Pauvre petite maquilleuse. Je suis sûr qu’elle n’en peut plus. Plus d’une demi-heure que je la bassine en lui racontant mon périple Bastia/Paris puis à présent Pétaouchnock, lieu pommé inconnu dans lequel les futurs candidats se trouvent. Mais je m’en contre-fou en fait. Qu’elle m’écoute ou pas, c’est la même chose. Je parle parfois à mon chat de la même manière donc au final ça revient au même. Limite, je pourrai raconter ma vie à un mur. Enfin voilà. Au bout de quelques minutes, je la vois me faire des signes. Bah merde alors, qu’est ce qu’il lui prend à la petite dame ?! C’est alors qu’un membre de la production entre dans la loge pour me signaler que c’est à mon tour d’y aller et me précise au passage, dans le creux de l’oreille, que la maquilleuse est muette. Pour le coup, je me sens affreusement conne. Je me lève, je lui souris bêtement, je réajuste ma robe, et je me lance en suivant l’agent de sécurité. Je marche sans me précipiter, ne pensant qu’à ce qui vient de se passer puis je me retrouve bien assez vite le cul posé sur une petite voiture de golf. Moi qui m’attendais à la limousine, c’est raté. Il semblerait que la production ait lésiné sur les moyens cette année. En attendant, me voilà face à ma partenaire. Oui, ma partenaire. Soupire. J’avais pourtant bien précisé n’être intéressée que par les hommes. Je la regarde. Elle me regarde. J’hésite un instant puis je lui tends la main. « Sia, enchantée. » Pas tellement adepte de la bise envers des inconnus. Je suis du genre extravertie mais pas folle au point d’aller voir tous les candidats et de me présenter à eux. « Je suppose qu’on est partenaire cocotte ? » Petit surnom affectif pour montrer ma volonté de m’entendre avec elle, même si, physiquement, ce n’est pas le genre de nana que je fréquente à l’extérieur. Oh ! Ça y est, la petite voiture s'arrête. Le trajet était court. En attendant, nous voilà rapidement jeté dans l'arène. Je dois dire que je me sens tout de suite pommée. Il y a tellement de monde. Je crois d'ailleurs que je suis la toute dernière candidate à entrer dans le jeu. Ça ne m'étonnerait pas puisqu'aussitôt arrivée, une alarme se met à retentir. Qué pasa ?

Comme vous avez pu l'entendre, l'alarme vient de retentir. Cette alarme pourra annoncer des bonnes, comme des mauvaises nouvelles, mais sera également signe de défis. Lors de la saison passée, et pour cause de problème technique du à la maladresse d'un de vos présentateurs favoris, celle ci n'a pas pu être en fonction sur toute la durée de l'aventure des candidats. Soyez persuadé que celle ci est cette fois, hors de portée de mains baladeuses.

*CUPIDON TOUSSE*

Si l'alarme a résonné ce soir, c'est, comme vous devez vous en douter, pour une bonne raison. En effet, dès ce soir vous allez être répartis en quatre équipes, chacune dirigée par l'un de vos coachs, Cupidon a nommé Alix, Connor, Neve et Syssoï. Vous devrez donc être toujours attentifs au moindre détail, puisque le but sera de faire remporter le plus de points possibles à votre équipe.
Voici leurs compositions.

EQUIPE ALIX


EQUIPE CONNOR


EQUIPE NEVE


EQUIPE SYSSOÏ

« Rah putain si tu savais combien les mecs tatoués me font de l'effet. » Instinctivement mon regard se baisse sur mes bras tatoués et se relève vers le sien, de regard. Un petit sourire satisfait prend place sur mes lèvres alors qu’elle est en train de bouffer l’autre casé du regard. Et oh y’a moyen ? Remarque je dévore aussi son mec du regard alors bon, hm. « Ca tombe bien. » Je finis par dire tout de même avec ce même petit sourire. « Tu vois le mec là, le mannequin tatoué de haut en bas en squelette, Rico quelque chose ? Je crois que lui, je le laisserai me prendre dans une ruelle, comme ça. » Euh ouais non je situe pas tellement, du moins pas son nom et c’est pas plutôt en zombie qu’il est tatoué ? Je suis presque certain que si. Mais soit, je situe. « C’est vrai qu’il est plutôt hot… » Mais bon, moi j’ai moins de chances qu’elle de le choper puisqu’a priori les mecs ils sont plutôt hétéro et non bi ou carrément gay. Bah vous savez, moi, les challenges, je kiff. « Non, moi je m'en doigte comme tu le sais. Mais je disais ça pour toi quoi, parce-que si... » Et là, elle s’approche de moi et passe carrément sa main sur mon pantalon au niveau de l’entre-jambe, je la défies un petit instant du regard, c’est clair que maintenant j’ai tout de suite un peu plus envie d’elle mais heureusement celui du dessous ne se réveille pas encore tout de suite. Le pouvoir du mental, je contrôle un minimum mon membre s’il vous plait. « ...la grue s'actionne au moment où mon utérus sera en plein trafique de bolognaise, beh on aura l'air cons quoi. » finit-elle en s’éloignant comme si de rien n’était. Je termine ma coupe et la pose sur la table. « T’en fais pas, j’essaierai de me décider assez vite. » Quelque chose me dit qu’on va bien s’amuser en tout cas. Et là Cupidon nous annonce qu'on sera déjà les uns contre les autres. ô joie...

