L'horreur qui se déroule sous nos yeux, tampons et compagnie, me donnerait presque la gerbe: un peu de tenue et de classe s'il vous plaît, il y a un minimum, surtout pour des dames. Tout du moins, de pâles morveuses désormais. J'échange un regard lourd de sens avec Fantine, la sachant tout aussi répugné que moi. Manifestement désappointée de me voir aborder mon élimination certaine - face à mes "opposants", je ne fais clairement pas le poids -, Fantine me fait taire dans la seconde, plaquant ses doigts sur mes lèvres avant de vite les retirer: évite de tels rapprochements ma belle, je t'en pris. Je me rapproche d'elle, attrape finalement ses deux mains. "Je l'vois bien qu't'as peur, m'la fais à moi. T'inquiète pas, tu restes ce soir, t'as pas de soucis à te faire." Tandis que je souris à la belle, Sven détourne à nouveau mon attention, me montrant à quel point mon départ l'attristera par une superbe scène que la meilleure des dramaqueen n'aurait pu imiter: j'éclate littéralement de rire, rire qui vire très vite aux pleurs bruyants et exagérés au possible. Je lâche une seconde la main de Fantine et fais mine de fondre en larmes dans les bras de Sven, le serrant si fort que je pourrais lui en faire éclater les poumons. "Ne t'inquiète pas vieux frère, on s'reverra, j'te l'promets! Tu viendras bouffer à la maison, t'en as ma parole!" Je fais semblant de me moucher dans son cou puis me redresse bien vite, lui administrant une petite tape sur l'épaule. L'ambiance me manquera. Je n'écoute la chronique d'Esther que d'une oreille, tout du moins, jusqu'à ce que j'entendes mon nom: la jolie présentatrice aborde alors le sujet de ma relation avec ma partenaire, me désignant même comme potentielement amoureux d'elle: oh. merde. Je vire au rouge, puis au cramoisi, évitant le regard de Fantine, ne sachant pas si je dois lacher sa main ou pas. Suicide me voici.

« Monsieur est douillet, je note. » douillet, peut être pas. Disons simplement que j'ai appris à aimer les choses de qualité, le confortable, comme n'importe qui. Nous avons tous évolué dans une société où nous cherchons toujours la facilité, l'humain est feignant, ce n'est pas nouveau. Et bien évidemment, le confort rejoint rapidement tout ça. « Non, pas en tant que tel en tout cas. Disons que je n'aime pas les ragots mais j'aime le divertissement qu'ils peuvent parfois engendrer et ici, j'imagine que je peux être servie. » divertissements ? Il est clair que ce soir, nous en avions. Rumer et Nicole se battaient en effet avec un tampon usagé avant de finalement être exclues du prime. « C'est... dégueulasse. » j'approuve, muet, d'un geste de tête. « C'était pas vraiment l'action que j'attendais mais... j'imagine que c'est de l'action. Tu t'ennuies toujours alors ? » je crois que c'était cet inattendu que personne ne voit jamais venir. Oui, il y en a toujours un dans le lot, pour se démarquer d'une façon dont vous n'auriez même pas osé imaginer. « On peut dire que c'en est... oui. Pas une des meilleures cependant. Je serais elle, j'aurais directement visé un oeil, mais bon, je suppose que tout le monde n'est pas aussi bon en tire que moi. » ironie, bien évidemment, j'étais loin d'être le meilleur tireur de la terre. « Elles ont été renvoyé, du coup ouais, maintenant j'me fais chier. Le prends pas personnellement, mais je voyais plus une soirée... révélations ? Des choses inédites, un peu. Bien que se battre avec un tampon reste tout de même particulier... » à méditer... Oh et de l'inédit, en voilà. Cool, moi entrain d'embrasser Raphaël. Ou, le contraire... Ouais. « Qui ne me concerne pas, de préférence. » tant qu'à faire. Mon regard recroise celui de Raphaël. Il doit être extrêmement gêné. Mais je ne suis pas quelqu'un de démonstratif. Ainsi, je restais là, sur ma chaise, à simplement le regarde.

Un nouveau candidat vient donc de pénétrer dans le nid, et quelque chose me dit qu'il fera parler de lui ! Mais trêve de bavardage et bonsoir à tous ! Cette semaine encore, j'ai soumis aux téléspectateurs deux sondages, je vous propose donc d'en découvrir les résultats.

» quel est le couple qui s'est le plus démarqué jusqu'ici ? «

CALLAN ET DAPHNE !

