J'aurais peut être du aller voir ailleurs si j'y étais non ? Parce que y a toute une populace qui se ramène. Elliot avec un type que je ne connais pas et puis bien entendu il y a Ismay et Ottelo. Le truc impossible c'est que j'ai été totalement différente avec chacun d''entre eux alors qui dois-je être maintenant ? Je ne sais pas. Ce genre de situation ne m'était pas arrivé depuis longtemps. « C’est bien, je suis très fier de toi. » C'est tout sauf de la fierté qui se dégage de sa voix. Je n'ai pas fais ça pour de la reconnaissance, j'ai fais ça juste pour prouver que je suis capable de faire des efforts, même si ça ne m'apportera rien d'autre que des démangeaisons. « Tiens, un bonbon. Je le gardais pour toi, Ismay. » il se fiche de moi bien entendu mais je m'en fiche tout autant. J'attrape le bonbon plus vraiment présente, je regarde Gaspard et ça ne me plaît pas de le voir avec cette fille. « Mais tu comprends, elle s’est habillée, quoi. » Ajoute-il en s'adressant à sa partenaire. Ouais cool, autre chose ? Oh... Ismay me propose de m'asseoir, non je ne comptais pas m'incruster dans leur groupe plus longtemps que pour récupérer mon bonbon que j'enfile dans la poche de mon jean. « …hm. » est ma réponse pas certaine. Sur ce y a Ottelo qui m'indique une place à coté de lui, je rêve. « Ok. » je répond entre mes dents, c'est pas une bonne idée. Je pose mon derrière et regarde une première chronique, hilarant. Non ? Ca se voit pas sur mon visage ? Ok, c'est certainement parce que ça n'a rien de drôle. Juste des phrases totalement sorties de leurs contexte. Y a un nouveau. C'est seulement quand il fait son entrée que je me rend compte que c'est pas une blague. Cool. Non en faite je m'en fiche. Quoi je dois lui dire bonsoir ? Certainement pas. Et ce téléphone qui fait crisser mes dents à chaque sonnerie c'est une musique que je n'aime pas.

Poliment, la jolie blonde se leva pour accueillir le nouveau résident à sa façon. « Bienvenue William, même si je trouve ta participation injuste étant donné ta notoriété déjà acquise. D’autant plus que deux d’entre nous rentrent chez eux ce soir. Cupidon a sans doute pensé qu’attirer une célébrité dans son Nid créerait le buzz autour de l’émission. » Décidemment, elle ne pouvait s’empêcher d’être franche. Il fallait croire que sa franchise n’appartenait donc à aucun des masques qu’elle se plaisait à revêtir pour dissimuler ses réelles émotions. Elle reprit : « Je suis Daphne, enchantée. Même si peu de monde m’appelle par mon prénom ici. Blondie, Barbitch, la pire des garces, la salope sans cœur, tu as l’embarras du choix. Si tu en vois un autre à ajouter à la liste, s’il te plaît sois créatif. Et j’exigerai bien sûr la chanson à mon effigie. » Elle termina les présentations par un sourire amusé et retourna auprès de Gaspard. C’était indéniable, elle avait besoin de lui ce soir.

Je sens une Daphné apaisée à mes côtés, rassurée mais toujours chancelante, hésitante devant les réactions multiples qui se succèdent sous ses yeux. Son sourire n'est pas entier mais il est vrai, et c'est ce qui me plait. « J'en veux un aussi, mais parfum musc. Tu n'as plus qu'à partir à la chasse au cerf », je réponds en souriant. C'est pas con ça, comme idée, maintenant que j'y pense. Il doit bien exister dans le village des animaux réfugiés là, pensant à une nature laissée à l'abandon? Il suffit seulement de trouver, en périphérie, les bons endroits. Tout en regardant Daphné, je songe à prévoir une expédition dans la nature dès demain. Je me vois déjà débarquer dans la chambre avec une paire de chaussures de marche, l'obligeant à quitter ses Louboutin. Je me tourne vers Callan, lui adresse également un sourire et secouant négativement la tête. «  Daphné, seulement Daphné. C'est sa décision », je réponds en pressant doucement la main de l'intéressée dans la mienne. Ce qui me paraît être la femme de Callan l'embrasse, jolie preuve d'amour, en prenant soin de l'achever d'une réplique assassine. Il y a des couples comme ça, qui trouvent ce moyen pour perdurer, pour briser l'ennui et faire naitre le désir. De qui serais-je le juge? De personne. On nous apprend qu'un nouveau candidat fait son entrée, et je remarque à sa photo sur l'écran géant qu'il est parmi les plus âgés d'entre nous, avec Callan. Callan étant surnommé « papi » depuis le début de l'aventure, j'imagine qu'il doit se sentir soulagé de voir venir un autre doyen. Le nouveau venu m'a l'air tout à fait sympathique, son sourire est franc, ses yeux brillants. Je n'ai qu'une hâte: le croiser pendant la semaine. Je lui adresse un signe de la main pendant qu'un autre candidat l'accueille chaleureusement. Je suis heureux de voir que toute notion de partage ne nous a pas encore définitivement quittés.

