La fille rousse lance une plaisanterie à la remarque de Sailor, ce qui arrache un rire à l'asiatique. Elle aussi, elle a l'air jeune, d'ailleurs, ils sont pas beaucoup, dans leur tranche d'âge, c'est bon à savoir. Et elle a de gros yeux, aussi. C'est peut-être elle, la fameuse Adélie qui a fait tente commune avec Mylah cette semaine, mais Sailor ne va pas lui demander aussi directement, elle serait bien embêtée pour se justifier. Alors elle se contente de tendre la main pour se présenter elle-même. « Sailor, enchantée, on n'a pas encore eu l'occasion de se parler, cette semaine, autant rattraper ça ! » fait-elle joyeusement à la rouquine. Et puis Leandro remet sur le tapis la tombola et les prix. Sailor avait presque oublié qu'elle avait gagné un indice, en fait. Elle attend la réponse de la probable-Adélie et puis répond à Leandro en haussant les épaules, les yeux ronds comme des billes, comme pour dire qu'elle n'en n'a aucune idée. « Je sais pas, ça sera sans doute au hasard ! A celui ou celle qui aura l'air le plus suspect... » fait-elle avec un rire, pour ponctuer la plaisanterie. Les premiers noms sont appelés, dont deux de Claudia, sa capitaine d'équipe jaune, et Sayid, le type du puits. Leandro a l'air envieux, et quand il laisse échapper une remarque, elle acquiesce d'un hochement de tête vif. On ne peut plus d'accord avec lui, pour le coup. « C'est clair, la chance ! J'ai trooop envie d'y aller, ca serait quand même nul de venir passer une semaine dans la forêt pour rien, mais bon, c'est le jeu, non ? Et puis ca fait comme si on avait un peu participé ? Ahhhh, faut vraiment que je fasse pipi ! » lance-t-elle avec entrain, avant de trépigner sur sa chaise comme une gosse faisant une crise de nerfs à ses parents. Et puis le nom d'Adélie est appelé, et Sailor se tourne vers elle avec un grand sourire - en plus, elle est sûre que c'est elle, maintenant, avec sa photo. « Félicitationnnnns ! » s'exclame-t-elle en lui attrapant la main pour la secouer, complètement surexcitée, même s'il ne s'agit même pas d'elle.

Les trois premiers couples étaient apparus à l'écran l'un derrière l'autre. En attendant je restais seul mon pouls commençant tout doucement à s'accélérer… J'étais stressé par l'enjeu, mais aussi par l'envie de franchir ce portail. Un autre jeune homme semblait être seul lui aussi… Brun, plutôt classe, c'était le genre de mec qui passait difficilement inaperçu. (@Addil). Je décidais de me rapprocher de lui, sourire aux lèvres :

Bonsoir, Addil c'est ça ? Pas trop stressé ?

En tout cas, moi, derrière mon regard sombre et mains tremblantes je tentais du mieux que je le pouvais de rester stoïque, souriant à chaque nouveau binôme. Un quatrième s'étant depuis, rajouté à la liste. Les minutes semblaient être des heures… Il fallait que ce prime avance… J'avais envie, besoin de savoir.

Et un et deux et trois et trois et quatre ! Quatre couples qui venaient d'intégrer l'aventure, Addil avait encore de l'espoir, il essayait même de rester zen. De toute façon il sentait qu'il pouvait intégrer l'aventure, trente deux candidats et dix huit garçons. Il avait caluculé même s'il n'était pas très bon en math et il se rendait compte que s'il n'était pas pri c'est qu'il n'était pas si inque ça. Clarke pourrait bien se foutre de lui s'il venait à ne pas intégrer l'aventure. Lui qui lui avait dit que tout le monde était intéressant, même le beau brun. C'était des paroles à la Addil qui devait ennuyer sûrement les autres. pour l'instant il n'avait pas très envie de parler, il préférait rester tranquillement dans son coin. Il en était déjà à sa deuxième coupe de champagne, peut-être qu'il devrait essayer de se calmer et arrêter de boire ? L'alcool n'avait pas trop d'effet sur Addil donc il pouvait se permettre de boire quelques verres, même s'il devait au moins s'arrêter à trois. Il ne voulait pas se ridiculiser sur le prime et finir complètement bourré comme un dépravé de la société. Un jeune homme vient alors l'interpeller, il essayait de se souvenir de son prénom, mais il avait du mal. Le beau brun était doté d'une bonne mémoire, mais durant la semaine dans les abysses il n'avait pas eu l'occasion de lui parler, donc il ne connaissait pas son prénom. Sauf que le jeune homme qui était en face de lui connaissait son prénom. « Oui moi c'est Addil et toi c'est ? » demande t-il. Il ne voulait pas se ridiculiser et à la fin se dire qu'il avait discuté avec un parfait inconnu. Il affichait toujours un léger sourire sur le visage, même si l'adrénaline l'avait quitté pour laisser place à un léger stresse qui grandissait de plus en plus. Addil essayait de rester zen, même si c'était un peu difficile. « On va dire que ça. Je pense que ce n'est que le début, le stresse montera peut-être après. Mais bon je sais le gérer. Toi tu as l'air d'être impatient si je ne me trompe pas. » dit-il. Est-ce que c'était une bonne analyse ? Sûrement, Addil ne se trompait quasiment jamais. Il savait voir si une personne était stressée, la semaine dernière déjà il l'avait observé. Au moins s'il discutait avec quelqu'un peut-être que la soirée passerait plus vite.

