En même temps que tout le monde elle se rend dans le salon pour la convocation de cupidon. Comme tout le monde elle se demande pourquoi il veut les voir. Elle se laisse tomber dans un canapé et regarde un peut tout le monde hagard. Rapidement Cupidon se fait entendre. Ezequiel est nominé d'office part punition à un excès de violence. Elle fronce les sourcils. Elle a du mal avec son coté violent mais elle l'apprécie tout de même. Mais ce n'est le cas des autres. Ils y vont tous de leur commentaire. Elle écoute garde le silence. Elle est assez d'accord avec Tweedy, elle a eu l'intelligence de voir quelque chose en plus chez lui. Elle ne dit rien elle regarde chacun des candidats un peut atterré par leurs propos elle comprend que ce qu'il a fait c'est mal, même très mal. Mais pourquoi ne pas lui laisser une chance de se montrer réellement. Ils sont tous dans un environnement plus ou moins facile à vivre chacun réagit de différente façon pourquoi ne pas passer à autre chose garder une méfiance mais lui laisser une autre chance ? Pourquoi le mettre dans la case fou allié ?

Dès le moment où la voix de Cupidon s’élève à nouveau dans la pièce, je sens mon cœur qui se contracte, sous le coup de l’émotion. La production a décidé de sévir et de punir certains gestes qu’à commis Ezéquiel à mon égard, certes, mais aussi envers Laoise et Swann. Je suis abasourdie, carrément sous le choc. C’est… c’est trop pour moi. Je me mets à trembler, légèrement, et alors que plusieurs s’insurgent de la situation, mon regard continue à être rivée droit devant, et je capte à peine ce qui se déroule autour de moi, ne serait-ce que je sens qu’on attrape ma main avec une certaine douceur. Ce doit être Laoise, mais je ne fais aucun geste pour m’assurer de la chose, je suis complètement figée. Devant moi, une ombre noire passe. Je sais que c’est lui. La panique se lit dans mes yeux l’espace de quelques secondes avant que je me replonge dans ma bulle, loin de toute l’agitation qui règne au salon. À nouveau, je sens le contact d’une autre main contre mon corps. Un touché masculin, mais qui se veut tout aussi rassurant que le premier. Je me force à détourner mon regard pour croiser celui de Sami. Cependant, c’est le vide autour de moi, les gens discutent mais je n’entends rien. Si certains se sentent rassurés de la tournure des évènements, un étrange présentement m’habite, et le doute assaillie mon esprit. Et si ce n’était pas suffisant? Et si cela ne faisait que le mettre en colère? Éveiller davantage ses envies destructrices? Ne comprennent-ils donc pas que cet homme est dangereux, que sa simple liberté est risquée? Non, je ne me sens pas en sécurité, pas du tout, loin de là. Ma respiration se fait plus rapide tout à coup, comme un relent de panique qui me traverse à nouveau dans toute mon entièreté. Je tremble de plus belle, pétrifiée, apeurée par cette éventualité.

À nouveau, ce contact rassurant tout contre ma peau, une touche délicate, douce… féminine. Laoise, qui se trouve à mes côtés. Je dois faire un effort considérable pour assembler ces quelques morceaux de puzzles afin de mettre des mots sur ce qui se passe autour de moi. Sa main caresse mon épaule, doucement. Certaines paroles sortent de sa bouche et se font entendre, mais je ne capte pas. Ce n’est que lorsque de son autre main, elle va chercher ma joue, me forçant à lui faire face, que j’arrive à lire sur ces lèvres ces mots qu’elle me prodige. « Ça va aller. » J’aimerais tant la croire, me laisser berner par son si joli sourire, mais je… j’en suis incapable. Cette peur profonde que j’ai d’Ezéquiel est encrée profondément en moi, et seule son exclusion totale du jeu pourra mettre un terme à cette panique qui m’habite. Une calme temporaire, puisque là-bas, dehors… qui sait s’il ne recommencera pas sa traque, ensuite? Une légère plainte traverse la barrière de mes lèvres tremblantes alors que je fixe mon regard dans celui de Laoise, à la recherche d’un repère quelconque. Il faut que je me calme, que je pense à autre chose, que j’arrête de me créer de scénarios plus catastrophiques les uns que les autres. Mais réfléchir posément m’est impossible. Un sanglot se fait entendre, du fin fond de ma gorge, et le seul reflexe qui me vient est celui de me blottir dans les bras de la jeune femme. À ce moment, elle est un peu ma bouée de sauvetage, et je m’y accroche, comme si ma vie en dépendait.