Cette annonce fait visiblement réagir. Les candidats masculins surtout, qui jugent contre nature de traiter les femmes du château de cette façon. A croire que les mœurs ont véritablement changé dans les pays européens, car je connais quelques contrées éloignées où cela n’aurait choqué personne. Je me demande pourquoi il agit de la sorte. La production a-t-elle réellement perdu le contrôle, ou cela ne fait-il que partie d’un plan bien huilé ? J’ai des doutes quant à la sincérité de ses actes, et je dois bien dire que sa personnalité m’intrigue autant qu’elle me répugne. Si les choses avaient véritablement dégénéré, ne l’aurait-on pas exclu sans autre forme de procès ? Certains candidats vont même jusqu’à lui adresser quelques mots directement, aussi je suis discrètement Loxias des yeux tandis qu’il se plante devant le grand noir un instant. Je me recroqueville sur mon canapé, le regard en alerte, espérant pouvoir capter quelques mots en vains. Que lui dit-il ? Est-il suicidaire ? Je remarque du sang qui coule le long de sa main, me mord la lèvre. Non, cette révélation n’est pas sans provoquer des réactions au sein de ce château. Je décide de restée enfoncée dans le cuir un instant, les pupilles fixées sur le noir comme si je craignais qu’il ne fonce droit sur moi pour terminer le travail. Je préfère rester prudente, on ne sait jamais.

Nous apprenions donc qu'il y avait eu de la violence au sein du chateau, j'étais d'accord avec la production et visiblement avec les trois-quarts des habitants, ce n'était pas tolérable. J'ai sans aucun doute un caractère de merde, il m'arrive de me penser supérieur aux femmes, surtout à la mienne mais jamais je n'en ai touché une. Violemment je veux dire. Je regarde les candidats partir un à un, il en reste peu dans la pièce en ce moment même. « Il mérite que ça. » Crachais-je alors entre mes dents, sans même regarder si quelqu'un prêtait attention ou non à mes paroles. Oui, Ezekiel ne méritait que ça ... Et encore, si j'avais été à la place de Cupidon, ses valises seraient déjà bouclé et je le renverrais chez lui en moins de temps qu'il le faut pour dire zut. Malheureusement je n'ai pas ce pouvoir, alors espérons que le public soit suffisamment intelligent que pour virer la brute de service d'ici dimanche soir.A mon tour, je me lève, et quitte la pièce dans même me retourner.

Son sang se glace lorsqu'elle découvre sur l'écran les images que Cupidon a choisi de leur dévoiler. La violence contenue dans les gestes du géant la bouleverse. Pas seulement car il s'en ait "prit" à des femmes qu'elle connait et apprécie, mais parce que ses images lui en rappellent d'autres, des images insoutenables. Elle ressent immédiatement la douleur au creux de son ventre, cette nausée persistante que réveillent ses souvenirs. Silencieusement la blonde se lève et s'approche des jeunes femmes. Swann et Anabel. Elle imagine très bien l'expérience que cela a pu être, elle ne connait que peu Laoise, même si elle a participé à son "sauvetage" lors du dernier prime, elle leur sourit, doucement et indique d'un regard qu'on besoin elle ait ouverte à une discussion sur ce sujet. dieu seul savait à quel point Sochanna avait été exposée à ce genre de situation. Elle s'approche ensuite de Swann et s'assoit à ses côtés. Elle passe un bras autour de ses épaules. "Dans son monde à lui les poneys mangent pas les arcs en ciel." Elle aimerait pouvoir lui dire à quel point elle comprends, malheureusement il a des démons qu'il vaut mieux ne pas titillé pour garder l'esprit en paix. "ça va aller... Il va partir." Oui car elle n'imagine pas qu'Ezéquiel attire la sympathie de qui que ce soit ici en cet instant. Il s'en ait prit à des femmes douces et appréciées. Annabel, Swann, Laoise.