Ainsi que...


OTELLO ET ISMAY !

Mais également...


RUMER ET JARED !

Bravo à vous tous, vous remportez donc chacun la somme de 1 000 € !
Voici le reste du classement

Spoiler:

» quel candidat est le plus drôle ? «


NICOLE !

Nicole, tu remportes également la somme de 1 000 € !
Voici le reste du classement

Spoiler:

Ce soir, j'avais un peu cette envie de jouer le pot de fleurs du plateau. Réellement. J'avais envie de passer autant inaperçue que lui. Pas par plaisir, mais simplement parce que ça me rendra la tâche plus facile. Sans drogue, j'étais plus encline à rester seule qu'à me mélanger aux autres. En plus, ayant manqué la bonne première moitié, je n'avais rien vu et donc, je n'avais nullement d'intérêt ici. J'aurais très bien enfiler mon pyjama et me faire porter pâle. Pourtant, quelqu'un m'avait bien vu. Je n'étais alors pas si transparente que ça. Je pensais que cela prendrais plus de temps. Otello, car il s'agissait de lui, se dirigea vers moi. Je le regardais faire, serrant toujours mes mains. « Viens avec moi. » Je le considérais un instant avant de le suivre. Je n'opposais aucune résistance. Pourquoi le ferrais-je ? En quelques jours, j'avais déjà une confiance presque aveugle envers lui. Alors j'attrapais sa main. Je le suivais à petits pas, derrière lui, comme une enfant. Tête baissée. Vraiment tout près de lui. « Asmaa, voici Raphael, Elliot, Ismay, et Janka, que tu connais déjà peut être. » Pour tout dire, je les connaissais déjà tous, mais je n'en disais rien. Je n'osais pas, évidemment. C'était déjà très gentil de sa part de me présenter. Je n'allais sûrement pas le casser en le lui disant. D'ailleurs, je restais toujours accrochée à sa main, baissant un peu la tête. Trop de personne concentrée sur mon petit corps. C'était bien trop pour moi, oui. Alors je rougissais, ma seule réaction. « Salut, Bambi. » La voix de Janka perça le silence. J'esquissais un sourire plus que timide, surtout avec elle. Je n'étais pas, mais pas du tout à l'aise, vraiment. Pourtant, Otello tentait de me réconforter. « Tout va bien se passer. » Je tournais ma tête vers lui. J'étais muette. Pétrifiée. Seule mon regard changeait et c'est par celui-ci que je faisais passer toute émotion possible. Dans mes yeux, oui, il pouvait lire le malaise et la panique qui n'était presque pas visible sur mon visage, mais dans le même temps le réconfort qu'il m'apportait. J'étais perdue et il avait à présent ce rôle de guide. Dans le même temps, des classements sont annoncé. Dont la personne la plus drôle. Mon regard dévia sur l'écran. Non seulement je figurais dans les premiers, mais j'étais vraisemblablement deuxième. Là, plus que de l'incompréhension, un vrai malaise. Je pinçais mes lèvres. « J'vais pas réussir... » Lâchais-je. J'vais pas réussir à tenir sans drogue, non, vraiment.

Il s'empare de mes deux mains, je me laisse faire en le regardant. Je soupire. « Arrête Louis. » Je lui demande, parce que c'est lui qui commence à me stresser maintenant, qu'il dise que moi je vais rester. J'ai envie qu'on reste tous les deux, partenaires jusqu'au bout, un point c'est tout. Je commence à avoir un noeud au niveau du ventre, de stress j'imagine. Je regarde Louis qui s'amuse avec Sven, se traitant de frère ou je ne sais quoi. Puis arrive la chronique d'Esther, je n'y fais pas tellement attention jusqu'à ce que j'entende mon prénom et celui de mon partenaire dedans ? Pardon ?! J'écoute la suite. Louis qui en pinçait pour moi, euh ... Je pivote la tête en sa direction pour chercher confirmation ou non. Il rougit simplement. Quant à moi, je fais attention à ce que ma peau diaphane ne vire pas au même ton. « Elle a extrapolé. » Je commente à voix basse, pour Louis, le voyant gêné et encore, le mot est faible. J'essaie de sauver la mise. Et je ne sais pas pourquoi, ma main dans la sienne semble encore plus déplacée maintenant. « C'est pas .... » Je ne continue pas ma phrase. C'est pas vrai. Alix enchaine sur les classements, je n'y fais pas attention.