(edit) C'est alors que Daphné se lève pour des présentations hautes en couleur. Je l'écoute et la suis du regard tandis qu'elle se rassoit à mes côtés. Je hausse un sourcil, un demi sourire sur mes lèvres. « Barbitch, vraiment? » Je m'approche et murmure à son oreille. « C'est comme ça que tu as envie qu'il te voie? »

Tris, chante une chanson à Cupidon.

« La prochaine fois on s’y rendra ensemble » décide Maddie et j’acquiesce ses paroles d’un simple signe de tête. Elle me montre ses talons et je suis bien obligé de me faire une raison : si je ne veux pas retrouver ma voisine agonisante à terre, cheville cassée, je vais bien être obligé de me bouger pour aller décrocher le téléphone pour le bien de notre couple. J’aurais peut-être dû attendre avant de remettre en question ce que nous réservait Cupidon pour le prime, puisqu’à peine quelques minutes plus tard, ce n’est pas la sonnerie qui résonne dans la pièce, mais la voix du chérubin. Elle nous annonce l’arrivée d’un nouvel habitant. « Pourquoi prennent-ils soin d'ajouter des nouveaux alors qu'ils font partir deux "anciens" ? Tu crois qu'ils nous pensent déjà obsolètes ? » murmure la jeune femme. Je fronce légèrement les sourcils, assez d’accord avec elle. Cela dit, je tords toutefois le cou pour essayer d’apercevoir la tête du nouveau venu sur l’écran qui se dresse face à nous. « C’est William ! » je m’exclame tout excité à l’attention de ma partenaire, ayant oublié le fairplay d’une entrée tardive par rapport aux nominés. Mais face au célèbre chanteur, on est sûrement bel et bien obsolète aux yeux de la production. Elle me lance un regard perplexe. J’ai tendance à oublier que le nid d’amour ne compte que très peu d’américains, alors susceptible de connaître le trentenaire. « Me dis pas que tu ignores de qui il s’agit… » je lui glisse avec les yeux toujours grands ouverts, comme si je venais d’avaler une dose de produit dopant.