Je crois que j'ai avalé un bisounours. Je commence soudainement à me sentir mal, mais ne laisse rien transparaître. Je suis douce, compatissante, adorable même. Callan, tu devrais regarder ça, tu ne le reverra pas de sitôt. Il faut que je me contrôle, il faut que je me contrôle. La voix de mon partenaire me tire de mes pensées. Il n'est pas super à l'aise. Oui, j'ai cru comprendre. Hum, je hausse les épaules. « Ils sont tellement occupé à se faire remarquer à tout prix que personne ne l'a remarqué. » Je lui adresse un clin d'oeil complice avant de lui proposer de rester ici à les observer. Je n'ai pas eu besoin de les regarder bien longtemps pour m'en apercevoir, ça crève les yeux. Je m'apprête à ouvrir les yeux pour répondre à sa première affirmation tandis qu'il enclenche sur quelque chose à laquelle je ne m'attendais pas. « Ne me remercie pas trop vite, tu risques rapidement de changer d'avis. Cela dit, si j'avais voulu me moquer, je l'aurais fait depuis bien longtemps. » Qu'on se le dise. Je me grillerais bien une clope là. Mais évidemment avec une robe telle que celle-ci, c'est délicat. J'suis pas sûr que mon partenaire soit du genre à se ruiner la santé à coup de clopes donc je m'abstiens de tout commentaire. « T'as déjà dormi avec une fille ? » Je lance comme ça me vient, sans prendre de gants, alors que j'entends une fille, Barbie Cheveux magique pour les intimes faire l'état de son utérus, pourquoi pas. Je crois que c'était déplacé, ma remarque, je crois qu'elle était déplacée. « Oublie ça, on avisera en temps et en heure. » Je dors nue aussi, mais c'est un peu trop d'information d'un seul coup. « Tu crois que tu es prêt à affronter la foule ? C'est stratégiquement suicidaire de rester loin des autres... » Je ne veux pas paraître insistante. Je ne le suis pas. Et puis de toute façon, l'alarme retentit. « Ah merde, je crois qu'on devrait se rapprocher. » Je l'invite à me rejoindre, on arrive prêt du buffet, non loin des Callan et de la jeune femme. Discrètement je glisse ma main dans sa poche légèrement bombée alors que je suis attentive à ce qui s'apprête à suivre. Des équipes. « Cupidon nous sépare déjà. » J'informe Raphaël, j'suis pas triste même si mon ton le laisse penser. Mais presque parce je le supporte, c'est déjà un exploit en soit. Je suis entrain d'effleurer les fesses de Callan, sans un mot, pourtant, je récupère ce que je suis venue chercher, dans un silence inquiétant.

J'observe le sourire figé de ma partenaire, presque attendri. Elle ressemble à ma nièce, genre de lolita hystérique et en haine avec le reste de l'humanité, faisant tout pour choquer mais, malheureusement, ayant du mal à y arriver à une époque où choquer est devenu le propre de chaque production sociale. J'ai presque envie de lui offrir un lexomil, mais dans le règlement ya marqué « pas d'usage médicamenteux sans accord préalable d'un médecin et de la production ». Ses répliques fusent comme si elle les avait apprises par cœur – ce qu'elle a peut-être fait. Je reste pensif, elle a réussi à éveiller mon intérêt par son petit jeu mal joué. Je me demande avec qui elle va finir maquée. Parce que ce genre de fille qui se présente inaccessible finit toujours par devenir la plus maquée de toutes. En faire trop, ça revient à rien faire. Lolita détache alors la ficelle de son haut de maillot et montre au monde son petit bonnet B – elle devrait arriver à choquer quelques prudes, et moi, je suis juste dégoûté, je me sens trahi, baisé: le soutien-gorge était rembourré. Je regarde sa poitrine maigre, démuni, et tâte le soutif qu'elle me pose sur l'épaule. Deux petits coussins qui semaient le doute. Alors d'une, la production m'a collé l'ado-rebelle dans les jambes, de deux, elle n'a même pas de gros seins. J'entends le son caractéristique du verre qui se brise et relève la tête. Janette en train de tout casser, comme dans les séries B avec un fond sonore rocknroll. Je souris et suis ses pas pour me chercher un verre, marchant négligemment sur les morceaux trempés qui jonchent le sol. J'attrape une coupe de champagne et observe ma partenaire, à quelques trois-quatre mètres devant moi. Nos regards se croisent et il y a dans le sien plus de défi que dans n'importe quel autre œil de candidat. D'un signe de tête, je désigne sa veste en jean. « Si tu veux faire les choses bien, enlève aussi la veste. » Je m'éloigne avec ma coupe et un haut de maillot rembourré sur l'épaule. C'est clair que vu comme ça, dormir avec elle se rapproche plus de la corvée que de l'angoisse, mais je compte sur un candidat quelconque pour m'en débarrasser rapidement.

