Mon dieu. Si vous auriez dit à Vadim qu'un jour, il allait participer à une émission de télé-réalité irlandaise, il vous aurait surement rit au nez et aurait écrasé sa clope dans vos cheveux. Cependant, il était là, dans sa loge attendant que tout se passe. Il était assis sur cette chaise depuis une bonne dizaine de minutes déjà, et l'envie de claquer les stylises et les maquilleuses contre le mur était grande, mais il allait contenir ses gestes, il n'allait pas se rabaisser à ses pantins juste bons à tripoter de futurs candidats de télé-réalité aux Q.I d'huitres. « Qui t'a donné l'autorisation pour toucher à mes cheveux ? » lâcha t-il à la coiffeuse qui, aussitôt, s'écartait du jeune homme qui était autant impassible que d'habitude. S'il lui avait parlé comme ça, ce n'était pas parce qu'il tenait à ses cheveux, mais plutôt parce que c'était son caractère qui était constitué ainsi. Il parlait à tout le monde comme ça, en remballant la coiffeuse - qui était plutôt inexpérimentée - il avait prouvé qu'en aucuns cas il ne jouait un rôle, et que, dans le nid, il serait égal à lui-même. Après la coiffeuse, c'était au tour de la stylise de venir à la charge. Soit. Elle n'avait sans doutes pas compris ce qui lui était réservé si elle ouvrait ne serait-ce qu'un moment la bouche. Mettant son index sur sa bouche, pour faire comprendre à la dite styliste qu'elle devait se taire, il se leva et observa, avec dégoût, la tenue qu'elle lui avait préparé. « Mon dieu que c'est moche. » Une tenue beige et marron. Le jeune homme observa quelque minutes la jeune femme qui baissait les yeux. Soumise. Ni une ni deux et il enfilait la tenue prévue et, sans même adresser un regard à celles qui s'étaient occupées de lui, il avança, suivant les pas d'un technicien qui avait été formé pour amener quelqu'un devant le nid d'amour. Dans quoi il s'était lancé ? Il arriva devant la grande porte qu'il allait passer quelques secondes plus tard, alors qu'on lui amena une petite pucelle prête à entrer dans la cage aux lions. Le blondinet y posa un furtif regard avant de froncer les sourcils. Sérieusement ? On allait le coller avec elle ? Il ne voulait même pas savoir comment elle se nommait, elle ne l'intéressait pas. Puis, d'une seconde à l'autre, la porte s'était ouverte, Vadim jouait enfin. Tous les candidats déjà présents ne jouaient pas dans la même cour que lui, mais il savait déjà à quoi s'attendre en acceptant de participer à cette émission. Il s'aventura un peu plus dans le salon, un sourire railleur aux lèvres. Il était sûr que ça allait clashé, ces abrutis ne lui arrivaient même à l'infime partie de sa cheville. Il s'avança vers eux avant de les observer, un à un. « Vadim. Le moindre surnom et je ferai de votre vie un enfer. » Il avait toujours ce sourire énervant au visage. Le russe avait certainement fait mauvaise impression... Tant mieux.

Accompagné de Yasmeen, qui s'était accrochée à son bras à peine après avoir attrapé une de ses précieuses pommes d'amour, Quinn faisait tourbillonner son regard dans la pièce, inspectant le "nid d'amour" d'un œil intéressé, se présentait au fur et à mesure que les nouveaux arrivants entraient. Il était à peu près certain de retenir la majorité des prénoms dès le soir même, ayant une assez bonne mémoire pour les détails inutiles comme les noms les dates de naissances, et les dates de formation de groupes de musique, mais il ferait sans doute celui qui ne sait pas, avec certains en tout cas. Le contraire ferait un peu... pervers accro, non ? Une annonce de Cupidon. « Tu crois qu'ils ont fait une bêtise ? » Il observa les trois garçons quitter la pièce. « Je pense que Cupidon est juste resté seul un peu trop longtemps... » Un air blasé se peignait sur ses traits, tandis que de nouveaux candidats débarquaient. L'une d'elle, une femme a l'air plus âgée, se présenta. « Nous serons bien chouchoutés ici. » Quinn marmonnait des blagues à tout va, tantôt à lui-même, tantôt tout haut. « Je J'avais justement besoin d'une bonne manucure. » Autant qu'ils s'habituent à son... humour dès maintenant. Il se tourna vers le buffet, se prit un verre, le vida d'un trait et se tourna vers les nouveaux candidats pour leur sourire. « Mais bon sang, nous sommes envahis ! »

Spoiler:

Tout se déroula à vitesse grand V ; l’annonce de ma sélection en tant que candidat, les préparatifs tel que les consignes strictes à respecter, la séance de maquillage et de coiffure, les micros à garder en permanence sur soit, puis mon arrivée sur le prime en compagnie d’une charmante jeune fille, qui semblait être ma partenaire de jeu. J'observa un instant le public déchainé, tout en le saluant, puis je fus guidé par l’équipe de production vers la maison ou plutôt le nid d’amour. « Je suis également ravi de faire ta connaissance. Samuel. Tu peux m’appeler Sam’ si tu le désires. » A peine avions nous entamer la discussion, que nous arrivâmes dans le lieu dit. En charmant gentleman, je fis la bise à ma partenaire et lui tendit le bras pour avancer en sa compagnie. Je n’eus pas tellement le temps d’observer les entourages mais cela me paru très chic, et très grand. « C’est certain ! J’ai hâte de savoir ce que nous réserves l’aventure ! ».

