Dès fois je me dis que je me suis trompé sur Ottelo. Mais y a des petits, trucs, des mots, des expressions, y a quelque chose qui de temps en temps me fait entendre une mélodie qui me plaît alors je continue à m'approcher de lui sans succès parce que je n’ai aucune idée de comment faire la chose. C'est certainement pour cela que je me suis déguisé de la sorte. Quoi qu'il en soit son air glacial ne m'atteint pas, pas plus que son désintérêt pour ma personne. Je n'attends pas du tout à ce qu'il s'intéresse à moi. Je n'ai pas besoin de ça, je m'intéresse à lui de temps en temps quand je peux entendre la musique, ce n'est pas le cas ce soir pour l'instant. Je sens donc que je n'ai aucunement ma place ici, mais si je me barre je vais paraître impoli. Y a le nouveau, tout le monde l’accueil ou presque. Moi je bouges pas, certain semble le connaître j'ai l'impression ou alors y a un truc chez lui qui provoque des poussé d'hystérie. Si bien qu'un tampon usage se balade dans les airs et ça a le dont de faire réagir vivement Ottelo. Un mot sort de sa bouche, une grossièreté et j'entends sa musique. Alors je regarde et je souris bêtement. J'entends des bribes de conversation, un chanteur ? Mon regard se détache de l'italien pour aller se loger sur le chanteur en question. Ah, certainement un chanteur pour midinette quand on voit la gueule à la brune qui a chanté un truc à l'Ange. Elliot semble le connaître aussi. En attendant Pikachu et la Rose joue à jeu complètement dégueulasse. « Navrant. » J'articule avant de me rendre compte que même Gaspard joue aux groupies. Non sérieux y a un truc avec ce mec. Mais s'il évolue dans le monde de la musique j'imagine que s'il en valait la peine je le connaîtrais.

Au fond, et il pouvait clairement le comprendre, Elliot devait avoir beaucoup plus envie de passer la soirée aux cotés d'Arès qu'aux siens. En même temps, leur camarade était sans nul doute de meilleure compagnie, et bien plus intéressant que le thanatopracteur, qui rougissait sans cesse et n'avait pas tellement de conversation. Alors vraiment, si Elliot préférait le laisser là pour aller rejoindre Arès, il n'en ferait pas toute une histoire. Comme s'il en était capable, hm. Nul doute qu'il se contenterait d'accepter sa décision et de prendre sur lui pour ne pas quitter le plateau. Mais étrangement, sa camarade lui répondit assez froidement qu'elle n'avait pas envie d'aller rejoindre Arès. Il n'était pas certain de comprendre leur relation, ni les simples paroles de la jeune femme, mais il avait presque tendance à être rassuré de l'entendre dire qu'elle ne s'éloignerait pas. Un fin sourire gagna alors ses lèvres quand elle déclara ne pas avoir l'intention de le lâcher et qu'elle serra un peu plus sa main. Il était si bien avec elle. Peut être n'en avait-elle même pas conscience. Il n'ajouta rien, se contentant d'observer le spectacle qui se jouait devant lui. Visiblement, l'arrivée du nouveau candidat ne laissait pas ses camarades indifférents. Etait-il si exceptionnel que ça ? Il n'en doutait pas. Charismatique, beau garçon et ayant l'air assez sympathique. Ce William allait probablement facilement s'intégrer ici. Surtout qu'il semblait posséder une certaine notoriété, en tout cas aux yeux de certains candidats. Elliot semblait effectivement dire que William était une célébrité en Amérique. Raphaël était évidemment prêt à la croire sur parole, même s'il n'avait jamais vu leur camarade auparavant. Au fond, rien de bien étonnant à cela, les Suisses ne sont pas tellement branchés culture musicale américaine. « Parle-moi de lui, s'il te plait. Je me sens bête de ne pas le connaitre. » Et ça ne faisait que confirmer le fait qu'il était complètement à l'Ouest au quotidien, complètement largué par rapport à cette époque moderne qu'il ne comprenait pas. Ne lui parlez pas de Lady Gaga, il ne savait pas qui c'était non plus ... C'est alors que son regard croisa celui de Lulu. Oh bon sang, il se mit à rougir tellement fort qu'il en eu un étourdissement. Un clignement d'yeux plus tard, il ne put s'empêcher de repenser à ce qu'il s'était passé dans les souterrains. Au fond, il aimerait remonter le temps. Non pas pour changer les choses, plutôt pour les revivre. Ah et sinon, les gens étaient fous. Complètement fous.

