« Je dors mais c’est plus difficile maintenant sans Peyton. » Oui c’est vrai. Mais bon. Puis je vois des images que je n’apprécie pas tellement concernant Mason. Qui pousse Harlow dans la piscine. Oh ça serait juste un jeu innocent d’accord. Mais il est mauvais là. Et j’ai horreur quand il agit de la sorte. Un vrai sale gosse dans ces moments là. Donc ouais, je lui dis de s’excuser. « Oui Papa. » Si il croit que ça va m’énerver de m’appeler ainsi il se trompe. Il finit par s’exécuter. C’est que j’en ai de l’autorité. Sauf que bon, pour le côté sincère on repassera…On a déjà vu mieux en termes d’excuses. Bon ceci dit forcément avec moi il n’a pas apprit à la meilleure école. « Bien, je préfère. » Quand même. « Tombeur ! » me lance ma partenaire en voyant les images d’Emmeline et moi. Que voulez vous, je suis incorrigible n’est ce pas. J’y peux rien si elles sont toutes folles de moi. Ou pas. D’ailleurs William pose une question à la rouquine, qui me concerne. J’écoute attentivement pour savoir où elle se situe en ce moment. Elle reconnait que c’était une connerie, bien. Concernant les images d’Everleigh et Fitz…Moi je les trouve ridicule. Dans la démesure. Et j’avoue je ne comprends pas la moitié de leur querelle. Il est question de choix, de désir, peut être de sentiments. De moi étant le second choix…Un flot de paroles qui donne mal à la tête. Alors ouais il est possible que je fasse une remarque là-dessus. « Mais qu'est-ce que tu fous Myles ? Ouais c'est clair, c'est très clair alors merde, j'en rajoute pas » Clair comme de l’eau de roche bien sur. « S'il te plait, pas toi.. » Mais je fais ce que je veux. J’hausse les épaules. « D’accord, je me tais » Si on ne peut plus rien dire maintenant. Et pendant ce temps William continue avec ses questions, tout en prononçant mon prénom. Il ne peut pas me lâcher celui là ? Mickey est déçu du comportement de la rouquine, pas étonnant. Je le suis le premier. Les résultats sont ensuite annoncés. Déjà ? Il perd pas temps Alix. Et au final ce sont Cameron et Isräel d’éliminés. « Adieu tout cet argent. » 80 000 euros qui s’envolent, quel gachis. Ah ce n’est pas le plus important ? « Désolé mec… » Je suis surtout désolé pour Harlow moi. Vu combien elle s’est attachée à lui.

Il aimait se faire du mal, oui, sans doute. Sinon il ne se serait pas saisi du combiné, après tous les ennuis que ce foutu téléphone lui avait causés. « Allo ? » Bon, il allait encore s'en prendre plein la figure, puisqu'il n'avait jamais eu droit à la moindre bonne surprise de la part de Cupidon au bout du fil. Mais hm, il avait envie de croire que la chance finirait par tourner. Oui allez, un peu d'optimisme pour une fois.

Pas le temps d’attendre plus longtemps. Je ne comprend pas pourquoi les résultats arrivent aussi rapidement. Mais voilà. Boom. Claque en plein visage. Cameron est éliminé. Cameron ne fait plus partie de l’aventure. Cameron doit partir se soir. Je crois que j’ai simplement arrêté de respirer. Je suis figée, incapable de faire face à la réalité. Je ne veux pas. Ce n’est pas ce que je veux. Il doit rester avec moi, c’est pas possible. Je me redresse, dans un geste plutôt automatique. « Non... Non. » Je secoue la tête, comme pour me convaincre que ce n’est qu’une mauvaise blague. Je commence à angoisser, elle monte en moi lentement, doucement, et vicieusement. Je le savais. Je le savais que tout cela allait me faire du mal. Que cette relation n’était pas une bonne idée. Parce que voilà qu’il part. Et moi je fais quoi maintenant ? Je vais faire quoi ? Je m’attache à lui alors qu’à la base je ne voulais pas. Je m’ouvre à lui, je le laisse se glisser sous ma carapace et voilà le résultat. « T’as pas le droit de partir... » Ma lèvre inférieure se met à trembler faiblement alors que je sens doucement mes yeux s’humidifier. Voilà qu’en plus je vais me mettre à pleurer. Je suis en colère, triste, prise au dépourvu. « Merde Cameron... Tu me fais tomber amoureuse de toi, et là tu vas foutre le camps ! Ça se fait pas. Tu peux pas... T’as pas le droit de partir toute suite. » Oui je lui met toute la faute dessus alors que clairement ce n’était pas lui qui prenait la décision. Il n’avait aucun contrôle sur les votes, mais je m’en fous moi. Ça fait tellement mal. Là en ce moment. Ça fait tellement, mais tellement mal. « Tu fais chier... J’aurais pas du te laisser une chance... J’aurais pas du... » Les larmes s’écrasent lamentablement sur mes joues alors que je ne suis plus capable de me contrôler. Je redeviens l’ancienne Harlow. Totalement instable. Et je lui en veux. Affreusement. Je crois que je ne me rend même pas compte à quel point mes mots sont méchants, à quel point je vais peut-être le blesser. Je suis égoïste, je le sais, je l’ai toujours été. Mais je ne peux pas me passer de lui, c’est pourtant clair. Je crois que je ne me suis même pas rendu compte moi même que je viens de lui avouer que je suis amoureuse de lui. Pourtant... Merde. Je l'aime.

