On en parle pas assez des gens comme ça. Les machos. Les fils de pute. Franchement, c'est tout ce qu'ils sont. Kinga ne savait pas encore très bien si son nouveau partenaire ne jouait qu'un rôle, si ce n'était qu'une petite remarque comme ça, ou alors s'il était vraiment sérieux et si elle allait le défoncer d'ici quinze secondes. Elle hésitait, à vrai dire, mais histoire d'en avoir le coeur net, elle se permit de prier Dieu - encore un peu et elle se mettait à genoux mais juste en face de Zoran ça aurait été bizarre - et de lui balancer sa flute de champagne dans la gueule. Ni plus, ni moins. Et encore, elle avait gardé le récipient dans la main, elle aurait très bien pu le briser dans sa tête, histoire de le voir saigner, et puis après elle aurait rigolé. Mais non, elle était restée soft, franchement inutile de risquer sa place dans le jeu pour un débile comme lui. Et franchement, elle avait été plus que sympa, parce qu'à vrai dire elle s'était permit de lui faire une petite tape dans l'épaule, histoire qu'ils deviennent copains comme cochons, comme culs et chemises. Et là, alors qu'elle lui demandait son nom, le drame. Le ciel lui tombait sur la tête, la mort le néant le trou noir la terre s'arrêtait de tourner. Du coin de l'oeil, elle percevait une pomme d'amour. Dans ses cheveux. DANS SES CHEVEUX. Et l'autre qui disait de l'appeler "maitre". « Je vais le défoncer. Retenez-moi je vais le défoncer. » on touchait pas à ses cheveux. Alors qu'elle retirait l'objet de ses cheveux, et qu'il restait la moitié dans sa chevelure, elle sentait les larmes monter. Avec ses mains, elle "aérait" ses yeux, elle pensait à son maquillage. « Tu te rends pas compte comment je vais te défoncer, attends juste que je pleure cinq secondes tu verras c'est qui le maitre t'es un fou toi. » elle avait parlé super vite parce que franchement elle était énervée. Les premières larmes perlaient sur ses joues tandis qu'elle le fusillait du regard tout en s'approchant de lui. S'il croyait qu'elle avait peur.. quitte à retirer ses talons et qu'ils se battent, elle s'en foutait, elle. Toujours plus proche de lui, leurs corps presque collés, elle se permit un dernier mouvement : remonter assez fort son genou, qui venait se loger dans l'entrejambe de son partenaire. « T'as raison, santé. » elle se croyait dans un film. Elle se retournait, et les larmes coulaient toujours. Quel enculé. Ses cheveux. SES CHEVEUX.

On fait connaissance Camille et moi. C’est bien, je crois que je suis contente d’être tombé sur un partenaire comme lui. Ça aurait franchement pu être bien pire. Alors je me présente de la même façon qu’il vient de le faire, même si ça aurait très bien pu être moi qui s’adresse à lui de cette façon la première. « Tu parles beaucoup quand même. » Il peut bien parler lui. Non mais han, je parle pas tant que ça. Enfin... « C’est ce qu’on dit oui. Je ne comprend vraiment pas pourquoi. » Pas du tout même. J’en suis consciente ça va, je le sais. Il me dit qu’il a chaud et je sais pas pourquoi je lui dis qu’il peut enlever sa chemise. Je fais référence à Cian, c’est la première chose qui m’ait passé par la tête donc. Mais ça n’a pas l’air de le mettre très à l’aise. Oups. « Euh bah c'est à dire que... euh... Y'a pas grand chose à voir quoi... » Quoi, y’a pas de muscle là-dessous ? Dommage. Non mais je m’en fous... mon dieu, je vais passer pour une obsédée si ça continue. « C’était une... » Blague. Mais il ne me laisse pas finir puisqu’il parle de noix. Je propose de l’alcool parce que sérieusement, je crois bien qu’il en a besoin. Il est un peu étrange. Je ne juge pas, je constate. « Oh oui, pas bête ! Mais attends, j'vais te faire plaisir quand même... » Me faire plaisirs ? Pas le temps de réagir que voilà qu’il me traîne à l’autre bout de la salle, se postant devant un asiatique imposant. « Eh, coucou ! Dis, ma partenaire elle voudrait voir quelqu'un torse nu, mais vu que t'as l'air mieux bâti que moi, je me suis dit que ce serait peut-être un peu plus agréable pour elle... Tu veux bien enlever ta chemise ? » Euh... QUOI ? Non mais il délire lui, c’est carrément pas possible. « Non, mais non. Nooooooon, non, non. J’ai jamais dit ça ! » J’ouvre grand les yeux. Je passe pour quoi moi maintenant. « Doudou, c’est non ça ! » Ouais carrément. L’autre il répond, il a l’air bien surpris et je le comprend, je le serais aussi. « Mais si la demoiselle te l'a demandé à toi, c'est sans doute que c'est toi qui l'intéresse ... pas vrai que j'ai raison ? » Il me parle à moi ? Je regarde autour. Ouais, je crois que oui. « Mais oui, c’est évident. » En fait, c’était une blague... UNE BLAGUE !!!! « Hé beauté, t'as pensé à ma chemise ?  » Ah non mais il le choisi bien son moment lui. Cian. Je tourne la tête et souris outrageusement. « T’inquiètes mon chaton, je l’ai ta chemise ! Je te la donnerai en privé » Clin d’oeil, clin d’oeil. Je me retourne vers Doudou et l’autre dont je ne connais pas le nom. « Je vous jure que je ne suis pas une trainée.» C’est bon de le précisé après tout.