Je me tiens toujours les jambes lorsque je perçois le regard réprobateur de Tweedy qui semble presque reprocher aux candidats de lâcher leurs impressions. Je veux bien qu’elle vive dans un monde merveilleux où tout est beau tout est rose, malheureusement il faut se rendre à l’évidence : ce n’est pas le cas. Parfois la vie te rit au nez et te file une belle claque bien douloureuse. Qu’aurait-elle dit si Ezéquiel avait tenté de l’étrangler, elle ? Lui aurait-elle trouvé des circonstances atténuantes ? Certaines personnes sont mauvaises de natures, elles le sont dans leurs veines, dans leur peau. Je me moque de savoir s’il est né ainsi où s’il a été façonné de cette manière par des expériences traumatisantes, cela ne justifie rien. Je suis sur le point de me lever pour quitter la pièce lorsque ma partenaire de chevauchée magique me rejoint pour me tranquilliser. Je me blottis contre elle afin de profiter de ce geste de réconfort, cela faisant bien longtemps que je n’ai pas eu le droit à un peu de tendresse. Je ne peux réprimer un sourire de prendre place sur mes lèvres tandis qu’elle évoque les poneys, aussi je hausse faiblement les épaules. « Mouais, j’ai plutôt l’impression que les poneys se font dépecer par les bouchers, dans son monde à lui. » Je fais la moue, hochant la tête. « J’espère que tu as raison, parce que j’ai bien peur d’être sur sa black list. » Il avait fallu qu’il gagne cet accès à la salle des indices au moment où j’étais le plus inconsciente, évidemment. Je n’avais pas été particulièrement traumatisée par cet échange, mais quand j’y repense j’imagine qu’en pleine possession de mes moyens je me serais mise à pleurer en implorant la production de me venir en aide. Parce qu'il faut dire ce qui est, je suis une vraie chochotte.

Malheureusement Sochanna en connait un rayon sur les différentes formes de violence, qu'elle soit physique, verbale ou morale. Elle en a expérimenté certaines, vu d'autre se produire sous ses yeux. Bien que profondément pacifiste, elle n'en est pas moins apte à se défendre. Les cours de full contact ainsi que de taekwondo auxquels elle a assisté depuis deux ans le prouvent. Elle n'est pourtant pas surprise qu'Ezéquiel soit allé aussi loin. N'avait-il pas pour habitude de se comporter comme un tôlard récemment libérée de prison et en rute. Proposer à quelqu'un de "baiser", selon ses termes, est une manière pour lui de dire bonjour. Que fallait-il s'attendre de sa part ensuite ? Une proposition de viol pour Sochanna, un étranglement pour Annabel, une tentative d'asphyxie pour Laoise. La détresse de la jeune femme la touche, la façon dont elle se blottit contre elle prouve qu'elle est réellement secouée. Elle a noté l'attitude de Loxias face à Ezéquiel, pourquoi n'est-il pas resté pour consoler ses amies ? Trop de colère. Elle connait ça aussi. Au moins elle arrive à tirer un sourire à sa compagne. « Mouais, j’ai plutôt l’impression que les poneys se font dépecer par les bouchers, dans son monde à lui. » "Je crois qu'il ferrait un tabac dans l'abattoir du coin." Elle ne comprends pas que Cupidon ne l'eut pas totalement exclu du jeu, pourquoi le laisser "en liberté" parmi eux alors qu'il a prouvé son intention de nuire. « J’espère que tu as raison, parce que j’ai bien peur d’être sur sa black list. » "Nous sommes deux alors... Si tu veux je peux ... Je peux t'apprendre quelques bonnes prises pour te défendre. J'ai une certaine expérience en sport de défense." Elle se tourne vers Anabel et Laoise. "Si ça vous tente également."

