Elle peut paraître juvénile et fragile, elle n'en est pas moins une enfant pour autant. Elle a vingt-cinq ans et veut du champagne. Cosmas tente un sourire, qu'il ne maîtrise apparemment pas. Une expression amusée naît sur le visage de la jeune femme, qui le presse pour aller leur chercher à boire et peut-être même à manger. « T'es sûre, hein ?... C'est que ... Je sais que ça peut être intimidant. Tout ce monde. » Elle regarde son partenaire, toujours amusée. Il s'inquiète déjà pour elle, c'est tellement mignon... Elle qui, si elle avait vraiment l'habitude de juger sur le physique, l'aurait prit rapidement pour un mec plutôt macho, il n'en ait rien. En tout cas, pas quand il agit comme ça avec moi. « Tu ne me déranges pas. » La jeune fille pince ses lèvres et elle lui adresse un sourire : « Certaine ! Tu peux me laisser, tout va bien ce passer ! » Elle le rassure une dernière fois, avant qu'il s'en aille. Finalement elle reste plantée là, comme un pot de fleurs. Elle regarde à droite à gauche, ce qui se passe, sans vraiment réussir à capter l'attention de quelqu'un. On dirait une enfant découvrant le monde ou qui s'ennuie et qui commence à jouer avec ses doigts. Puis ses bras. En fait, peut-être que Cosmas a raison de s'inquiéter... Ismène pourrait rapidement être prise pour une folle. Avant que mon partenaire ne revienne, elle s'avance dans la foule. Elle quitte sa place, pour s'intégrer un peu plus. Elle s'arrête juste devant quelqu'un (LIBRE), qu'elle commence à fixer à nouveau. Ses yeux clairs, un peu flippant parfois, regarde intensément cette personne, plus particulièrement son visage. En tordant ses mains, signe qu'elle veut parler, mais qu'elle n'ose pas. Parfois elle regarde vers Cosmas, pour voir s'il la retrouve facilement, quand il aura fini au bar...

« Euh... vert ? T'es sûre ? Je suis plutôt discret comme garçon et je pense pas que ce soit très discret comme couleur le vert... Ah t'as des collants de toutes les couleurs alors ? Mais... tu sais je pensais plus à un truc plus sobre. Comme le noir ou le marron ? Euh... gay ? Moi ? Non. J'aime les rousses... » On dirait que j'ai fait une connerie. Enfin non mais, si. Je crois que j'ai réussi à vexer mon partenaire alors qu'on est ensemble depuis cinq minutes. La vache, je me savais forte mais là. Je suis conne en fait. En plus, il est sec et tout. J'aime pas trop ça. Ça me dérange pas de me prendre la tête avec les gens, même je m'en fous. Sauf que là, c'est trop super cool. « C'est beau le vert, et quitte à faire une coloration autant que ce soit fun, tu penses pas ? Je peux tester des mélanges, sinon. Non bon d'accord. Pas de mélange. Et bah oui, tout le monde à des collant de couleurs de nous jours mais pas toi parce que tu n'es pas gay. Je ne voulais pas te vexer, c'était une question. j'aurais pu te demander si tu aimais les coccinelle ou Kurt Cobain mais j'ai dit ça. Et juste les rousses, c'est ennuyeux. Je suis brune. » Très ennuyeux. Et je constate que je parle toujours autant, mais ça ne va sans doute pas le choquer donc ça va. J'aimerais bien qu'il me dise s'il 'aime bien Kurt quand même. Ca m’ennuierait que non. Je pense que je pourrais survivre mais ça m'embêterait assez donc ce serait mieux que non. Je l'assume à nouveau de questions, et comme il ne me répond pas j'examine ses lèvres. Il n'a pas l'air d'avoir quoi que ce soit. Faut faire attention avec l'herpès, ça ne rigole pas. En plus ça m’écœure assez l'herpès. Les lèvres c'est un sujet sensible je crois. « Tu veux... qu'on y aille maintenant ? Aux toilettes ? Non... Pas bonne idée... t'imagines qu'ils nous virent pour ça ? Je crois qu'on doit rester ici... mais ça m'embête beaucoup pour ta vessie... tu sais c'est vraiment pas bon de se retenir. De se retenir de faire pipi je parle. T'as souvent ce genre de problème ? Je pourrai pas t'accompagner la nuit... j'ai le sommeil ultra lourd ! » Je me mets à rire. Il ne croit pas que je suis incontinente, ou quoi ? En tout cas ça m'amuse assez pour rire pendant plusieurs secondes, sauf que rire c'est bien sympa mais ça appuie sur ma vessie. C'est atroce. « Non tu crois vraiment qu'ils nous vireraient pour cause de pipi ? Ce serait la honte quand même. Et puis non, ma prostate va bien, quoi que j'en ai pas. Rassure toi je suis une fille. Une vraie, tu veux toujours ? Non plus tard... Peut être. Non. Enfin, non. J'ai juste trop bu de café et ils ne m'ont pas laissé aller aux toilettes, je crois qu'ils pensaient que j'allais prendre de la drogue ou essayer de m'enfuir par la cuvette des toilettes pour fumer. C'est con mais que veux-tu. » Par contre c'est bon à savoir qu'il a le sommeil lourd parce que je bouge beaucoup la nuit alors c'est mieux si je ne le réveille pas constamment. J'ai toujours un truc pour m'empêcher de m'endormir. Comme les gosses en fait. « Je crois que j'ai oublié mon maillot de bain ! Mince ! Je... bon c'est pas grave, je me débrouillerai ! Je veux bien visiter après ! Tu crois qu'on pourra choisir notre lit ? Enfin... notre chambre ? J'ai hâte de voir l'intérieur ! La cuisine surtout ! » Comment il a pu oublier son maillot de bain ? C'est dingue quand même. Je ris parce que je mets à me l'imaginer avec un de mes maillots. « Je ne me moque pas, j'étais entrain de me dire que je pourrais t'en prêter un, puis j'ai pensé que tu étais un mec, je me suis mise à l'imaginer et hop voilà. On trouvera bien une solution ! Non je crois qu'ils choisisse nos lits. D'ailleurs, je préfère dormir du côté droit, ça te dérange pas ? Bon on verra plus tard, puis on visitera à deux, comme ça si on se perd c'est pas très grave, on sera deux. Oh tiens, je crois que ça me fait penser que j'ai un peu faim. » Il parle de la cuisine, j'ai avalé un café c'est tout, plusieurs cafés. Je ne regarde personne, je n'entends rien d'autres que la voix de Rhys. On verra plus tard pour le reste. Là, on fait connaissance c'est le principal. « Oui... j'ai pensé à me rebeller et à ne pas le donner, mais j'ai jamais fait de karaté donc... j'ai cédé sans rechigner ! Tant que j'ai mes cigarettes. C'est pas grave. » Je lève les yeux au ciel. Pauvre nous. « Pareil. Enfin non parce que je n'ai pas de poches alors je n'ai même pas de cigarettes... » Je soupire, je n'ai pas vraiment envie de fumer finalement. J'ai l'esprit trop occupé par ma vessie de toute façon. Et puis j'entends qu'une fille part. Je ne sais pas pourquoi non plus. Je sais juste que ça signifie la fin du prime. Trop cool. « Viens, on y va je crois que c'est terminé. » J'attrape la main de Rhys et je me mets à courir, même si vraisemblablement je cours à l'inconnu. Je me demande à quoi peuvent bien ressembler les toilettes dans un lieu comme ça. Est-ce qu'il y a un panneau ou quelque chose du genre ? Bonne question. « Le premier qui voit pousse un cris d'accord ? »

Un coup de peigne, de la laque, une veste qu'on m'ordonne d'enfiler et une styliste, plutôt mignonne qui fronce les sourcils parce que je refuse de porter une cravate. Bienvenue dans les coulisse de la célèbre émission Fake Lover où je me situe en direct. Je ne pensais pas recommencer une aventure comme celle-ci, je ne pensais pas me repointer à un casting pour être enfermé avec des inconnus pendant plusieurs jours ... et pourtant. La vie est quand même surprenante. A défaut de mettre une cravate, la styliste m'ordonne de porter un foulard. Elle dit que sans accessoire, ma tenue manque d'un petit quelque chose. Elle exagère, elle est chiante. Pourtant, je décide de céder, parce que je n'ai pas la force ni l'envie de lutter plus longtemps contre une femme qui n'est pas la mienne. On est le matin et j'ai pas envie d'argumenter d'avantages sur la mise en valeur de mes yeux par ce foutu foulard. C'est bien un truc de nana ça. Je ne sais pas grand chose de l'endroit où je me trouve, je sais juste qu'il s'agit des USA puisque je n'ai pas eu à prendre l'avion pour rejoindre une contrée lointaine. Je ne vais donc pas être perturbé par le changement d'heure. La styliste me regarde des pieds à la tête. J'lui balance un sourire en coin « Tu le dis si tu veux mon numéro ma biche. » Suffit de demander après tout. Enfin, pas certain que cela lui plaise, elle souffle. Je pense que je l'exaspère un peu et moi, ça me fait rire. Elle marmonne que c'en est terminé pour moi, que je peux désormais attendre le bonhomme qui viendra me chercher pour m'emmener jusqu'à mon partenaire. Ca, ça me parait vraiment plus intéressant que ma tenue. J'ai hâte de savoir avec qui je vais me retrouver dans cette aventure, hâte de savoir qui sera mon allié durant une période encore indéterminée. Je croise les doigts pour que