A peine entré dans le nid d’amour, je vis déjà quelques candidats autour d’un buffet qui avait l’air très alléchant. Je ne pu m’empêcher d’émettre un léger sourire face à ce festin de roi. J’avais une faim de loup. Mais étant bien éduqué, il était évident que je n’allais pas me jeter sur la nourriture. Les autres candidats s’approchèrent peu à peu de nous, et je me détacha ainsi de ma partenaire pour faire plus ample connaissance avec les autres. « Salut, moi c’est Samuel. » lançais-je à un brun qui me dit bonjour. Je profita d’un instant d’inattention des candidats pour piquer un petit bonbon et le manger. Je ne souhaitais pas passer pour le morfale de service mais c’était plus fort que moi. Une annonce nous interrompit dans nos vives présentations. Je fus perturbé d’entendre déjà mon nom retentir. Que me voulait-on ?! J’allais le savoir dans quelques instants sur le toit, l’endroit où je devais me rendre en compagnie de deux autres candidats. Un technicien nous indiqua alors le chemin à prendre.

« A ta place j'essayerais même pas ... » Coupé dans son élan, la maquilleuse/coiffeuse/styliste qui avait la lourde charge de s'occuper de moi aujourd'hui me fusillait du regard. Elle semblait agacé, amusé par la réaction particulièrement excessive de la jeune femme, un sourire vint habiller le coin de mes lèvres. A vrai dire, j'avais pris un certain plaisir à mal-mener la jeune femme depuis le début de la journée refusant une à une les tenues que cette dernière me proposait. Trop grande, trop étroite, trop ceci, trop cela, toujours dans l'optique de tester ses nerfs particulièrement résistants à mon plus grand regret. J'avais finalement opté pour un costume noir d'un grand couturier italien particulièrement élégant auquel la demoiselle y avait assorti une cravate argenté. Après avoir argumenté pendant plusieurs minutes quant à l'hypothèse d'un éventuel rasage, qui n'a d'ailleurs pas eu lieu. Un type pas très bavard m'avait ramené dans la pièce où je devais patienter une nouvelle fois, à croire que nous balader pouvait nous faire perdre la notion du temps. Installé silencieusement sur l'unique tabouret qui garnissait la pièce, je patientais sereinement. A vrai dire, je n'étais pas du genre à stresser pour ce genre de choses, bien au contraire, j'étais impatient de faire mon entrée dans l'émission, curieux de rencontrer mes partenaires de jeu.
Alors que je commençais à perdre patience, le même type peu causant me fit signe d'avancer, je m'avançais d'un pas déterminé vers lui réajustant ma veste. Ce dernier commençait à m'équiper lorsqu'une petite brune très ravissante ne tardait pas à rejoindre, elle aussi accompagné par son sbire peu avenant. Je la détaillais de la tête au pied sans la moindre gêne, la jaugeant dès les premières secondes. Un sourire presque malsain visé sur les lèvres, je m'approchais d'elle une fois les assistants partit. « Prête à faire ton entrée dans la fausse aux lions ? » Demandais-je amusé alors que j'attrapais le bras de cette dernière la guidant vers l'entrée au signal d'un assistant. Je jubilais lorsque la porte s'ouvrit sur les candidats déjà présent. Sans lâcher la demoiselle crispé à mon bras, j'avançais vers le petit groupe déjà formé... « J'suis Micah au faite »

Et voilà, le grand jour était enfin arriver. Je dois dire que je n’espérais pas vraiment être pris dans ce jeu mais voir que je le fus quand même fut en soit une sorte de soulagement. Je ne dirais pas ce que fut « l’euphorie la plus totale » car après tout, soyons honnête, on passe pas a coté de moi comme ça. Une styliste s’était affairé autour de moi ainsi qu’une – je rêve même pas – maquilleuse ! « Pssht, je suis un homme arrêtez maintenant ! » dis-je en faisant un geste de la main pour virer le gros pinceau de cette femme de mon visage. Merde quoi j’ai la peau fragile, ou pas… J’en sais rien. J’aurais du lui dire ça ! Bref. Je peux enfin me lever et faire la rencontre de ma partenaire. Très jolie blonde d’ailleurs, je lui souris « Bonsoir. » et entre dans le hall. Sans plus de chichis, les femmes ont voulu l’égalité non ? Fine. « Bonsoir tout le monde. Lennon. » dis-je en jetant un coup d’œil a tout le monde. Ouais, ils m’ont pas l’air bien cocasses…