Au fond, peut être était-ce une bonne chose qu'Elliot l'attire avec elle, lui évitant ainsi de passer tout le prime en étant seul dans son coin. Oui, peut être. Pour autant, il n'était pas plus à l'aise maintenant qu'il était à ses cotés. Comme précédemment, il n'osait rien dire du tout. Ni à Elliot, ni à Ismay, ni à Otello. Il se contentait de sourire très légèrement, n'étant pas capable de se forcer. Et ça, Ismay le savait, puisqu'ils en avaient discuté tous les deux cette semaine. Quant à Elliot, sa présence était encore et toujours rassurante. Et Dieu sait que Raphaël avait justement besoin d'être rassuré. Il avait à faire à des pensées dérangeantes au sujet de tout ce qu'il s'était passé cette semaine. Comment sa mère avait-elle vu le fait qu'il ait embrassé un garçon ? Comment avait-elle vu le fait qu'il se soit autant confié sur sa vie, en la faisant passer pour la femme cruelle qu'elle avait au fond toujours été ? Et comment avait-elle vu le fait qu'il ait tant voulu faire des efforts ? Elle, elle avait passé son temps à l'empêcher d'aller mieux. Or, ces temps-ci, il semblait déterminé à guérir. Doucement, le jeune homme avait alors serré la main d'Elliot. Il n'était pas certain que ce soit la chose à faire, mais il en avait besoin. Peut être cela dérangerait-il sa camarade, mais ce contact était nécessaire. Il croisa alors son regard, ce qui eut le don de l'embarrasser un tantinet, tandis que sa camarade lui posa une question. Elle semblait avoir rougi, et c'était maintenant à son tour. Une putain d'habitude pour eux deux, hm. « Je n'ai pas grand chose à dire, tu sais. Je n'ai jamais grand chose à dire » articula-t-il alors. Une fois de plus, il avait cru apercevoir un jeu de regards entre Elliot et Arès. Semble-t-il qu'il ne s'était pas fait d'idées au sujet de ces deux-là. « Je sais que je t'ai promis de ne plus parler de lui, mais ... » murmura-t-il à nouveau, avant de baisser quelques peu la tête. « ... si c'est avec lui que tu veux passer la soirée, tu n'as aucune raison de ne pas le faire. » De son coté, il pourrait tout à fait redevenir profondément transparent, ça ne lui posait pas de problème. C'est alors qu'un nouveau candidat fit son entrée. William, donc. Ça n'était pas tellement quelque chose qui rassurait Raphaël, lui qui se sentait déjà mal à l'aise au milieu des candidats déjà présents. Mais ses problèmes n'avaient pas à l'empêcher d'accueillir William comme il se doit. Enfin, dans ses rêves disons. Parce qu'évidemment, il n'oserait pas lui souhaiter la bienvenue. Désolant, oui.

Je suis faible. Je pensais passer une soirée seule dans mon coin à roupiller ni vue ni connue puis finalement je me suis calée à côté de la jolie Siana et j’ai engagée la conversation. Ça ne me dérange pas de toute façon de parler. Non, au contraire. Je suis un moulin à parole parfois. Ou souvent même. « Non. Pas le temps de faire un tour en cuisine pour en piquer un. » Je souris à la demoiselle qui reprend aussitôt la parole pour me convier à ses côtés, avec ou sans cadeau. Ah ah. « Merci. Trop d’honneur. » J’emprunte une voix noble me faisant passer pour Marie-Antoinette ou quelqu’un dans le genre histoire de plaisanter. En attendant, mes yeux sont obnubilés par Rumer répondant au téléphone rose. J’entends vaguement mon prénom sortir de sa bouche. Pourquoi donc ? Ça m’interpelle assez et au final, je me demande ce que Cupidon a bien pu lui dire. Pas quelque chose de méchant visiblement puisque Rumer repars avec le sourire. Bon, passons. La demoiselle était peut-être censée m’expliquer la raison de l’appel du chérubin mais tant pis, je lui demanderai à l’occasion. En attendant, un nouveau candidat fait son entrée dans le jeu et une rubrique concernant des propos tenus par les candidats est diffusée. Celle-ci ne manque pas de me faire rire d’ailleurs, comme toujours. Siana semble se sentir mal à l’aise par rapport à ce qu’elle a pu dire. « T’inquiète donc pas coco. Moi aussi je rêve de chier des churros et que mes rots sentent la rose. » Encore faudrait-il pour cela que j’ai un cul en forme d’étoile. Hum.. Trêve de plaisanterie.

Tris tourne la tête vers nous et me demande si je vais bien. Un léger sourire étire mes lèvres. Un sourire serein. « Très bien. » je réponds simplement avant de déposer un petit baiser sur sa joue. On est pas spécialement proches comme peuvent l'être certains couples ici présents mais elle reste mon binôme et j'ai pour elle une affection grandissante. Après tout, nous partageons le même lit, elle et moi. Nous n'avons pas le temps pour plus de cérémonie que le téléphone sonne. Elle se presse de répondre et j'entends la voix de cupidon lui demander une chanson. Ce sourire léger qui fendait mes lèvres se transforme et laisse passer mes dents blanches. Tris chanter ? Je n'en ai jamais eu l'occasion. J'ai hâte d'entendre et voir ça.