ça soit une nana, une jolie nana de préférence. Le bonhomme arrive, il ressemble à grincheux dans les sept nains alors je me contente de le suivre dans un silence qui ne me plait pas. C'est pesant le silence, c'est lourd. J'espère que mon partenaire sera quelqu'un qui aime parler. Je me demande d'ailleurs si certains candidats me reconnaîtront. Je sais bien que je ne suis pas une star, mais il se peut que certains aient regarder l'émission dans laquelle je me trouvais. Nous arrivons devant une porte et à mes côtés, une jeune femme vient également d'arriver. Plutôt mignonne, je vais pas nier. Puis rousse en plus, les gens ayant suivis mon aventure il y a deux ans savent que j'aime bien les rousses puisque mon ex était rousse. Bref. Je suis pas là pour penser à mon ex. « Salut ! Odessa ! Et toi alors ? T'es pas trop déçu j'espère ? Je demande, on sait jamais.. » J'esquisse un sourire, presque charmeur, presque. « Charles-Emmanuel, mais je t'en prie, tu peux te faciliter la vie en le raccourcissant. Charles, Manu, CE ... C'est à ton bon vouloir. Et non, je ne suis pas déçu. » Je me gêne pas pour la regarder de haut en bas. « Aucune raison de l'être. » Nous entrons désormais dans la fosse aux lions. Tout se monde, ça a tendance à me déboussolé un peu et j'admets, je suis un peu ailleurs.

Je n’ai jamais voyage de toute ma vie. J’ai bien pris l’avion quelques fois entre l’Angleterre et l’Irlande, mais je n’ai jamais considéré mes trajets comme étant des voyages. C’était tout au plus pour rendre visite à mon père ou pour rentrer chez moi. Je crois que j’ai été excité d’apprendre que nous allions changer de continent. Pourtant je sais bien que je ne verrai sans doute rien des Etats-Unis, si ce n’est l’aéroport dans lequel j’atterrirai. Toutefois me savoir séparée par un océan de ma famille me faisait le plus grand bien. Je devais bien avouer que si j’étais ravie à l’idée de ne plus les voir pendant un temps, toute cette aventure me rendait anxieuse, si bien que j’avais du mal à réaliser ce qui était en train de m’arriver. Je crois bien que je n’avais pas imaginé en arriver là, parce que tout dans ma vie est ordinaire et tout ce qui peut en sortir j’ai toujours eu tendance à penser que ce n’était pas pour moi, que l’extraordinaire avait tendance à me fuir. Mais j’étais bien là sur le sol américain, prête à vivre ce qui serait sans doute l’aventure la plus exaltante de ma vie même si elle ne devait durer qu’une semaine. Je me rendais bien compte de la banalité de ma vie au fur et à mesure que ces pensées me venaient à l’esprit, mais j’aspirais à une vie meilleure. De toute manière je n’ai le temps de rien voir, on m’emmène ailleurs. Tout s’enchaîne un peu trop vite, je ne suis pas certaine de tout comprendre. Je sors de la voiture, puis voilà qu’on veut me maquiller. Je n’ose pas protester, alors je les laisse faire. Je ne saurais dire si le résultat est concluant mais visiblement ça a l’air de les satisfaire. Tant mieux, je ne pourrais juger moi-même. On essaie de me faire enfiler une robe mais, je trouve le courage de dire non. Je ne m’y sens pas à l’aise, je sens que je vais regretter mes jeans toute la soirée. Pour être conciliante j’enfile la jupe qu’on me tend ainsi que le chemisier sans broncher. Puis c’est l’heure d’y aller, c’est le grand moment. Il est désormais trop tard pour revenir en arrière. Je me contente de me diriger là où on me dit d’aller, puis je vois des lumières qui m’aveuglent, je m’avance un peu et je tombe sur celui qui est sûrement mon partenaire. - Bonsoir. Pendant une dizaine de secondes je ne dis rien, scrutant chacun des traits de son visage. Il a les yeux bleus. « Bonsoir. » je réponds, timidement. - C'est toi ma partenaire, j'crois. Enoch. Je le sens mal à l’aise, je ne saurais dire pourquoi. « J'imagine que oui. Moi c’est Avalon, mais tu peux m’appeler Ava si tu veux. » J’aurais aimé lui dire quelque chose d’autre sans doute, le mettre en confiance mais je n’y arrive pas. Je m’avance, mais je sens qu’il ne suit pas. « Tu viens ? » J’imagine qu’il ne va pas rester là oui, mais pour le moment il est mon seul point de repère, et j’ai peur de me sentir perdue une fois que j’aurais aperçu tous ces visages inconnus. Mais peut-être en a-t-il déjà marre de moi, je ne sais pas. Pourtant je ne suis pas bien bavarde.