De nouveaux candidats arrivaient, petit à petit. Mais, Franklin était préoccupé par l'attitude de sa partenaire. Désagréable, éteinte, fade, froide. Pourtant, il ne la quittait pas. Collé à ses basques, il la zieutait intensément, comme pour percer sa carapace. « Qu'est-ce que t'es drôle. » Le coup de la tortue, c'était carrément risible, mais, pour cette première soirée, Franklin s'était juré d'être respectable. « Ça sert à rien d'jouer les blasés avec moi. » lui chuchota-t-il pour que personne n'entende. Respectable, respectable. Ne la traite pas d'salope Franklin. Bon, c'était clairement mal parti entre ces deux-là. Mais, tant pis, il y avait plein d'autres candidats, et sûrement bien plus aimables. Cupidon fit une annonce, Franklin et deux autres gars étaient convoqués dans une sorte de cabane sur le toit. « Il semblerait que tu sois demandé. » Avant de quitter le Grand salon, il ne pu s'empêcher de sourire à Lylou, de nouveau. « J'reviens. » Il n'était pas question qu'elle pense s'être débarrassée d'lui.

J'étais donc prise dans cette émission connue sous le nom de Fake Lover. Vous voulez que je vous dise ce que l'on ressent lorsque l'on nous annonce cela ? De la joie, de l'excitation, un soulagement surtout. Du moins, voilà ce que j'ai ressenti à cette bonne nouvelle. Je savais que cette émission allaient me laisser plein de souvenirs dans la tête, que ce soient des bons ou des mauvais d'ailleurs. C'est une robe-bustier dans les tons rose/ rouge que la production m'avait suggéré ce soir, à celle-ci les stylistes avaient ajoutés un collier et une paire d'escarpins de marque. Mes cheveux étaient quand à eux, passés sous les mains expertes des coiffeurs qui les avaient relevés à l'aide de fines barrettes. Je ne vais pas vous cacher que je me trouve divine.

C'est sur un tapis rouge où les gens se battaient pour nous toucher, me toucher que je fûs emmené. J'y découvrais mon partenaire que je saluais rapidement grâce à un rapide sourire. Vous savez, pour moi très peu de parlotte. Si celui-ci était venue pour trouver quelqu'un qui ne se tairait pas une seconde, il n'avait pas de chance le pauvre. Bien entendu, je n'étais pas muette mais les mots étaient inutiles la plupart du temps. Malgré ce principe que j'avais instauré dans ma vie, je décidais de faire un effort histoire de partir avec de bonnes bases dans ce jeu et répondait à la question que celui-ci venait de me poser « Ça fait un bon moment que je suis prête.» Lui avais-je alors dit alors que nous venions d'affronter le tapis rouge et nos futurs fans. Un sourire de politesse fût adressé à l'une des caméras tandis que nous faisions notre entrée au sein du nid. Vous savez quand on vient d'un milieu comme le mien, on apprend à tout masquer derrière un sourire. Bien entendu, tous les riches ne sont pas malheureux mais nous devons faire bonne figure.« Skyler.» M'étais-je contentée de lui dire tandis que je m'accrochais à son bras comme on s'attache à une bouée de secours. Certains candidats se trouvaient déjà là à jacasser comme des pies. Mouais. Si il y en a un qui m'amène du champagne je le bénis.

« Ça sert à rien d'jouer les blasés avec moi. » me murmura le jeune homme alors qu'un fin sourire se dessinait sur mes lèvres. Ne répondant cependant pas, je laissais le jeune homme quitter la pièce, il m'avait assurer son retour, chose qui était finalement plaisante... ou non. Je ne pouvais trop vous le certifier à cet instant, de plus je ne le connaissais pas. Un autre candidat attira alors mon attention, renversant son verre sur une petite blonde qui poussa un cri, ce qui eut le don de me faire rire, non pas que je me réjouissais de cette scène mais... en fait si. Une coupe de champagne en main je m’approchais alors d'elle en attendant que mon partenaire ne revienne « Quelqu'un voudrait porter un toast, histoire de me divertir un peu? » « Tu n'as pas déjà assez bu la tasse ? » répliquais-je amusée avant de faire sonner mon verre contre le sien « Santé. » lâchant un clin d'oeil je reposais alors le regard sur le jeune homme qui était à l'origine de tout ce drame « Dis moi, tu es toujours aussi maladroit ou c'est juste lorsque tu es en présence d'une femme ? » lui demandais-je finalement avant de porter ma coupe à mes lèvres, un sourire narquois se dessinant lentement au coin de celles ci. « Je suis Lylou » me présentais-je finalement à mes deux acolytes.