Il joue avec elle, et elle aime ça. C'est vraiment agréable qu'il y ait quelqu'un avec qui plaisanter sans aucun problème, sans qu'il ne devienne défensif. Ranja est toujours directe et si quelqu'un lui plaît bien, ici Allen, elle s'amuse avec sa proie sans méchanceté ou complexe. « Pas besoin de te parler pour t'observer... Non, j'déconne ça va devenir creepy si je continue comme ça. » rigole-t-elle réalisant qu'elle pourrait bien le faire fuir avec ses blagues. Mais pour sa défense c'est une reprise d'un « compliment » qu'elle a entendu dans la rue à son égard. Un mec qui lui a sorti que la regarder marcher suffisait à faire grossir son âme, son âme se trouvant dans son caleçon, voilà qui était un sacré compliment. « Une semaine en compagnie de vingt filles toutes plus jolies les unes que les autres, aurait brisé plus d'un mariage. » répond-elle en papillonnant des paupières, feignant d'être impressionnée. Elle aurait été complètement déçu si Allen avait rompu ses vœux après sept jours dans la jungle. Laissez-lui trois ou quatre semaines en présence de Ranja et regardez le charme opérer. Ranja s'amuse de la situation, elle ne veut pas vraiment qu'Allen quitte sa femme pour elle, franchement après lui avoir parlé trois fois en une semaine ce serait un peu timbré de sa part. Il lui tend son alliance et elle la reçoit avec un sourire presque gêné, c'est un symbole important et elle espère au fond que si la femme d'Allen regarde l'émission elle n'en prendra pas offense. « Ou je peux considérer que tu es à moi, j'ai ton alliance après tout. » minaude-t-elle avec un petit sourire taquin, passant la bague à son pouce, le seul doigt où elle ne risque pas de tomber connement. Elle se glisse à côté d'Allen et tend le bras devant elle exposant la bague à la lumière. « Elle me va plutôt bien tu trouves pas ? » demande-t-elle plutôt convaincue. La bague est très masculine, très fine, très simple. Si ça ne regardait qu'elle, Ranja l'aurait prise en or blanc, avec une tourmaline ou un rubis. Mais ce n'est pas pour elle. « Don't worry, je vais la conserver avec autant d'attention que celle que ma mère m'a offerte pour mes vingt ans. » Et ce n'était pas peu dire. Sa bague en or blanc, diamants et tourmaline bleu-vert de chez Dior est probablement son bijou le plus précieux, celui qu'elle préfère et il n'y a aucune chance qu'elle vienne à la perdre, en assurant à Allen un aussi haut degré de sécurité, Ranja promet d'y tenir comme à la prunelle de ses yeux. « Félicitations, je te rejoins bientôt, ou je te ferais parvenir ton alliance. Pour l'instant je la garde comme porte-bonheur. Ok ? » de toute façon elle a la bague au doigt, il va pas lui arracher la main pour une alliance qu'elle lui rendra de toute façon. Si ?