RUMER ! NICOLE ! Ce genre de comportement est intolérable ! Vous êtes priées de quitter le plateau immédiatement. Cupidon reviendra vers vous dans quelques instants, le temps de vous calmer et discipliner.

Maddie continue à m’observer d’un air interdit. J’essaye de me redresser un peu pour apercevoir le grand blond, mais plusieurs candidats se sont levés pour l’accueillir et j’ai du mal à discerner autre chose que son front. « C’est ta fièvre qui ressurgit ? » me questionne ma partenaire, ce qui me fait pousser un léger soupir de renfrognement, tout en essayant de dégager ma tête de sa main, comme un gamin de dix ans. Ca me tue d’être le seul à me pâmer face au nouveau venu, pourtant si célèbre en Amérique. Je croise un nouveau regard perplexe du côté de chez Otello, avant de croiser les yeux d’Elliot. Aucun doute, elle l’a reconnu, je ne suis donc pas sujet à des hallucinations comme à l’air de le sous-entendre ma partenaire. Lorsqu’elle me demande de qui il s’agit, je suis incapable de lui répondre autre chose que : « William. » Son identité coule tellement de source dans ma tête, que ça me parait indécent qu’on ne soit qu’une poignée à nous rendre compte de la notoriété du chanteur. Je regarde Maddie d’un air hésitant, avant de chantonner tout bas l’une de ses mélodies que j’ai tant entendu à la radio. Je murmure presque, si bien que je ne suis même pas sûr qu’elle puisse m’entendre, mais je préfère me la jouer discret pour ne pas passer pour le lourd de service vis-à-vis de William. « Toujours pas ? » je lui demande, quasiment suppliant, alors que la nana aux cheveux roses balance quelque chose à travers la pièce, que je ne parviens pas à identifier.

Broyer du noir semble être ma nouvelle activité favorite: bordel, tant de cafards ne me va pas au teint, moi qui suis habituellement si rayonnant. Le temps paraît s'écouler au ralenti, chaque sonnerie du téléphone rose ne me faisant même pas réagir: il faut me reprendre bien vite, sans quoi les votes m'étant destiné entreront en chute libre, les téléspectateurs étant trop dégoutés par ma mine déconfite pour vouloir me voir continuer l'aventure. A peine ai-je le temps d'achever ma réflexion que Sven se jète presque sur moi, attrapant ma main et m'arrachant à ma partenaire, partenaire saccrochant finalemnt à moi et nous suivant. Nous propulsant devant le dénommé Malik - mémoire d'éléphant, il entame des présentations: souriant de toutes mes dents, je me prends au jeu, entamant une courbette des plus ridicules. "Enchanté Sir, je suis Louis, futur téléspectateur de l'émission." A mon grand étonnement, mon ton se veut réjoui, ironique: stop déprime Louis, tu peux survivre à cette épreuve qu'est l'élimination. Je me t ourne vers Sven, lui frotte les cheveux du dos du poing. "C'n'est pas parce que j'vais te manquer que tu peux t'permettre d'me kidnapper comme ça." Dieu qu'il me manquera le petit. J'attrape à nouveau la main de Fantine, entrelaçant nos doigts. "Ne stresse pas trop, ça n'te va pas au teint, lui dis-je dans un sourire, occultant bien vite ce qui peut se dérouler au tour de nous. Quel impoli je fais, je ne salue me pas le petit nouveau.

« Me réhabituer ? Ce n’est pas parce que j’aime les jolies chaussures que je dois forcément détester la nature. J’ignorais que tu me considérais comme un véritable cliché vivant. Pour ta gouverne, d’une manière générale, j’aime la faune et la flore dans sa globalité. Ma biosphère préférée reste les barrières de corail. En revanche, ne me parle pas des fourrures, mon avis n’est pas encore tout à fait tranché à ce sujet. » Répondit-il dans un éclat de rire enjoué. Elle ne refusait pas l’invitation de Gaspard à s’aventurer en terre sauvage. Encore une fois, ce dernier toucha une corde sensible. Il n’avait pas tort, Daphne devait enterrer le passé et prendre un nouveau départ. Connor lui avait d’ailleurs fait part du même conseil, il serait temps qu’elle l’applique enfin.

« Mais que quelqu’un les arrête ! » S’écria-t-elle en pointant du doigt les deux folles qui se battaient avec un tampon. Daphne était profondément écœurée d’un tel comportement.