Mickey, Cupidon n'a pas envie de te parler, passe le combiné à quelqu'un d'autre...

Ne pas parler davantage de cette histoire, oui, ça lui semblait être une assez bonne idée. Déjà, il était hors de question que ça leur gâche la soirée, car tout de même, la compagnie de Fitz était appréciable et qu'à lui, elle ne lui en voulait pas, ou du moins, pas vraiment. C'était juste compliqué, et ça n'était surtout pas le moment opportun pour se questionner au sujet de tout ça. Quant à la chambre secrète, et bien oui, il aurait l'occasion de la visiter, d'en apprécier la si belle décoration. Bon par contre, retrouver la chambre ne serait pas une mince affaire. Ainsi, elle misait tout sur le sens de l’orientation de Fitz. Sauf que lui, il disait qu'il la suivrait. Non, non, non, ce ne serait pas malin du tout, ça. « Connaitre est un bien grand mot. On était tombés dessus un peu par hasard, au final. C'était plus de la chance qu'autre chose, vraiment. » Ainsi, il n'était pas dit qu'elle soit capable de grand chose. Mais elle essaierait, promis. L'arrivée d'Alecia eut en tout cas le don de faire sourire Mado. Elle appréciait beaucoup cette jeune femme, quoi qu'il y ait pu se passer un certain matin, dans une certaine chambre, avec de l'huile et quelques plumes, hm. Autant dépasser tout ça. De toute manière, si Mado était rancunière, elle ne l'était assurément pas lorsque ça concernait ce genre de futilités. Ce soir par exemple, il y avait tout un monde entre ce qu'elle ressentait vis à vis d'Everleigh, et ce que lui inspirait Alecia. Tout un monde, oui. Bref. Mado laissa entendre qu'elle n'allait ni bien ni mal, ou plutôt qu'elle avait connu mieux mais qu'elle ne voyait pas l'intérêt de s'en plaindre. Naturellement, sa camarade trouva le moyen de s'interroger à ce sujet. Il faut dire qu'elle lui avait presque tendu une perche, là. « Je préfère ne pas en parler. Pas ce soir, du moins » souffla-t-elle, en un mince sourire. Déjà parce qu'elle se verrait mal exprimer clairement ce qu'elle ressentait à cet instant précis, aussi parce qu'elle avait dit à Fitz qu'ils n'en parleraient pas et que c'était autant valable avec lui qu'avec Alecia. Par contre, si sa camarade restait ce soir, il était possible qu'elle lui en touche deux mots ultérieurement. Après tout, elle était son amie. Et ce soir, c'était d'autant plus cher à ses yeux qu'elle prenait conscience que c'était fragile, une amitié. « Oui, ça se comprend. Ça doit avoir un coté blasant et répétitif d'être souvent soumise aux votes du public. J'espère sincèrement que tu vas t'en tirer, cette fois encore. » Elle y croyait, en fait. Alecia méritait sa place ici, et il serait franchement dommage qu'elle doive la céder. Les résultats furent alors avancés - la faute, sans doute, aux notes de ce soir - et Bob était sauvé. Naturellement, Mado prit la nouvelle avec un large sourire. Son partenaire, encore injustement nominé, continuait l'aventure. Elle était donc ravie. Mais ça n'était pas tout, puisqu'Alecia était sauvée également. Deux bonnes nouvelles, donc. Et pour le coup, Fitz et la jolie blonde étaient presque synchronisés. « Bob est souffrant, mais il sera ravi de savoir qu'il continue l'aventure. Quant à toi Alecia, n'en profite pas pour recommencer les bêtises, hein. » Oui parce qu'il ne faudrait pas que ça lui donne des idées, quand même. Bon, bien sûr, il restait les notes. « Là, ça devient angoissant » souffla-t-elle. Parce que n'importe qui pouvait saquer quelqu'un aux notes, du coup, c'était franchement risqué. Mado, elle, avait noté en son âme et conscience et estimait ne pas avoir été trop dure. C'était au moins ça. A noter qu'entre temps, Israël et Cameron furent éliminés. Dommage pour eux, mais c'était le jeu. Et maintenant, le téléphone sonnait. Ah, bien.

Emilien releva doucement la tête lorsque Mickey prononça son prénom. Emilien, téléphone ? Hum, d’accord… Le jeune suisse se saisit donc dudit combiné. « Hum… allô ? » dit-il alors d’une voix un peu intimidée. Qu’est-ce qu’il allait bien pouvoir lui arriver…

Emilien, tu peux annoncer à Mickey que tu viens de lui faire généreusement don de 2 000€ qui s'extraient de ta cagnotte...