Mylah aurait clairement préféré qu’il passe son chemin, qu’il s’attaque à quelqu’un d’autre. Non pas qu’elle ne soit pas en mesure de se défendre, mais parce qu’elle espérait passer un prime dans la bonne humeur, ce qui n’est pas compatible avec la présence du barbu. Elle est plus aimable à la lumière, ben voyons. Il est un peu plus symétrique lui, puisqu’ils en sont à jouer sur la lumière. Il parait qu’elle est prévisible. « Je me mets à ton niveau. » Parce que niveau prévisibilité, on ne peut pas dire que faire une réflexion sur l’amabilité de Mylah est très recherchée. Pire, si on lui avait dit que Sayid viendrait entamer la conversation, elle aurait supposé qu’il ne se gênerait pas pour s’amuser de leur rencontre et du problème de symétrie des tentes. Alors certes, l’idée est quelque peu différente de ce à quoi elle s’attendait, mais il ne la surprend pas pour autant. Elle reprend finalement les paroles du jeune homme mot pour mot, lui demandant s’il compte vraiment rester là, pour le mettre face au fait accompli. Et si elle s’attendait à ce qui lui explique que le plateau est à tout le monde, comme elle lui a expliqué que le feu de campement l’était, la réponse du Sayid lui provoque un bref rictus, l’idée de le chasser étant particulièrement tentante. Mais comme Mylah n’est pas du genre à faire de scandales, elle va sagement rester à sa place. « Bien. Je vais t’ignorer dans ce cas, pour le bien de tout le monde. » Elle dit simplement, haussant les épaules. Elle ne voit pas comment elle pourrait le chasser de toute évidence. Elle n’a pas assez de force pour le pousser et cette hypothèse amuserait le brun plus qu’autre chose. Elle n’a aucune envie de passer son prime à renvoyer la balle du côté de Sayid et ainsi de suite, puisqu’elle compte profiter de celui-ci et des diverses annonces de Cupidon. Alors rester muette, ça lui semble la bonne solution pour qu’il se trouve une autre cible. Elle n’a pas la moindre réaction quant à sa remarque suivante. C’est l’effet qu’elle voulait faire, bien, c’est réussi. Mais si elle aurait adressé un sourire de remerciement à n’importe qui d’autre, lui n’aura pas ce privilège. Finalement, Cupidon semble avoir entendu les prières silencieuses de la blonde, puisque Sayid est bientôt annoncé comme étant l’un des prochains candidats sélectionnés. Par fierté, ça l’embête qu’il ait sa place d’assurée avant elle, mais elle est ravie de le voir s’en aller, d’autant plus avec la remarque qu’il adresse à Olivia. Elle ne répond pas, ça ne sert à rien, il est déjà parti, mais elle retient. Elle n’oublie rien. Elle adresse un léger sourire à Olivia dont la présence est préférable à celle du barbu, bien que la rouquine semble particulièrement nerveuse. « Ma peau est atrocement desséchée, je vais mettre des jours avant d’arranger cela, mais oui, à côté de ça j’ai survécu. » Et ce n’était pas gagné. « Il ne faut pas être nerveuse. » Elle balance, d’un ton neutre. Elle ne sait pas si c’est de la nervosité, de la timidité, de la gêne, mais peu importe, il faut qu’elle se détente. Sauf que pour Mylah qui est globalement sûre d’elle, ce n’est pas chose aisée de s’imaginer que ce n’est pas le cas de tout le monde.

Claudia m’a laissé seule sur le plateau. Enfin non, il y a d’autres postulants mais je n’ai plus personne à qui parler et à qui me confier. Je n’ose pas aller discuter avec quelqu'un d'autre de peur de me retrouver une nouvelle fois seule comme une conne. Du coup, j’écoute avec attention les explications d’Alix sur la saison ainsi que les nouveaux sélectionnés. Je ne retiens pas trop les prénoms. Je ne retiens pas grand-chose pour être honnête. J’imagine que je découvrirai les candidats par moi-même si je viens à être sélectionnée. Ou alors je les découvrirai à travers l'écran de ma maison. Plus le temps passe et plus le doute s’installe un peu. Je reste tout de même un minimum confiante car je me dis que le prime est loin d’être terminé. Et puis, si ça se trouve, je serai annoncée dans les dernières. C'est possible ça. Quel coach j’aurais ? Bonne question. Peut-être Siomha. Je ne sais pas trop mais je l’ai pas encore beaucoup vue donc j’imagine qu’il y a peut-être plus de chance. Ça me plairait bien en tout cas car l’animatrice a du caractère et j’aime ça.