Convocation exceptionnelle au salon. Quésaco, que se passait il ? Je quittai la cuisine, où je me faisais un encas, pour rejoindre le salon. C'était inquiétant tout de même. Finalement Cupidon balança que la violence était formellement interdite, et c'est pourquoi Ezéquiel se retrouvait nominé d'office, avait avoir malmené Anabel, Laoise et Swann. Ah ouais quand même. J'étais au courant pour l'étranglement, mais pas qu'il avait tenté d'étouffer la pauvre Laoise. Mon dieu.  « Il était temps » Oui quand même. Parce que ça faisait un moment qu'il avait agressé Anabel et qu'il l'effrayait. Mais apparemment il avait fallu qu'il fasse plusieurs victimes pour enfin réagir. Mieux valait tard que jamais j'imaginais. Il avait beau être mon partenaire, je n'étais aucunement attristé de le voir sur la selette. Il n'avait que ce qu'il méritait. Je trouvais déjà la prod bien trop gentille avec lui. Il aurait mériter une expulsion directe.  « Quand je te disais de t'éloigner de lui... » m'adressais je à Tweedy.  « Ce n'était pas pour rien. » En espérant que maintenant elle l'éviterait. Mais pourquoi avais je des doutes la dessus ? En tout cas j'étais content que tout le monde puisse se rendre compte de la folie de ce mec. Pour dormir avec lui tous les soirs, je l'avais déjà constaté depuis fort longtemps.

Dans les esprits de chacun et au vu des paroles des candidats présents dans cette pièce, le grand black n'avait clairement pas ou plus sa place au sein de ce château. Mais l'avait-il un jour eue, je vous le demande ? Car à mes yeux et ce depuis le début, il n'était qu'un parasite, et rien de plus. Que foutait-il ici, pourquoi avait-il tenté cette aventure ? Pour défendre, au même titre que nous tous (ou presque), son secret ? Et bien j'en doutais. Toujours était-il que bon nombre de candidats semblaient à présent avoir peur de lui. Merde quoi, les gens ! S'il se retrouvait nominé aujourd'hui, ça n'était pas pour rien et croyez bien qu'il ne ferait pas long feu en ces lieux. Si le public décidait de lui laisser une seconde chance dimanche, il se retrouverait indéniablement nominé les semaines suivantes, n'en déplaise à son partenaire qui ne méritait pas d'être entrainé dans sa chute. Il en était ainsi. Le grand black devait sortir, car représentant pour beaucoup un danger et pour d'autres une présence inutile ou une gêne. Je n'en avais pas peur, personnellement, seulement je ne pouvais concevoir le fait qu'il se permette d'effrayer les demoiselles, sans parler bien sur de ses actes de violence gratuite envers certaines. Je me levai alors du coin de divan sur lequel je me trouvais assis depuis quelques minutes maintenant, pour m'adresser directement au principal intéressé. « Inutile de t'dire que t'es dans notre collimateur, à tous. J'serais toi, j'attendrais même pas dimanche. J'me casserais illico histoire de ne pas offusquer d'avantage mes camarades par mon existence auprès d'eux. » En clair, la meilleure chose qu'il avait encore à faire à mes yeux était de partir de son plein gré. Il n'avait plus rien à foutre ici, ne jouait même pas. C'était un type venu d'une autre galaxie, que personne ne connaissait vraiment. Il fini par quitter la pièce - une très bonne chose. Keelan cru bon de faire savoir à Tweedy qu'elle devait désormais s'en éloigner au plus vite. « Écoute-le Tweedy. Lâche l'affaire. » Y'avait vraiment pas moyen de le changer, ce type. Nous venions de trouver pire que moi, champagne ! Je n'avais maintenant plus rien à foutre ici moi, alors j'entrepris de quitter la pièce sans ajouter un mot de plus. J'en avais déjà trop dit.

Cupidon fit alors son annonce de la plus haute importance. Sami l'écouta attentivement, n'ayant que ça à faire à part mouiller le sol avec son maillot de bain qui dégoulinant. Ezéquiel avait.. que quoi? Étranglé Laoise? Et Anabel il lui avait fait quoi? Non mais oh c'est quoi ce type? Il est cinglé, il sort tout droit d'un asile? Sa fille spirituelle du jeu et sa compagne de diner aux chandelles. « Non mais t'es pas tout juste là-haut toi? » demanda-t-il à l'intéressé (Ezéquiel), qui semblait vraiment taré. Il se dirigea ensuite vers Laoise. « C'était mon rôle de père spirituel, de te défendre.. j'ai échoué. Tu vas bien, pas de bobo? » demanda-t-il à Laoise. Il alla vers Anabel ensuite. « Rien de cassé? » demanda-t-il à Anabel en lui frottant délicatement l'épaule.