Mads s’étonne de ma réponse, mais plus je regarde les autres énergumènes qui nous encadrent, plus je me dis que c’est la meilleur chose à faire. Se mettre à l’écart dès le premier soir ne constituerait-il pas une forme de suicide dans ce genre de jeu ? » J’hausse les épaules et réponds dans un léger sourire : « Il faut savoir prendre des risques, j’imagine. » Cependant une nouvelle arrivante vient se planter face à nous, ruinant tous nos plans de non assimilation. Je l’observe avec curiosité, tandis qu’elle en fait de même à notre égard, évaluant sûrement notre degré de sympathie. Ou d’étrangeté. Dans ce cas, j’ai presque envie de lui conseiller de passer son chemin, parce que visiblement, on est loin d’être les deux personnes les plus avenantes du coin. Mais elle finit par nous avouer son nom en souriant doucement. Pourquoi pas finalement. « Il s’appelle Corto, comme ’court’ en espagnol » lâche ma partenaire à la brune aux jambes autant interminables que les siennes. Je vrille un regard presque horrifié sur ma voisine, alors que ses yeux quant à eux s’excusent d’ores et déjà de ces paroles. J’hésite à prononcer une petite réplique bien sentie censée valoriser mes attributs masculins, mis à dure épreuve par la traduction de mon prénom, mais finalement je juge ceci de mauvais goût. Trop vulgaire, pour faire la bonne impression que j’espère. « J’ai des parents pas très nets... » je me justifie alors sur le ton de la plaisanterie, bien qu’on ne puisse guère dire une vérité davantage juste les concernant. « D’où est-ce que vous ve… » je commence, avant d’être arrêté par une alarme stridente qui me fais me figer automatiquement. Je cligne des yeux en écoutant la voix de Cupidon résonner sur la place, avant d’afficher une légère moue. Aucune de mes deux interlocutrice ne se retrouve dans mon équipe, ce qui signifie que je vais être obligé de refaire encore et encore le manège des présentations. Je les regarde avec une pointe de déception dans les yeux, mais n'en ajoute toutefois pas plus.

Bienvenue à vous chers candidats, Cupidon est ravi de vous accueillir dans son nid d'amour. Il souhaite que vous preniez dès à présent connaissance des règles de la maison...

I → Toujours appeler Cupidon .. Cupidon. Tout autre surnom sera proscrit, ou même puni.
II → Ne pas contester la décision de Cupidon en ce qui concerne les couples, vous ne pourrez pas changer, sauf si vous devenez « célibataire ».
III → Se rendre immédiatement au confessionnal lorsque Cupidon vous appelle.
IV → Ne jamais refuser les missions secrètes ou collectives données par Cupidon, et n'oubliez pas que les missions secrètes sont ... secrètes.
V → La violence physique est strictement interdite à l'intérieur du nid et sera sévèrement punie.
VI → Les couples doivent batifoler dans les endroits faits pour, et pas ailleurs. A part si vous êtes amateurs d'exhibitionnisme.
VII → Ne jamais révéler le secret de votre partenaire, ni le votre.
VIII → Ne jamais mentir à Cupidon, sous AUCUN prétexte. Cupidon le saura.
IX → Ne jamais parler des nominations entre vous.
X → Cesser toute activité lorsque Cupidon se manifeste.

Ensuite, Cupidon souhaite vous avertir, cette semaine, deux couples seront en danger, à la fin de la semaine, deux personnes quitteront l'aventure !

Pour finir, Cupidon souhaite s'amuser, dès que la musique suivante résonnera dans un sujet ;

Vous devrez embrasser la personne la plus proche de vous. Celui qui ne se prêtera pas au jeu perdra 1 000 € a chaque refus.

Chaque candidat aura a sa disposition un blog dans lequel il pourra communiquer avec le public mais également avec les autres candidats, en voici les règles.

Ces blogs sont les liens directs des candidats avec l’extérieur. Ceux ci peuvent servir à questionner les téléspectateurs, poster quelques photos ou même échanger divers mots avec leurs camarades. Pour se faire rien de plus simple, il suffit de poster à la suite du sujet concerné, le votre si vous souhaitez faire part d'une question, d'un ressentiment, ou autre, et sur les blogs des autres candidats si vous souhaitez interagir avec eux. N'importe qui a accès à ces blogs, que ce soit les candidats, les téléspectateurs comme la production.

Divers défis seront à votre disposition dans les jours à venir, dans le but de faire gagner des points à vos équipes respectives.

Vos cagnottes de bases s'élèvent à 10 000 €.
Amusez vous bien !

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