regard, elle se fourre le doigt dans l'oeil jusqu'à son inexistante humilité. « Mes couilles se portent très bien, je te remercie de t'en inquiéter. » je joins le geste à la parole et porte ma main libre à mon entre-jambe. Et puis, je la défie de nouveau du regard. Et je ris, mais vraiment. Je suis pris d'une crise. Cette fille est tellement pathétique que s'en est drôle. « Ton blog fait le buzz ? Laisse-moi rire. J'ai plutôt l'impression que t'es frustrée. Depuis combien de temps tu t'es pas fait péter l'abricot ? Ou alors t'as été larguée récemment ? Pète un coup et détends-toi. Ah, et essaie de trouver un dictionnaire à la bibliothèque et arrête toi au mot modestie. On reparlera de ton soit disant buzz après. » Calemement, je me sers un autre verre de vin. Cette pimbêche n'aura pas le dernier mot. «Tu ne sais pas comment je peux réparer cette bêtise par hasard?» « Pitié oui, emmène la plus loin. Son parfum me file la nausée. » je réplique à Penelope arrivée quelques secondes plus tôt.

« Ma vie sexuelle ne te concerne pas. Tu dois être vraiment à court d’arguments pour mentionner mon vagin. Et toi arrête-toi à la lettre R, pour répartie. » Répliqua-t-elle un brin amusée. D’ailleurs elle ne voyait pas vraiment le rapport, ni pourquoi Arès avait besoin d’ajouter un quelconque commentaire à ce sujet. Avant de tourner les talons, elle lui vida son verre de rosé au visage. Même traitement que Lulu, pas de jaloux.

Se tournant vers l’ensemble des habitants, elle reprit : « Je n’ai jamais eu un mot plus haut que l’autre à votre égard, pourtant vous semblez vous plaire à me descendre sur mon blog sans même avoir cherché une seule seconde à faire ma connaissance. » N’ayant plus vraiment le cœur à faire la fête, elle quitta finalement la soirée pour rejoindre sa chambre.