Lewis. Lewis. Lewis ?! Lewiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiis !!!!!! Je suis sélectionné. Non mais vraiment. Cette fois c’est pas une blague. Je vais rentrer dans le jeu. Bye bye bande de losers, je me casse, moi je rentre dans le jeu ! Là où l’action se passe vraiment. En plus je suis avec une fille qui m’a l’air jolie. En tout cas de ce que j’en vois de la photo. On verra bien. Je suis juste excité comme une puce. Je ne sais même plus où je vais là, je prends la mauvaise direction, avant qu’un technicien ne me montre le bon chemin. On m’équipe d’un micro, puis on m’emmene dans un sas. Je suis tout seul. Ce n’est devant l’entrée du château que je vois ma future partenaire. « Mais t’es vieille en fait ! T’es sure que t’as 23 ans ? » Peut être que j’ai mal lu, et c’était 32. Mais là je me rends compte de mes propos, oups. « Enfin je veux dire…Bonsoir ! Tu vas bien ? Moi c’est Lewis hm…T’es jolie… » Ou comment tenter de se rattraper lamentablement. Allez on sort les rames. Bref, on entre dans le château. Bon sang ce que c’est kitsh. Je me rends vers la petite foule de candidats. J’aperçois Zoran, avec qui j’ai déjà pu converser tout à l’heure. « Bon sang Zozo, t’as déjà prit ta douche. » Il est trempe. Mais je vois une autre avec un truc dans les cheveux. « Il se passe des trucs bizarres par ici. » J’ai dû manqué la bataille, c’est dommage.

Y’a beaucoup de monde, ça chahute, tout ça. Vous alliez être tout ça dans un château ? Il y a des personnes bizarres tu as bien l’impression. T’oses pas les approcher, t’as trop peur. T’espères que ça ne durera pas, sinon tu resterais beaucoup trop souvent seul. Ce n’était pas bien, t’aimais pas ça, être seul. Oh non, vraiment pas. « Pardon ? » Tu relèves la tête, on te parle à toi ? Une brune a les yeux rivés sur toi, en tout cas. Alors peut-être… tu fronces les sourcils un peu. Tu ne lui parlais pas. Pas à ta connaissance. « Ta dernière résidence connue ? » Quoi ? Mais… pourquoi ? Peut-être qu’elle ne parlait qu’à des gens qui habitaient dans des châteaux. Ce qui n’était pas vraiment ton cas. « Euh, je… Londres ? » que tu dis à l’interrogative comme pour t’assurer que c’était la réponse qu’elle recherchait. Tu ne connaissais personne ici, tu ne savais pas comment ils pensaient, comment ils réagissaient, et à vrai dire c'était carrément flippant. L'homme nerveux que tu étais n'allais pas forcément tenir le coup.  