« Si je me teins les cheveux en vert... tu devras te teindre les cheveux aussi alors ! Tu veux bien ? Les autres vont croire que je suis fou sinon. Un type avec les cheveux verts... c'est pas rassurant ! Aucune rousse ne voudra de moi en plus ! Et oui... j'aime que les rousses. Je sais pas pourquoi. Elles me fascinent. Mais... toi tu es très belle en brune... Regarde tes lèvres en plus... C'est beau ! » Je me touche les lèvres lorsqu'il les évoque. C'est bizarre comme compliment. Mais je souris. J'arque tout de même un sourcil. Légèrement perplexe. Pas bien sûr de ce que je dois répondre. En plus du coup je crois que j'ai un peu oublié le début de sa remarque. « Tu veux les toucher ? Mais si je suis belle en brune, je peux quand même changer de couleur de cheveux, ça ne me dérange pas. Tu pourras choisir la couleur, je pourrais être rousse même. Ou jaune, bleu, orange comme ces collants. Ou rose. Peu importe. De toute façon si les rousses ne veulent pas de toi, elles sont folles. » Je crois que j'ai vu des rousses ici en plus. Au moins une c'est certain, peut être deux, j'en sais rien. Je n'ai pas vraiment fait attention. « Il faudrait leur demander avant de faire une bêtise sinon. » Même si je n'ai pas l'impression qu'une coloration soit une bêtise puisqu'elles partent avec plusieurs shampoing surtout pour ce genre de couleurs. « J'aime... Freddie Mercury ! Je suis attaché à ses chansons... Elles me parlent toutes tu vois ? Enfin... J'aime le groupe Queen en général, mais... Freddie Mercury est spécial... enfin... Était... Il est mort l'année de ma naissance... Je trouve ça assez déprimant. Du coup je déteste fêter mon anniversaire ! » Il a l'air aussi passionné par Mercury que je peux l'être par Cobain. Je l'écoute comme s'il donnait la messe sauf que mon visage se voile lorsqu'il évoque le fait de ne pas évoquer son anniversaire. C'est tellement triste. « Oh mais non, il faut le fêter ton anniversaire, c'est triste tu devrais le célébrer pour lui rendre hommage. Mais bon, tu fais ce que tu veux de toute façon. » Je ne veux pas qu'il croit que je lui donne des ordres ou quoi que ce soit. Ce n'est pas le cas. C'est juste un conseil. Je ne sais pas vraiment ce qu'on dit, si ce qu'on dit a du sens mais au moins, on apprend à ce connaître, j'aime bien cette soirée, elle est intéressante. J'aime aussi le fait que Rhys soit mon partenaire. Bon du coup je suis obligée de lui expliquer que je n'ai pas de problèmes de vessie. J'ai juste un problème aujourd'hui puisque je n'ai pas eu l'occasion d'aller aux toilettes. C'est tout. Je parle de drogues et je n'aurais pas dû je crois. Je baisse la tête un peu honteuse. « De la drogue ? Mon dieu. Tu ne consommes aucune drogue ? Les drogués me font peur... J'ai pas dit que tu ressemblais à une droguée mais... Amy Winehouse... C'est tellement triste. Elle avait tellement de talent et... Withney Houston aussi ! Je suis vraiment antidrogue. Je suis pour l'amour ! » On est mal barré là tous les deux. Le début de la fin peut être ? « Bah ça dépend ce que tu considères comme de la drogue. Je ne me défonce pas à la colle, si ça te fait peur. Et en général j'aime beaucoup les gens quand je suis ... Bref. Oublie ça, fait comme si je n'avais rien dit. C'est mieux. » Oh oui, je ne voudrais pas l'effrayer avec mes désintox, mes origines tout ça. De toute façon le prime est fini et bientôt on va pouvoir partir. Parce que j'ai quand même toujours envie de faire pipi. J'ai l'impression d'avoir l'air d'une gamine de cinq ans. « Moi peu importe le côté... Je peux m'endormir n'importe où... tant que c'est propre et que ça sent bon ! Tu ronfles pas ? Si ? Moi non, je ronfle pas. Je fais pas beaucoup de bruit en fait, mais j'ai toujours les pieds qui dépassent de la couette... D'accord ! On visitera à deux ! Wow. Moi aussi. J'ai faim ! J'ai pas pris de petit-déjeuner en plus. Eh ! Je suis un très bon cuisinier ! Tu le savais ? Ah bah non... Forcément. Toi aussi t'es chanceuse ! Tu fais pas de régime ? Parce que je vais te préparer des tas de trucs... Tous les jours ! Promis ! » Tant que c'est propre et que ça sent bon. Je sens toujours bon. Toujours. C'est indispensable alors ça doit être pareil pour mes draps. « Non je ne ronfle pas. J'ai pas les pieds qui dépassent parce que je suis trop petite. T'as pas trop froid l'hiver ? Bah non je ne fais pas de régime, tu penses que je devrais ? Moi je trouve pas. C'est chiant les régimes en plus j'aime trop le chocolat. Mais tous les jours ? T'es sûr ? Tu vas pas te lasser ? Bon, on peut y aller j'vais pas pouvoir me retenir encore longtemps. » Je ne vais pas me faire dessus mais ce serait mieux qu'on ne tarde pas trop, le collant me compresse la vessie en plus. Ah bon, bah je le tire un peu trop fort parce qu'il manque de tomber. Je ris, je ne peux pas m'empêcher. Bon, il n'a pas l'air de s'être fait mal Je cours. Je cours encore et puis on arrive dans une cours justement glauque. Je cours vers le premier bâtiment. Et bingo, je me sens trop en veine du coup. Trop forte. Je devrais jouer au loto. Quoi que je ne peux pas vraiment. « Attends moi là. Ah bah non tu voulais venir. Rentre alors. Mais ... Ah c'est bon, y'en a plusieurs. Tu peux me tenir la porte si tu veux. C'est trop un truc de fille ça. Bon, j'y vais mais ça va être bizarre. J'vais ... tant pis. J'y vais. Et puis j'vais en profiter pour enlever mes collants parce qu'il fait trop chaud. J'espère que ça ne te fera pas trop de peine qu'on soit plus trop assorti. Bon voilà, j'ai fini. J'arrive. » Je sors du truc et ensuite je vais me laver les mains. C'est un peu bizarre.

La blondinette de l’aventure, aux allures de poupée Barbie, même si elle n’aimait pas qu’on lui dise cela, admirait le décor qui se trouvait tout autour d’elle. La baraque était vraiment magnifique. Elle ne savait plus où donner de la tête. Son partenaire ? Valeri. Un prénom plutôt féminin pour un jeune homme plus ou moins viril qui n’en perdait pas une miette du spectacle s’offrant à lui. Alors que la demoiselle regardait tout ce qu’il se passait autour d’elle, qu’elle observait les candidats qui arrivaient les uns après les autres, qu’elle essayait de se faire un avis sur chacun de ses petits camarades. Elle ne cessait de poser ses yeux sur le garçon avec qui elle devait former un couple. Un sourire au bout des lèvres, lui aussi, regardait tout autour de lui, comme hypnotisait par la beauté des lieux. « Viens par-là ! On va se trouver un peu d’occupation ! Enfin… on fait ce que tu veux, on peut aller se chercher à boire, discuter… s’envoyer en l’air même, si tu veux. » Les paroles de Valeri sortaient la jeune femme de ses rêveries. Elle le regardait, un sourire espiègle sur les lèvres, un regard quelque peu charmeur, provocateur. « Dommage pour toi, mais je ne suis pas le genre de nana qui couche dès le premier soir. En revanche, dès le deuxième, pourquoi pas. » Ne voyait pas cela comme une invitation, la jeune femme avait juste beaucoup d’humour et elle appréciait tourner tout ce qu’elle entendait en dérision. Enfin, elle savait aussi être sérieuse lorsqu’il le fallait.

Quelques minutes plus tard, ou quelques heures, Valeri s’emparait de la main da jolie blondinette pour l’entraîner vers une autre jeune femme. Sourire sur les lèvres pour elle et bavardage incessant pour lui, voilà que le faux couple se présentait à cette demoiselle. « Jaileen, mais tu peux m’appeler Jay sans aucun soucis. » L’anglaise en était tout de même toute retourné de voir que son partenaire ne se rappelait plus de son prénom alors qu’elle avait pris soin de l’écouter pour retenir au moins le sien de prénom. Regardant autour d’elle, la jeune femme finissait par dire : « J’ai un petit peu soif. »