Le candidat qui venait de se faire arroser mit un certain temps à répondre à Jenni, qui arrivait, peut-on dire, comme un cheveu sur la soupe. Quand il étala d'abord de la barbe à papa dans les cheveux de sa partenaire, une grande blonde qui parlait fort, Jenni ouvrit une bouche parfaitement ronde, les yeux écarquillés.
Puis le candidat pencha sa tête vers Jenni pour lui proposer de goûter. Celle-ci éclata de rire. « Ahhh non non merci, berk ! mais si tu as besoin d'aide je dois avoir des mouchoirs pas très loin ! » fit-t-elle en riant, puis d'un air très sérieux, « oh si tu en veux aussi d'ailleurs... » ajouta-t-elle en se penchant vers la grande blonde (KINGA).
Elle fouilla la ceinture de sa jupe, dans laquelle était coincé un morceau de tissu parfaitement propre. Son agent lui donnait toujours un mouchoir en tissu discret à caler dans sa ceinture, au cas où. Pour éviter d'être couverte de taches si jamais un accident survenait. Elle tendit alors le mouchoir aux deux candidats. « AH ! » s'exclama-t-elle soudainement, « je me suis même pas présentée... désolée désolée, je m'appelle Jenni, enchantée ! » Il était probable qu'elle se fasse envoyer sur les roses, mais elle se devait d'être polie, tout de même.
Un nouveau candidat s'était approché du petit groupe et semblait connaître le candidat trempé. « Zozo ? » répéta-t-elle d'un air dubitatif, « trop mignon, vous commencez même à vous donner des surnoms ! »
Et là, la blonde finit par... frapper le "Zozo" trempé. Jenni afficha encore une fois une expression de surprise extrême, assortie d'un "EHHHHH" bruyant, jusqu'à ce que Cupidon leur demande d'arrêter. « Je crois que je vais goûter ce truc rose finalement, tout va un peu trop vite pour moi, » fit-elle à l'adresse des trois candidats en pointant le buffet du doigt.

Si depuis de nombreuses minutes, t’avais récupéré un repère dans cette maison, ton vrai pilier venait de faire son entrée. Avoir ta petite sœur avec toi ici, y a rien de mieux. Tu sais que tu peux carrément être toi-même avec elle, que si t’as besoin, si t’es pas bien, s’il t’arrive quelque chose, elle sera là et tu pourras t’ouvrir à elle. Lui dire tout ce que tu penses. Parce que si t’es le genre de mecs à garder ta peine pour toi et ne rien laisser paraitre, tu ne peux t’empêcher de tout raconter à Lulu-Belle. Parce qu’elle a toujours les mots pour te remonter le moral. Tu passes alors ton bras autour de son cou, la gardant prêt de toi. Ca fait du bien de pouvoir la toucher, de pouvoir l’avoir avec toi. Et ce sourire que t’as depuis qu’elle est arrivée ne veut pas quitter ton visage. Tu suis son regard quand elle parle de son partenaire, et vois deux personnes ensemble. Sur leurs visages, tu peux voir qu’ils ont pas l’air très heureux. Tu hausses les épaules, et mets une petite tape dans l’épaule de ta petite sœur quand elle compare son physique à celui de l’autre nana. India ne tarde pas à exprimer le fond de ta pensée en la complimentant. C’est vrai que ta sœur, c’est un canon quand même. Tu regardes alors les deux jeunes femmes discuter, et déjà, ça te soulage de voir qu’elles ne sont pas en train de se tirer la bourre. C’est bizarre, mais c’est comme présenter une copine à sa famille. Sauf que toi, t’écoutes plus la conversation, puisque ton regard est fixé sur une fille un peu plus loin. Tu suis la scène de là où t’es, souris quand elle balance son verre à la gueule d’un mec, restes choqué par la réponse du brun, et t’as même un peu mal pour ce dernier quand il se prend un coup de genou. Ouais, bon, aussi, tu mates pas mal son arrière train, à la demoiselle, parce qu’il faut avouer qu’il est assez canon. Pervers. « J’reviens les filles. », dis-tu avec un sourire, avant de prendre des serviettes et de marcher dans le hall. Tu files la moitié du tas que t’as dans les mains au brun (ZORAN) pour qu’il s’essuie, avant d’arriver jusqu’à la blonde (KINGA). A son tour, tu lui donnes deux serviettes, et remarques les larmes sur son visage. « Tiens. Y en a une pour les larmes et l’autre pour tes cheveux. Ca va aller ? », demandes-tu d’une voix chaleureuse.